Soyons claires et simples. On ne va pas se torturer l’esprit à essayer de caser Disillusion dans une catégorie bien définie. Disons simplement Métal, pour l’aspect général, progressif pour la démarche et génialissime pour le contenu.
Ce groupe allemand fait parler de lui depuis un bon moment dans l’underground et débarque avec son premier album : Back To Times Of Splendor. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il va faire du bruit !
Rapidement, dès les premiers riffs de « And The Mirror Cracked », on comprend à qui on a affaire. Des musiciens très compétents, dans tous les domaines et particulièrement inspirés. Mais est-ce que ça suffit à créer un bon album ? Surtout qu’on s’inquiète quand on voit qu’il y a 6 morceaux pour près d’une heure de musique.
Aucun problème, avec Disillusion, la sauce prend et les 56 minutes de ce disque sont un pur moment de régal. Riffs complexes, chant très varié et étonnamment maîtrisé, inspirations parfaitement digérées et méconnaissables. Le chanteur-leader manie parfaitement le chant death et clair, et va même jusqu’à s’inspirer du désormais reconnu chanteur de System Of A Down. Attention, Disillusion ne donne pas dans le néo, loin de là ! Sa musique rappelle bien plus la scène européene et suédoise en particulier. Une espèce de pont entre Soilwork et Opeth. Que demander de plus ?
A des années lumière du heavy ou thrash habituels de nos amis teutons, ce trio distille une musique d’une rare complexité et beauté. Les moments calmes sont très intimistes et envoutants (piano et violons sont de la partie) , alors que les véritables tourbillons que sont certaines pistes comme « Fall » vous entraîneront dans les plus profondes abysses. Le riff incroyablement groovy de ce titre est d’ailleurs une véritable leçon en terme de musique « accrocheuse », sans pour autant être « téléphonée ».
Pour faire simple, il n’y a pas vraiment de reproche qu’on puisse faire à Disillusion, surtout que les allemands en sont à leur premier album. Plutôt que de passer des heures à essayer de décrire leur musique extrêmement riche, je vais vous donner un conseil : allez acheter ce disque ! (surtout qu’il est vendu à un prix extrêmement compétitif).