À la chronique d’un nouvel album, un bon chroniqueur réécoute la discographie de l’artiste et relit aussi les chroniques précédentes ! Et après avoir écouté quelques fois cet album, après avoir lu l’intro de celle parue en 2008 pour l’album "Sons Of Thunder", je me suis dit, qu’ajouter de plus ? Alors, relisons ensemble !
"Ah comme le temps passe ! Et la musique n’échappe pas à ce phénomène. L’évolution, le progrès, encore, toujours… Si j’attire votre attention sur ce point, ce n’est pas que je regrette de jeunes années que je vis encore, c’est surtout un constat qui s’est forgé dans ma tête à l’écoute du nouveau Driver, paru 21 ans après son prédécesseur. En effet, je ne pense pas m’avancer beaucoup en disant que, s’il était paru en 1988 ou 1989, cet album aurait eu un impact bien plus considérable qu’en 2008, ou certains jugerons, à raison, le son et les compos datées."
Nous pourrions en rester là tant le constat est identique aujourd’hui à la sortie de ce "Countdown", mais revenons un instant à la présentation du groupe. Driver est l’association de deux pointures du heavy mélodique ; Rob Rock, autoproclamé "The Voice Of Rock" et organe de proue ayant officié dans des groupes aussi sérieux que A.R. Pell, Impelliteri, Joshua... Il a également sorti quelques albums en solo. Son acolyte Roy Z, guitariste producteur, s’est imposé auprès de pointures comme Rob Halford, Bruce Dickinson, Sepultura ou encore Helloween. Il est intéressant de noter que dans ce genre de projet où les participations sont souvent volatiles, la composition du groupe est identique à celle de 2008.
Et voilà qu’ils persévèrent dans un genre qui n’a plus la cote ? Sans doute pour le plaisir... Et c’est ainsi qu’il faut aborder cet album... Le plaisir des mélodies bien troussées, des chœurs et voix virils, des rythmes endiablés et des soli de guitare plus ou moins inspirés mais toujours efficaces. Avec un peu de nostalgie aussi, mais franchement pourquoi le bouder ce plaisir ! Les plus jeunes amateurs de métal y entendront une sorte de testament de ce qui se fait de mieux dans ce Heavy Mélodique un peu daté et qui sait, peut être y trouveront-ils une source nouvelle d’inspiration ? l'histoire, même musicale, est un éternel recommencement !
Bref, Driver nous livre l’album presque parfait, que les anciens seront sans doute un peu gênés d’apprécier et que les jeunes vont sans doute ignorer. C’est trop injuste !