Dans la lignée des Fatals Picards, Elmer Food Beat et autres Ultra Vomit, Les 3 Fromages foulent les steppes d'un punk rock parodique et débarquent avec leur cinquième album "V" avec l'ambition d'atteindre l'Olympe de la scène rock...
Quelle est la question qu’on vous a trop souvent posée et à laquelle vous auriez potentiellement marre de répondre ?
Les 3 Fromages : "Pourquoi vous appelez-vous les 3 Fromages ?" (Rires) !
Lié à cette question, la question qui fâche, lequel des quatre membres des trois fromages compte pour du beurre ?
Willy Gachet : (Rires) Joli jeu de mots !
Eric Brison : Mais quel beurre ?
Vu que vous venez de Bretagne, je dirais salé…
Tibo Getz : Mais lequel compte pour du beurre ? Je dirais aucun parce que nous sommes tous importants ou alors nous comptons tous pour du beurre parce que le beurre est hyper important chez nous.
Eric : C’est primordial !
Et avez-vous envisagé de changer de nom à partir du moment où vous êtes passés à quatre dans le groupe ?
Eric : On a voulu changer une fois le nom du groupe mais maintenant, ça fait quinze ans qu’on joue avec le groupe, changer aujourd’hui serait un peu compliqué.
Vous partites à trois à la création du groupe, par un grand renfort vous vous vites quatre depuis quelques albums, qu’est-ce que ce changement a apporté au groupe ?
Eric : Ça fait évoluer la musique qu’on fait parce que le trio basse/ guitare/ batterie reste un power trio punk rock et du coup, les possibilités sont assez limitées musicalement. Et comme sur les albums, on a commencé à vraiment vouloir produire des choses et prendre plus de temps, on s’est dit qu’en live, il fallait que ça ressemble à ce qu’on faisait sur les albums. Et musicalement, individuellement, on trouve super intéressant d’exploiter plein de choses et avoir quelqu’un qui gère tous ses sons, toutes ses prod et même les retours… avoir un membre qui gère ça, ça a apporté énormément aux shows.
Tibo : Ça nous permet de faire des choses très différentes. On s’est permis de faire un morceau un peu country : sur CD, on met des vrais instruments mais en live, c’est le clavier qui va récupérer le violon, le banjo….
En gros, vous êtes en train d’avouer à demi-mot que vous ne faites plus rien et seul Kevin joue…
Tibo : Rien n’est vrai (Rires) !
Kevin Rousseau : Et c’est une énorme responsabilité !
Votre actualité, c’est ce nouvel album "V" qui sort dans un contexte particulier. En quoi celui-ci a impacté la création de cet album ?
Willy : Ça n’a pas impacté la création de l’album.
Kevin : A la rigueur, je dirais que ça l’a impacté mais presque en positif parce qu’on était en fin de tournée au premier confinement et le confinement a fait qu’on a pris le temps de créer cet album : on a mis un an, un an et demi à le faire !
Willy : On n’était pas dans l’urgence.
Tibo : C’est la première fois qu’on a pris le temps. On s’est bien entendu mis des séances de travail mais c’était des séances de travail au parc l’après-midi au soleil… on n’a pas été stressé par des échéances !
Eric : Il en est ressorti beaucoup plus de titres que prévu et du coup, on est quand même contents du travail et du résultat !
C’est grâce aux fans qu’on arrive à survivre
Pour cet album, vous êtes passés une nouvelle fois par un financement participatif, c’est une manière pour vous de fidéliser vos fans mais aussi de garder une certaine indépendance vis-à-vis des labels ?
Willy : Exactement, tu as parfaitement résumé la chose ! Ça fait seize ans que le groupe est auto-producteur et c’est grâce aux fans qu’on arrive à survivre. Ce financement participatif a bien cartonné -on atteint plus de 40.000 euros, on a déjà vendu plus de 1.000 albums- les gens ont répondu présent.
Et ça vous surprend ?
Kevin : Cet engouement nous a surpris spécifiquement pour ce financement : je ne sais pas si c’est lié à la situation mais je dirais que c’est aussi lié à l’évolution de notre existence dans la tête des gens. C’est une belle surprise de voir ça !
