DREAM THEATER

(ETATS UNIS)

DREAM THEATER

(2013)
LABEL:

ROADRUNNER RECORDS

GENRE:

METAL MELODIQUE

TAGS:
Technique
"Dream Theater nous propose du Dream Theater, sans l'étincelle qui avait pu enflammer certaines de leurs productions un peu plus ambitieuses."
TORPEDO (11.10.2013)  
3/5
(7) Avis (5) commentaire(s) (1) Biographie
Traditionnellement, un groupe propose son album éponyme à ses débuts ou lors d'un important changement de personnel. Dream Theater, groupe incontournable de la scène progressive, l'a fait quant à lui pour son douzième album et à priori sans raison particulière (le départ de Portnoy remplacé par Mangini est déjà loin maintenant). Serait-ce un signe fort destiné aux fans ?

Si l'album débute sur une ouverture Metal symphonique assez grandiloquente, c'est avec "The Enemy Inside" que démarrent sérieusement les choses. Dream Theater nous propose un titre classique de Metal progressif comme il a pu en faire des dizaines les années passées. Pas de réelle surprise donc si ce n'est ce son de batterie assez étonnant, notamment ceux des toms, qui ramène directement aux premiers albums de Dream Theater, Awake et Images & Words en tête. D'ailleurs si vous n'aimez pas la batterie, vous pouvez écourter la lecture de cette chronique car elle est omniprésente voire envahissante. 

En beaucoup moins lourd, on retrouve "The Looking Glass" et "Surrender To reason", deux titres typiques du style Dream Theater contenant les habituelles joutes techniques entre la guitare de Petrucci et les claviers de Rudess, ce dernier ne manquant pas de glisser quelques petites mélodies délirantes dont il a le secret. "Behind the veil" rentre aussi dans ce schéma avec en plus quelques réminiscences à Metallica et un refrain un peu plus catchy.

Sans surprise, Dream Theater nous gratifie d'un titre instrumental, "Enigma Machine", terrain de jeu idéal pour que chacun des protagonistes puisse faire admirer sa dextérité (et encore une fois ce son de toms à la limite du kitch). Heureusement, un pont atmosphérique en milieu de titre apporte un peu de légèreté dans cette masse sonore assez brute et sans réelle accroche.

Mais la formation sait aussi se faire plus douce et elle le fait tout d'abord sur "The Bigger Picture", une Power ballade assez mélodique et plus aérée. Si Labrie se fait malheureusement un peu trop mielleux, la technique est au moins délaissée au profil de l'émotion notamment sur le soli planant de milieu de titre à la guitare (gâché par une batterie qui en fait une fois de plus beaucoup trop). L'autre chanson calme de l'album, c'est "Along for the ride" qui se durcit très légèrement en fin.

Enfin, l'opus se termine sur "Illumination Theory", le seul long titre de l'album, qui, en dehors des trois minutes mélancoliques entièrement symphoniques en milieu de piste et sa fin au piano fort agréable, ne laissera pas un souvenir impérissable.

Malgré un james Labrie qui n'en fait pas trop, une exécution irréprochable et des titres que l'on devine travaillés, Dream Theater ne convainc pas vraiment. Trop proche de ce qu'ils ont pu faire auparavant, cet album éponyme s'avère donc trop convenu et les quelques détails - un Mangini qui en fait des tonnes, des joutes instrumentales un peu stériles - qui auraient pu passer inaperçu si les mélodies avaient été réellement marquantes deviennent vite rébarbatifs. Un album qui porte bien son nom finalement puisque ce Dream Theater nous propose du Dream Theater, sans l'étincelle qui avait pu enflammer certaines de leurs productions un peu plus ambitieuses.
- Site officiel

LISTE DES PISTES:
01. False Awakening Suite - 2:42
02. The Enemy Inside - 6:17
03. The Looking Glass - 4:53
04. Enigma Machine - 6:01
05. The Bigger Picture - 7:40
06. Behind The Veil - 6:52
07. Surrender To Reason - 6:34
08. Along For The Ride - 4:45
09. Illumination Theory - 22:17

