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"Entre pépites funk et blues et titres plus convenus, Eric Gales échoue pour cette fois à décrocher sa couronne de bluesman avec "Crown". Mais son inimitable sens du groove reste intact."
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3/5
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"My name is Eric Gales. Any question ?" C’est ainsi que commence et se termine le 18ème album studio d’Eric Gales, "Crown". Et il se trouve que nous en avons plein des questions à lui poser justement. A commencer par le sens de l’artwork de ce nouveau disque dont la mégalomanie, même prise au deuxième degré, contraste pour le moins avec le contenu de l’album, qui n’a hélas pas la flamboyance des productions récentes du bluesman, en particulier "Middle Of The Road" et "The Bookends". Non pas que ce nouvel opus soit inintéressant, loin de là, mais il contient malheureusement presqu’autant de pépites que de titres convenus.
Pourtant, amputé de 6 ou 7 titres, "Crown" aurait sans doute figuré parmi les meilleurs albums blues rock de la décennie. Car outre le sens du groove et du solo de guitare qui tue qui ont fait la légende d’Eric Gales, cet album possède une production trois étoiles signée par le tandem Joe Bonamassa/Josh Smith qui met en valeur toute la sensibilité à fleur de peau du guitariste.
Des titres comme le très rock ‘Death Of Me’, le funky ‘I Want My Crown’, qui voit Joe Bonamassa et Eric Gales se livrer à un duel de guitare jouissif, ou encore l’étonnant blues rock ‘Survivor’ et son refrain pop, témoignent d’un artiste qui maîtrise à la perfection l’art de transmettre des émotions avec quelques accords et une bonne dose de talent. C’est d’ailleurs lorsqu’il sort de sa zone de confort blues qu’Eric Gales est le plus émouvant, notamment avec la superbe ballade ‘I Found Her’, dédiée à sa femme LaDonna Gales, avec laquelle il se livre par ailleurs à un duo soul funky de haute volée sur l’excellent ‘Take Me Just As I Am’.
Hélas, "Crown" est pénalisé par l’excès de générosité de son auteur, dont l’intention de faire son introspection et de raconter son histoire personnelle, entre racisme, toxicomanie et rédemption, l’incite à en faire beaucoup trop, en tout cas musicalement. Ainsi, les titres ravageurs en côtoient d’autres, beaucoup moins inspirés, comme les très classiques ‘You Don’t Know The Blues’, ‘My Own Best Friend’ ou encore ‘The Storm’ (dans un registre plus rythm and blues), sans parler du choix incompréhensible de parsemer l’album de brefs intermèdes instrumentaux sans aucun intérêt (‘Had To Dip’, ‘Rattlin’ Change’, ‘Cupcakin’’).
Avec "Crown", Eric Gales sombre donc parfois beaucoup trop dans une facilité à laquelle il ne nous avait pas habitués jusque-là. L’exemple le plus frappant en est le titre ‘Too Close To The Fire’ qui aurait sans doute été le morceau le plus puissant de l’album s’il n’était pas aussi inspiré du ‘Comfortably Numb’ de Pink Floyd. C’est d’autant plus énervant que "Crown" recèle par ailleurs les meilleurs titres qu’Eric Gales n’ait jamais composés. Avec un album plus court et plus équilibré, il aurait certainement pu l’avoir, sa couronne de bluesman. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Death Of Me 02. The Storm 03. Had to Dip 04. I Want My Crown 05. Stand Up 06. Survivor 07. You Don't Know The Blues 08. Rattlin' Change 09. Too Close To The Fire 10. Put That Back 11. Take Me Just As I Am 12. Cupcakin' 13. Let Me Start with This 14. I Found Her 15. My Own Best Friend 16. I Gotta G
FORMATION:
Aaron Haggerty: Batterie Dylan Wiggins: Claviers Eric Gales: Chant / Guitares / Basse Joe Bonamassa: Guitares / Invité Ladonna Gales: Chant / Invité
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