Tibo : Et il y a le côté qu’on a nous complétement privé de culture, donc quand on nous propose quelque chose et même si on nous demande un petit peu d’argent comme on en a un petit peu plus vu qu’on n’a rien dépensé pendant ces mois de confinement, on est enclin à aider… Donc oui, tout cela a joué !
Vous maîtrisez depuis seize ans un rock humoristique et parodique avec dans son sillage Les Fatals Picards et Elmer Food Beat qui ont fait de nombreux petits avec Ultra Vomit, Princesse Leya, Parpaing Papier… Comment expliquez-vous cet engouement pour ce style musical ?
Kevin : On ne l’explique pas et si ça ne tenait qu’à moi, je bannirais ce style !
Eric : Je pense qu’on ne s’est jamais trop posé la question parce que ça fait seize ans que le groupe existe et quand on a commencé -on était sur la presqu’île de Quiberon- faut se remettre dans le contexte, on était tous très jeunes… et du coup, on n’avait pas trop d’exemples, on était fans de punk rock américain Offspring, Pennywise, Green Day etc… On jouait donc cette musique et comme on ne savait pas parler anglais, on chantait en français et on s’est dit qu’on allait dire des choses marrantes et baser notre musique sur la détente. Du coup, on a évolué ainsi depuis le début sans jamais trop se poser de question sur l’aspect humoristique, c’est devenu naturel. Et par la suite, on a rencontré des groupes comme Les Fatals Picards, Elmer Food Beat ou Ultra Vomit mais ce ne sont pas des groupes qui nous ont influencés.
Willy : Du tout, on est arrivés comme un cheveu sur la soupe en faisant notre truc.
Kevin : Mais la question que tu poses est de savoir pourquoi ce style a trouvé son public ?
Tibo : C’est vrai, c’est très politique ce que tu viens de faire Eric, tu n’as pas répondu à la question qu’on t’a posé mais celle que tu aurais voulu qu’on te pose…
Eric : (Rires) Oui mais la campagne vient de commencer…
Kevin : En tous cas, il y a un attrait pour ce genre de musique sans doute parce que c’est humoristique et les gens aiment rire !
L’humour est discriminé dans la culture quasiment automatiquement !
Pour autant les médias restent peu diffuseurs de ce genre de musique. Il y a eu à l’époque les Inconnus qui ont permis de mettre en lumière ce genre musical parodique alors qu’ils n’étaient pas à proprement parler des musiciens, pourquoi ce genre reste-t-il à la marge un peu comme les comédies pour le cinéma, qui reste appréciées par le public mais souvent boudées par la profession ?
Willy : On aimerait bien savoir !
Kevin : Je pense que l’humour est discriminé dans la culture quasiment automatiquement !
Willy : On nous a dit qu’il fallait choisir entre le rock et l’humour sous prétexte qu’on ne peut pas faire les deux en même temps. Et bien si, on arrive à faire des tournées entières, ça fait seize ans que le groupe existe avec un public fidèle.
Eric : On parlait d’un groupe comme Les Fatals Picards, sans passer à la radio, sur les gros médias, les mecs remplissent des Transbordeur à 1.000 ou 1.100 places, des Bikini à 1.300 places, des Olympias…
Peut-on dire de la même façon que dans d’autres styles Fatals Bazooka, Sebastien Patoche… c’est une particularité française qui pallie son manque de culture musical par l’humour ?
Willy : Je pense que c’est ça ! Le public va chercher ce style et ça sans l’aide des média.
Eric : Les gens aiment bien déconner. Tout est déconne ! Je n’ai pas la télé mais je suis sûr qu’une pub sur deux est une pub basée sur l’humour ou sur un truc parodique. Je pense que les gens ont besoin de légèreté parce que nous sommes dans un monde en crise depuis longtemps. C’est quand même hyper cool qu’on puisse pouvoir faire ça et qu’on ait qui répond toujours présent aussi bien aux
crowdfundings ou à nos tournées comme la dernière d’une trentaine de dates qui va débuter… Je pense que c’est aussi pour ça qu’on ne lâche pas l’affaire et on continue de faire ce qu’on fait, quand on en aura marre, on arrêtera mais en tous cas, pour le moment, on trouve ça cool !
On ne ferait pas une bonne parodie si on n’aimait pas ce qu’on parodie !