FORMATION:
James Labrie: Chant
John Myung: Basse
John Petrucci: Guitares
Jordan Rudess: Claviers
Mike Mangini: Batterie
   
(7) AVIS DES LECTEURS    
MALENTRAIDE
26/02/2015
144
  0 0  
2/5
J 'attendais beaucoup de cet album. Je ne fais pas partie de ceux qui considèrent que DT est morts depuis 6 degrees mais force est de constater qu'il n'y a aucun souffle dans cet album. L'epic que l'album, Illumination Theory reflète l'album entier, quelques bon passages mais des textes en manque d'inspiration, une partie symphonique grotesque (quand les groupes de prog vont ils arrêter de faire ce qu'ils ne savent pas faire?) et surtout aucun équilibre entre mélodicité de certains passages catchy et technicité de passages démonstratifs.

2 morceaux sauvent l'album du nauffrage, The Enemy Inside, sorte de résumé de DT, et The looking glass qui rend un hommage honnête à Rush.

TONYB
18/10/2013
  0 1  
3/5
Si j'avais un conseil de vieux proggeux à donner à nos amis de Dream Theater ... abandonnez donc cette p... de double pédale et cette batterie de bourrin mise 100 fois trop en avant, et vous nous fournirez alors un formidable disque ... de prog !
La dernière plage est formidable, avec une introduction instrumentale sensationnelle.
Les trois premiers morceaux s'avèrent de peu d'intérêt et semblent tronqués, tandis que Enigma Machine est un excellent titre instrumental.

A part ça ? Un album ni bon ni franchement mauvais, tout simplement quelconque.

NOISEPOLLUTION69
15/10/2013
13
  0 1  
4/5
comme beaucoup j'ai été un peu déçu à la première écoute. Je me suis dit "encore un disque de plus, il n'apporte rien. C'est du Dream , quoi!". Et puis je me surprend à l'écouter régulièrement. Bon signe, non ?

et je ré-écoute les dernières nouveautés en métal progressif (Haken, circus maximus, DGM, Kingcrow, Leprous) et là je me dis que Dream est quand même meilleurs que tous les autres, même avec un album un peu moyen. Bref j'adore encore et toujours et je trouve que Dream Theater a toujours une longueur d'avance sur tous les autres... Et avec un peu de recul c'est quand même un album avec plein de guitares (Petrucci est vraiment en pleine forme), moins de claviers et de solos au son pourris dont Rudess est spécialiste, des morceaux plutôt concis, à la fois mélodiques et quand même démonstratifs et techniques.

Du bonheur au final ...

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(5) COMMENTAIRE(S)    
 
