Alors que la tournée liée à ce nouvel album 'The Mandrake Project' sorti cette année fait rage, mettant le feu aux US, au Brésil et enfin en Angleterre,
Bruce Dickinson et sa troupe font une première halte dans l'Hexagone avant d'y revenir fin juin pour le Hellfest.
Retour rapide sur le choix des musiciens qui accompagnent le frontman de
Maiden, à savoir l'atout charme de la formation,
Tanya O'Callaghan, celle que nous avons déjà applaudie tant de fois, tantôt alors qu'elle agrémentait le son de
Dee Snider de sa basse fracassante, tantôt au sein de la formation non moins légendaire de
Whitesnake en 2022, au Hellfest notamment.
Autre fait surprenant,
Roy Z Ramirez, autant guitariste qu'ami de toujours de
Bruce, ne fait pas partie du
line up. Pour ce qui est du reste, les guitaristes/compositeurs/producteurs
Philip Näslund et
Chris Declercq,
Dave Moreno derrière les fûts, et le claviériste italien aussi néo-classique que metal
Mistheria sont présents.
Abordons immédiatement une première déception qui saute aux yeux tant les possibilités d'un tel concert étaient nombreuses, à savoir le décors de la scène : sobriété, sobriété, sobriété seront les maitres mots, avec un simple écran LED de taille moyenne en guise de
backdrp animé, ni plus, ni moins ! De même côté costumes, on ne peut pas dire qu'on soit plongé dans les ambiances pourtant si riches de l'album objet de cette tournée. Seul Mistheria a fait l'effort de revêtir un costume et haut de forme, mais à y bien regarder, c'est le cas dans la majorité de ses apparitions scéniques. Pour ce qui est de notre hôte, c'est en homme-sandwich qu'il fera l'ensemble du concert : tee-shirt, veste en jean sans manche et bonnet tous patchés à l'image du projet Mandrake. Ça aurait être plus poussé, mais rien de bien méchant...
Plongeons dans le cœur du sujet, avec une déferlante de titres, principalement issus des deux derniers albums solo de notre hôte, et pour cause ! Sorte de
best of toutes époques confondues, pour lesquels Dickinson se pose en véritable conteur de ses propres histoires qui nous fait voyager dans son imagination sans limite. Le
backdrp reprend des images soit des clips soit de l'imagerie liée, accentuant davantage leur impact et l'ambiance qu'il est le seul à retranscrire.
Après un départ fulgurant avec les 'Accident of Birth', 'Abduction' ou encore 'Laughing in the Hiding Bush', que le public connaît depuis quelques décennies, c'est par l'immense 'Afterglow of Ragnarok' que les hostilités de ce nouvel album commencent. Notons une réelle montée dans l'ambiance pendant 'Jerusalem', plantant une sorte de décor pour accueillir au mieux 'Resurrection Men' et sa splendide mélodie façon western spaghetti, sublimée par la 12-cordes acoustique avec Bruce s'improvisant percussionniste. Pas complètement convainquant, mais n'enlevant rien au titre.
Tous les éléments d'un concert parfaitement réussi sont présents, entre la voix magistrale d'un
Bruce particulièrement généreux avec son public alors qu'il tente quelques touches d'humour en français, les soli de tous les instruments (nous aurons même droit à un solo de thérémine de
Bruce), les temps forts où le
frontman laisse son public chanter, ou se fait accompagner volontiers, à l'instar d' 'Alchemist'... Nous remarquons que
Bruce profite de chacun de ces moments pour ménager sa voix, ce qu'il justifie enfin en s'excusant du fait qu'il soit grippé (!!!) 'Tears of the Dragon' et 'Darkside of Aquarius' cloturent la partie principale de ce show avant que le groupe ne se retire pour mieux revenir entamer son rappel.
Derniers temps forts de ce show qui atteint bientôt les 2h non stop, alors que le public pousse encore le chant avec l'artiste qui semble le diriger comme un chef d'orchestre sur les derniers refrains. Malgré tous les tee-shirts
Maiden observés dans le public, pas une chanson n'en sera jouée, sans surprise, mais sait-on jamais !
En résumé, ce soir était la parfaite occasion d'aller applaudir
Bruce dans des conditions exceptionnelles, et d'entendre les versions live de son dernier opus très réussi dans une salle aussi mythique qu'elle permet une proximité avec les artistes avant de les voir sur plus grand format d'une Main Stage au Hellfest !
Un immense MERCI à
Olivier de
Replica de nous avoir à nouveau permis de vous ramener ce report accompagné de ces clichés !