Depuis maintenant quelques albums et notamment "Mature et Découvertes", vous avez fait évoluer votre musique passant d’un punk rock humoristique à des musiques plus rock, pop, synth pop typé années 1980 (‘Elle Danse’), qu’est ce qui explique cette évolution ?
Tibo : C’est le clavier !
Eric : Sur "Mature et Découvertes", on a commencé à se lancer dans la parodie déjà, et surtout se lancer dans l’exercice de différents styles que le rock : je pense à des morceaux comme ‘Ça nous saoule !’ qui en tout en restant rock va plus être sur du Run-DMC ou Public Enemy, un peu hip-hop… et à la fin, on va plus être sur de la country. On a vraiment apprécié cet exercice de changement de style, d’explorer, d’essayer de comprendre les codes musicaux : c’est très intéressant musicalement !
Ça a bien plu au public. Sur l’album suivant, on a continué, on est allé parodier tout et rien en allant jusqu’à parodier Fauve ou Maître Gims parce que ça nous amusait. Il faut savoir aussi qu’on ne parodie jamais pour se moquer et on ne parodie que des choses qu’on apprécie et qu’on écoute… donc oui, on écoute Maître Gims, on l’a même décortiqué au moment où nous l’avons parodié !
Kevin : Mais je pense qu’on ne ferait pas une bonne parodie si on n’aimait pas ce qu’on parodie !
Vos pochettes sont recherchées (on peut citer "Maman j’ai raté l’album" qui parodiait l’affiche de "Maman j’ai raté l’avion"), aujourd’hui vous êtes chacun représentés en Dieux Grecs sur le Mont Trois Fromages, n’est-ce pas une vision narcissique que vous proposez ?
Eric : On est narcissiques à fond !
Kevin : Je dirais même pervers narcissiques (Rires) !
Willy : On a toujours voulu faire de belles pochettes et ça tombait bien parce qu’avec ce titre en chiffre romain "V" gravé sur une pierre… on s’est dit qu’il fallait se lancer à fond dedans en se mettant en toge…
Eric : C’est surtout super compliqué de trouver une idée originale pour un groupe de poser que ce soit sur une pochette ou les photos de presse sachant qu’on joue un style humoristique donc on fait semblant de sourire : c’est un peu chiant ! Mais on a un pote Jean -qui bosse avec nous depuis le début et qui est photographe/ graphiste : on bosse en famille depuis seize ans- on lui a soumis l’idée et de fil en aiguille, on s’est dit que ce serait marrant de poser ainsi : on trouve ça plutôt drôle et décalé avec ce qu’on fait.
On essaie de ne pas donner de leçons ou être barbant
Dans cet album, les thèmes évoqués ne sont plus seulement la fête, vous évoquez également quelques faits de société : les réseaux sociaux et internet (‘Cliquer comme un Con’), la parentalité (‘Le Plus Grand des Bonheurs’), l’écologie (‘Bon Voyage’)… sans pour autant devenir les No One Is Innocent. Le fait d’utiliser l’humour est-il un moyen plus efficace pour faire passer des messages plutôt que d’évoquer les thèmes plus frontalement ?
Willy : Je suis complétement d’accord !
Eric : On essaie de ne pas être politique dans ce qu’on fait, on essaie de ne pas donner de leçon ou être barbant parce qu’autres le font très bien…
… oui, d’autres groupes sont barbants…
Eric : (Rires) Non mais en fait, je veux dire que d’autres groupes le font très bien : non pas d’être barbants mais de donner des leçons et d’ailleurs, c’est leur marque de fabrique.
Tibo : Nous, on essaie de faire sourire avec malgré tout un petit message derrière !
Eric : Mais c’est vrai que tous autant que nous sommes, individuellement, on s’intéresse à la politique, on a des principes, des valeurs… et forcément, ça se ressent dans ce qu’on fait.
Tibo : Mais comme tu dis, il y a beaucoup de groupes qui sont là à faire passer des messages de manière très frontale. Il suffit d’allumer la télé, tu regardes les infos, on ne fait que te rabâcher que rien ne va alors si on peut rappeler aux gens que non, tout ne va pas bien mais on a le droit d’en rire, c’est pas mal !
De façon générale, est-ce que l’humour peut être vu comme une forme d’engagement ?
Tibo : Je vote oui ! J’aime bien !
