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"Avec "Requiem for a Dream", Karnataka nous offre un album à mettre entre toutes les oreilles de ceux pour qui le rock progressif est avant tout source de plaisir et d'émotions."
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5/5
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Voilà près de 25 ans que Ian Jones, tête pensante également d'Illuminae et Chasing the Moonson, tient de main ferme le gouvernail de la barque Karnataka, prenant semble-t-il un malin plaisir à renouveler les effectifs du groupe. Avec "Requiem for a Dream", sixième album du groupe, les choses ont au moins le mérite d'être claires : Karnataka c'est Ian Jones, une chanteuse et des invités au sein desquels nous retrouvons un certain Luke Machin aux guitares, mais aussi un ancien membre du groupe (Gonzalo Carrera) ou l'inévitable Troy Donockley.
Ce qui ne change pas en revanche, c'est l'incroyable capacité de notre artiste à composer du néo-prog de haute tenue, fait de mélodies soyeuses magnifiquement mises en valeur par ses interprètes féminines. Après Rachel Jones, Lisa Furry, Hayley Griffith, c'est au tour d'une certaine Setari de s'y coller, pour un résultat tout aussi magnifique que ses prestigieuses prédécesseures.
La tonalité générale de l'album revient aux premières amours du groupe, et les aspects métalliques et rentre-dedans de "Secrets of Angels" sont remisés au placard, au profit d'une rythmique globalement mid-tempo et d'arrangements de claviers aux contours symphoniques que viennent traverser d'incroyables soli de guitare délivrés par un Luke Machin au feeling une nouvelle fois extraordinaire.
Alternant entre titres épiques aux multiples variations de thèmes, de tonalités voire de modes, et morceaux plus ramassés aux belles allures de single ('Say Goodbye Tomorrow'), l'album se déguste d'une traite et, malgré ses 79 minutes, ne génère que rarement l'ennui, si ce n'est sur quelques répétitions de thèmes parfois lancinantes ('Dont Forget my Name'). Deux sommets sont à mettre particulièrement en exergue. Il y a tout d'abord 'Forgiven' qui, durant ses presque 12 minutes, nous fait passer par toutes les émotions. Un thème délicat revenant trois fois dans le titre sous divers arrangements, des chœurs d'inspiration grégorienne, un solo magnifique de guitare et un final symphonique, tout est réuni pour emporter l'auditeur dans un formidable élan émotionnel.
Et puis bien évidemment, il est impossible de passer sous silence la plage-titre qui, du haut de ses 25 minutes, délivre tout ce que le rock néo-progressif peut proposer de meilleur : des mélodies à tomber, des arrangements soyeux, un accompagnement d'abord discret de Troy Donockley et ses uileann pipes, avant de prendre les clés du camion pour un double solo de flûte puis uileann pipes gorgé d'émotion, et cette voix qui nous envoûte tout du long pour un voyage qui appelle de toutes ses forces à se répéter.
Un dernier mot enfin pour souligner l'exceptionnelle qualité de la production qui, par son équilibre, contribue à merveille à la délivrance de ce magnifique objet.
En véritable artisan, Ian Jones nous a concocté une nouvelle fois une réalisation à mettre entre toutes les oreilles de ceux pour qui le rock progressif est avant tout source de plaisir et d'émotions. Avec "Requiem for a Dream", Karnataka remplit le contrat sans coup férir. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. All Around The World 02. Sacrifice 03. Look To The East 04. Forgiven 05. The Night’s Dance 06. Say Goodbye Tomorrow 07. Don’t Forget My Name 08. Requiem For A Dream
FORMATION:
Ian Jones: Guitares / Basse / Claviers Sertari: Chant Chris Allen: Batterie / Invité Gonzalo Carrera: Claviers / Invité Luke Machin: Guitares / Invité Troy Donockley: Invité / Uilleann Pipes, Low Whistle
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(1) AVIS DES LECTEURS
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(2) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
4.2/5 (6 avis)
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STAFF:
4/5 (3 avis)
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