 
PATHEWZ
26/10/2013
 
1
1
Une vraie déception, mais que l'on sentait poindre avec ce premier single bien loin de ce qui nous avait été présenté habituellement en single d'ouverture ; un album où l'on sent un manifeste manque de travail, où la technique est certes toujours présente (heureusement ils pourront toujours compter là-dessus, jusqu'à ce que l'arthrose fasse son oeuvre...) mais sans inspiration et, je me répète, sans véritable recherche. Aucun des riffs de Petrucci ne sort du lot, ça n'était pour ainsi dire jamais arrivé, il y a toujours eu un morceau ou deux où sa guitare emportait tout et où il nous sortait un riff de derrière les poutres. Pas de break affolant, amusant ou décalé (ou si peu), tout est tristement prévisible et fera de cet album un de plus dans la planète Metal Prog. (quoiqu'il est assez justement classé en métal mélodique!)
On notera la part belle faite à Mangini (lui il a du bosser!) et dans une moindre mesure à Myung, mais bon, ça fait peu.
Espérons que c'est un accident de parcours, un relâchement coupable après l'effort fourni pour ne pas perdre pied après le départ de Portnoy... Rendez-vous en 2015 !
NUNO777
13/10/2013
  0
Dire de Dream Theater qu'il est un groupe dégageant de l'émotion me parait exagéré. La course à la technique déployée par Rudess, Mangini et Petrucci autant dans les technologies (regardez les vidéos de ces trois là quand ils détaillent leur matériel) que dans les exécutions donne un côté très froid à leur musique. Hors Dream Theater Mangini est bien plus nuancé que Portnoy et ses participations dans Extreme, Steve Vai ou Mullmuzzler le prouvent. Il a seulement dû adapté son jeu à la musique hyper millimétrée de DT. La production de la batterie met en avant le cristallin des cymbales et la brillance du charleston, avec un rendu très sourd des toms et caisse claire. Pourquoi ce choix? Pour tempérer la lourdeur des riffs de Petrucci?
On l'a vu avec les épisodes hyper scénarisés pour l'audition du nouveau batteur, DT affiche de plus en plus son statut de groupe technique et en recherche de compétitivité. Je me souviens des performances de Petruccci dans Train Of Thought qui se ventait de tenter les soli les plus complexes qui soient. Dans le passé la technique venait en appui des idées avant tout, et ayant beaucoup étudié les partitions guitare de l'époque Images & Words, Awake, Scenes From A Memory, il y avait beaucoup plus de respiration que maintenant et chaque riff était à sa place. Depuis 4 albums j'ai le sentiment que les choses se sont inversées.
TORPEDO
12/10/2013
  0
Je réponds à l'ami Fidji. Oui, justement, je fais de la batterie (je n'ai pas un grand niveau je le reconnais). Et je ne pourrais pas expliquer pourquoi Mangini m'a fatigué sur cet album. Peut être ce son des toms, peut être des interventions de batterie aux endroits où selon moi il n'y aurait pas du en avoir... J'aimerais bien voir ce que pourrait donner DT avec un gars comme Gavin Harrison à la batterie, quelqu'un de plus léger, plus en feeling. Comme je l'explique d'ailleurs, il est probable qu'avec plus de mélodie ou de passages réellement marquants, les sensations auraient pu être différentes.
SQUALY95
12/10/2013
 
1
1
Découvrir le nouveau opus Dream Theater est toujours un plaisir pour moi. Chaque nouvelle galette du groupe déchaîne les passions. Certains accusant le groupe de se cantonner dans ce qu'ils savent faire et de ne produire aucune originalité ni aucun risque. D'autres, au contraire, y trouvent leur compte. Je ferai plutôt partie de cette dernière catégorie.
Qu'en est il exactement ? Dans la track list on retrouve, comme toujours des morceaux courts qui alternent avec des morceaux plus longs. Il y a également l'éternel morceau dévoilé avant l'album, sensé accroché l'auditeur. On se souvient "I walk beside you" ou encore "constant motion". Ici, "ennemy inside" fait office de morceau accrocheur. Le titre offre un rythme rapide, des riffs tonitruants et une mélodie que j'ai eu un peu de mal à saisir sur le moment. Néanmoins, le titre n'en reste pas moins intéressant. Le reste des titres me paraît être un condensé de toutes les périodes dreamesques. On retrouve des influences de Image and Words sur certains titres, sur d'autres, certains passages rappellent l'immense Scene of a memory. Enfin, le morceau choix reste Illumination theory. Il s'agit d'un titre long, aux multiples rebondissements. Les passages rapides s’enchaînent et quelques pauses permettent d'apprécier le tout.
Au final, les premières écoutes laissent planer quelques doutes. Il faudra un certain temps pour en apprécier toutes les saveurs. En résumé, les fans aduleront cet album (j'en fais partie), les autres y trouveront une certaine lassitude.
Allez j'y retourne "....you're digging up a gold mine..." vas-y James, continue à me faire rêver.
LUDIPY2899
11/10/2013
 
88
1
J'ai trouvé ce Dream Theatre tres plat, une grosse déception, déjà que l'album précédent ne m'avait pas trop enthousiasmé, celui ci va le rejoindre sur l'étagère des CDs à oublier. Dream Theatre n'a t'il déjà plus rien a dire?
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LECTEURS:
3.3/5 (23 avis)
STAFF:
2.9/5 (12 avis)
MA NOTE :
 
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