Parfois, c’est un peu chaud de parodier à fond certaines choses [...] vu que certains artistes sont
des parodies d’eux-mêmes !
Avec ‘Latino Latina’ vous y allez franchement dans la parodie de Kenji Girac incluant Maître Gims à coup d’autotune, c’est une manière pour vous de vous moquer de la musique actuelle ?
Eric : On ne se moque pas, c’est de la parodie, c’est du second degré ! Mais c’était rigolo de pouvoir faire ça, de voir ce que ça donne les 3 Fromages avec ce style
autotune et on trouve que ça colle avec le style du morceau. Mais on ne se moque pas de la musique actuelle parce qu’effectivement, ça cartonne.
Kevin : Mais on les reprend parce que ça nous fait rire aussi, c’est vrai que l’
autotune telle qu’on le fait à outrance…
Willy : C’est vrai qu’on a peut-être un peu poussé
autotune (Rires) !
Kevin : … Ça nous fait rire mais dans le contexte d’un gars qui ne connaît pas les 3 Fromages et tombe sur un morceau comme ça, il peut se dire que c’est un truc sérieux parce qu’il y a des choses bien pires et sérieux (Sourire). Je pense notamment à Koba LaD que j’ai écouté l’autre jour, franchement, je pensais que c’était une parodie : si on avait essayé de le parodier, je pense qu’on n’aurait pas aussi bien réussi que lui… sauf que lui, c’est sérieux (Rires) !
On adore la musique en général donc on ne va pas se moquer des styles mais certains trucs nous font bien rire ! Mais parfois, c’est un peu chaud de parodier à fond certaines choses parce que les gens peuvent prendre ça au sérieux vu que certains artistes sont des parodies d’eux-mêmes !
D’ailleurs, vous allez franchement en mettant l’accent sur les clichés des réunions de chanteurs pour des causes (façon les Enfoirés, USA For Africa, et le clip 'On est le Monde' (‘We Are The World’), avec des paroles qui enchaînent des expressions, pour vous ces réunions de chanteurs n’ont pas de sens ?
Willy : Je pense que si, parce que c’est pour aider des causes…
Eric : On aime bien faire des concerts caritatifs -on a un quota par an parce que si on ne faisait que ça, on ne vivrait plus- mais si demain, on nous appelait pour jouer dans les Enfoirés, pourquoi pas (Sourire)…
Kevin : Initialement, ça a eu du sens. On peut discuter sur comment ça se passe maintenant (Sourire)…
Eric : Mais oui, heureusement qu’il y a plein de gens qui s’investissent dans de telles causes. On évoquait les Enfoirés mais à plus petite échelle, il y a plein de collectifs d’artistes qui jouent au profit d’associations et le fait de donner de sa personne nous touche particulièrement.
Malgré tout, dans ce titre, il manque à mon sens un "Tant va la cruche à l’eau"…
Kevin : Mais c’est ce qu’il y a de bien dans ce titre, c’est que chacun pourra rajouter… C’était une chanson qu’il fallait qu’on écrive le plus rapidement possible et cette chanson est un peu le symptôme de notre non-inspiration (Rires) !
Tibo : Je pense d’ailleurs que sur le prochain album, il y aura une nouvelle version…
… ou un bonus instrumental sur lequel l’auditeur pourra faire son karakoé avec ses propres paroles ?
Eric : Oh c’est bien ça ! C’est une bonne idée ou encore un concours !
Votre musique est festive et trouve encore plus son sens en live, une tournée est prévue cette année avec encore des incertitudes, est ce que vous avez eu des doutes durant ces deux années et comment maintenez-vous votre inspiration et appréhendez-vous cette reprise ?
Eric : Impatiemment déjà ! On espère juste que les salles vont pouvoir nous accueillir et refaire des concerts. On espère que le public va suivre en venant : c’est tout qu’on souhaite parce que l’album -comme on l’a dit avec le
crowdfunding- est fait, on a vendu 1.000 albums… tout est prêt ! On passe un peu de temps à répéter, à préparer le show pour que ce soit encore plus cool que les shows précédents. On attend juste ça que tout le monde reprenne un peu sa vie là où il l’a laissé.
Il y a actuellement une tournée des 4 Gros qui intègre Ultra Vomit avec Tagada Jones, No One et Mass Hysteria, seriez-vous intéressé par intégrer ce genre de tournée ou bien de créer une tournée des 4 Gros version humour ?
