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S'il y a une vingtaine d'années, le Doom n'intéressait pas grand monde, hormis une poignée de bikers chevelus nostalgiques du Black Sabbath originel, la Sainte chapelle souffrirait presque maintenant d'une surpopulation... Dont personne ne se plaindra vraiment. Le fait est que le genre est (re)devenu à la mode. Et comme il en va de même de l'occultisme psychédélique, celui de LaVey, celui nourri aux films de série Z, on ne s'étonne plus de voir s'éveiller des cohortes de zombies dans le sillage d'un Reverend Bizarre jamais remplacé ou d'un The Devil's Blood devenu culte en moins de temps qu'il en faut pour le dire, convaincus de se faire signer par un label mû par l'odeur du tiroir-caisse.
Il n' aura fallu qu'une petite démo (Magister Mundi Xum) à Devil, sorti de nulle part, pour être remarqué puis attendu comme le messie par les fidèles de la déesse Doom et du riff tellurique. Efficaces mais (trop) classiques, "The Noble Savage" et "Blood Is Boiling", les deux titres du EP suivant, ne furent peut-être pas à la hauteur de l'attente. Mais, ils ont tout de même fini par s'installer dans notre mémoire avec leur air d'y retourner. C'est sans doute à cela que l'on reconnaît un bon groupe, ce petit quelque chose d'indéfinissable qui fait la différence entre le quelconque et l'inspiré.
Les Norvégiens le confirment avec Time To Repent, première prière au visuel charmant, qui jamais ne se détache de sa feuille de route, celle d'un Doom Metal à l'ancienne, comprendre que celui-ci a le bon goût de ne pas oublier d'où il vient, c'est-à-dire du Heavy Metal dont il est l'héritier. En 35 minutes, ce sont pas moins de dix pépites, parmi lesquelles s'est glissée la face B du single cité plus haut, qui défilent, courtes, nerveuses, juteuses d'un feeling occulte bon teint.
Le son est roots, sans affêteries, le chant de Joakim Trangsrud, bien que la filiation saute aux oreilles, ne se contente pas de faire son Ozzy. Il possède ce grain un peu cendreux ("Open Casket") qui le lui permet, mis au service de chansons qui en sont donc vraiment. Auréolées d'influences presque sixties parfois ("Death Of A Sorcerer" et ses harmonies vocales), rampantes aussi ("Time To Repent"), accrocheuses toujours car guidées par des mélodies, des refrains qui font leur trou immédiatemment, de "Break The Curse" à "Crazy Woman", ces compos possèdent la simplicité des hymnes instantanés.
La conclusion est la même qu'au sortir de The Noble Savage/Blood Is Boiling : Usine à "tubes", Devil n'est certes pas le messie annoncé ni le dauphin d'un Cathedral déjà presque enterré mais juste un bon, un très bon pasteur même, honorant le bon vieux Doom des familles, avec toutefois cette froideur minérale propre aux Norvégiens . C'est toujours ça de pris... - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. The Welcome (intro) - 01:05 02. Break The Curse - 03:18 03. Blood Is Boiling - 04:18 04. Time To Repent - 06:00 05. Crazy Woman - 02:34 06. Open Casket - 02:40 07. Death Of A Sorcerer - 04:53 08. At The Blacksmith's - 04:02 09. Howling (at The World) - 05:11 10. Howling Pt. Ii (outro) - 01:17
FORMATION:
Joakim Trangsrud: Chant Kai Wanderås: Guitares Ronny Østli: Batterie Stian Fossum: Guitares Thomas Ljosåk: Basse
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