|
"Au milieu de l’assemblage douteux de faces B qui composent Coda, on sent que la finalité est de rendre hommage au batteur disparu, avec comme point d’orgue le magistral "Bonzo’s Montreux". Les autres morceaux sont bons, mais dispensables."
|
2/5
|
|
|
Les nouvelles du front sont plutôt bonnes en ce début d’année 1980. Après un passage à vide, et le trop fade "In Through The Out Door", et après les fébriles prestations de 1979, le dirigeable affiche une nouvelle volonté. Page sort de la drogue doucement, Plant retrouve la joie de vivre et de jouer petit à petit. La machine repart, menée par un Peter Grant qui prévoit déjà de reconquérir l’Amérique. Dans cette atmosphère positive, il aurait dû être anecdotique que Bonzo s’arrête dans un bar pour s’envoyer quelques Vodka derrière la cravate. Et ce n’était pas non plus nouveau qu’il picole aussi sec pendant les répétitions. Mais les accidents arrivent, il suffit d’une fois. Il suffit par exemple d’inhaler ses vomissures pour provoquer une embolie pulmonaire, même chez un colosse de la trempe de Bonham. Le géant ne se réveillera jamais, et à 32 ans, il laisse derrière lui deux enfants, une femme, un groupe, et des millions de fans.
L’album qui ne sort qu’en 1982 (pour ne pas empiéter sur la sortie du premier opus solo de Robert Plant, "Pictures At Eleven") est donc posthume. Chronologiquement et intrinsèquement, car au milieu de l’assemblage douteux de faces B qui composent Coda, on sent que la finalité est de rendre hommage au batteur disparu, avec comme point d’orgue le magistral "Bonzo’s Montreux". Les autres morceaux sont bons, mais dispensables. Les titres s’enchaînent sans ciment pour assurer la cohésion. Différentes périodes, des lives, des morceaux oubliés venant des sessions des différents albums. Contrairement à "Physical Graffiti" où un tel assemblage avait été déjà fait, aucune énergie n’anime le tout.
Sortent du lot, à la louche, "We’re Gonna Groove" et "I Can’t Quit You Baby", enregistrées au Royal Albert Hall, "Walter’s Walk" et quelques passages qui nous rappellent les medleys et les heures de gloire du groupe ("Walter’s Walk" était jouée avec "Dazed And Confused"…). Certes "Poor Tom" est rafraîchissant et nous rappelle les ambiances de Led Zeppelin III, mais les bon moments sont comme des étincelles qui éclairent le passé. Des titres comme "Ozone Baby" ou "Darlene" n’ont pas énormément d’intérêt, étant des chutes de "In Through The Out Door", et cela tombe bien car l’intérêt musical n’est sans doute pas la finalité de "Coda". Si l’on en croit Jimmy Page, l’album vient donner un contenu inédit aux fans, histoire de contrer les nombreux enregistrements pirates du groupe (dont il fait cependant la collection).
En refusant de continuer sans Bonham, Led Zeppelin montre que la machine était composée de quatre hommes soudés, et que l’alchimie qui anime le groupe, et dont parlent les fans enthousiastes, était une réalité et le résultat de ce travail de groupe. Au jour même de sa chute, Led Zeppelin rentre dans la légende et reste encore aujourd’hui, 28 ans après, une figure majeure du paysage musical. Leur influence sur le monde de la musique est phénoménale. L’agonie terne qu’ils subissent ne doit pas éclipser ce qu’ils furent, et resterons. Le Roi est mort, vive le Roi. - Site officiel
|
|
LISTE DES PISTES:
01. We're Gonna Groove - 02:40 02. Poor Tom - 03:01 03. I Can't Quit You Baby - 04:17 04. Walter's Walk - 04:31 05. Ozone Baby - 03:35 06. Darlene - 05:06 07. Bonzo's Montreux - 04:17 08. Wearing And Tearing - 05:31
FORMATION:
Jimmy Page: Guitares John Bonham: Batterie John Paul Jones: Basse / Claviers Robert Plant: Chant / Harmonica
|
|
|
|
(1) AVIS DES LECTEURS
|
|
|
|
|
Haut de page
|
|
|
(0) COMMENTAIRE(S)
|
|
|
|
|
|
|
|
LECTEURS:
2.9/5 (8 avis)
|
STAFF:
2/5 (4 avis)
|
|
|
|
|
|
EN RELATION AVEC LED ZEPPELIN
|
|
|
|
|
|
|
AUTRES CHRONIQUES
|
|
|
|
|
AUTRE(S) CHRONIQUES CONCERNANT LED ZEPPELIN
|
|