Willy : Ce serait marrant !
Eric : Je ne dirais pas que c’est en pourparlers mais c’est dans les tuyaux dans le sens où on bosse aussi pour Rage Tour qui produit pas mal de Zénith et l’idée serait de choper différents groupes dans plusieurs styles. Nous, Les 3 Fromages, on aime bien ce côté partage que tu retrouves dans les albums avec des
featurings… Donc, franchement, ce n’est pas impossible qu’on essaie de monter un tel plateau mais après, il faut que tout le monde joue le jeu parce qu’un plateau peut vite monter en termes de tarif… mais oui, ce genre de plateau serait super !
Vos clips s’inscrivent dans le sillon de votre musique en étant parodiques et drôles (le clip ‘Reviens’ avec ce sexagénaire qui se conduit comme un ado…), vous rendez-vous compte que l’image est devenue encore plus indispensable à la musique par rapport à l’époque où vous avez commencé ?
Tibo : Ah oui !
Eric : Mais même à l’époque, nous étions attentifs à l’image et maintenant, encore plus avec les réseaux… Mais même à l’époque de MySpace, on faisait hyper gaffe : Will a appris à faire du graphisme pour pouvoir soigner nos visuels, dès les premiers clips, on a bossé avec des vidéastes professionnels pour pouvoir avoir cette image de groupe certes parodique et marrant mais il fallait quelque chose de carré et cool. Aujourd’hui, on le retranscrit pour le live : on se donne plus de moyens techniques dans les effets pyrotechniques ou lumières…
… pour faire de l’ombre à Rammstein…
Tibo : (Rires) On y tend !
Eric : On a envie que ce soit plus que juste un groupe. Pleins de groupes se foutent de son image, ce n’est pas notre cas : tant qu’à faire les choses, autant bien le faire !
Quelles sont vos attentes pour cet album ?
Willy : Du pognon, de la thune (Rires) !
Tibo : Monter d’un cran…
Et ça se concrétise comment pour vous de monter d’un cran ?
Tibo : Je ne sais pas qu’il y ait une centaine de personnes en plus à chaque concert.
Ce qui pourrait nous bloquer et nous bloquera toujours, c’est le nom Les 3 Fromages pour les médias…
Vous parlez de monter d’un cran, votre style rock parodique qui a un intérêt moindre sans les paroles, pensez-vous que c’est un frein pour un développement à l’international ?
Willy : Non parce qu’on a fait une tournée au Québec…
Eric : … en Allemagne.
Kevin : Ce qui pourrait nous bloquer et nous bloquera toujours, c’est le nom Les 3 Fromages pour les médias…
Eric : … en France surtout ! Parce qu’en Allemagne, tout le monde trouvait le nom hyper cool…
Willy : Mais nous avons un show spécial français, c’est dur de le changer… Le problème est de faire réagir le public et en Allemagne, nous avions adapté le show qui était en anglais.
A propos de show à l’étranger, avez-vous des dates prévues ?
Eric : Ecoute, pour le moment avec tout ce qui est pandémie, c’est compliqué mais dans les tuyaux, on aimerait bien développer un peu le projet en Allemagne parce qu’on y a fait une tournée qui s’est super bien passé. On aimerait repartir pourquoi pas au Québec mais pas pour y faire la même chose. On aimerait repartir un peu plus en Asie : la Thaïlande, humainement parlant c’était super parce que c’était un peu les vacances, on y a fait cinq concerts : c’était chouette de vivre ça en tant que groupe et potes. Du coup, on ne va se donner de limite, si on peut s’exporter un maximum, on le fera. On aime les échanges : pourquoi pas faire venir un groupe japonais et faire des dates avec eux et nous aller là-bas comme ça s’est passé pour le Québec ou la Hongrie…
On a commencé l’interview par la question qu’on vous a trop souvent posée au contraire quelle est celle que vous souhaiteriez que je vous pose ou à laquelle vous rêveriez de répondre ?
Kevin : C’est chaud !
Willy : On se voit où dans dix ans ? En Thaïlande, dans une petite baraque, peinard avec plein de thunes…
Bonne réponse. Merci…
Les 3 Fromages : Merci à toi, c’était trop cool !
Merci à Calgepo pour sa contribution...