Après la sortie du fort remarqué EP "Prélude", Once Upon the End remet le couvert avec son premier album "The Next Chapter" en souhaitant vivement qu'il permette au groupe d'ouvrir un nouveau chapitre dans la jeune carrière du groupe et de passer un cap... Et espérant aussi et surtout que les portes des salles de concert qui s'étaient ouvertes à eux ne se referment pas pour les causes sanitaires que nous connaissons tous... Pour information, la release party initialement prévue le 09 décembre (jour de cette interview) est officiellement recalée le 17 février 2022 !
Quelle est la question qu’on vous a trop souvent posée et à laquelle vous auriez potentiellement marre de répondre ?
Seditius : C’est vrai qu’on a eu tellement d’interviews (Rires) ! Non, sérieusement, je ne saurais pas te dire… Ou plutôt si une qui revient : "Faites-vous mal en jouant avec le costume ?" (Rires) !
Et on ne vous la posera pas puisque vous les avez enlevés pour l'interview....
Once Upon the End : (Rires) !
Votre premier EP “Prelude” a été bien accueilli, est-ce que cela a validé les choix musicaux que vous avez décliné sur cet album ?
Seditius : Au niveau des compos, tout à fait ! En revanche, au niveau du son mais également au niveau de la thématique post-apocalyptique -qui était légèrement esquissée jusqu’ici, nous voulions aller beaucoup plus loin…
Tentrom : Malgré tout, au niveau des compos, il y également eu une évolution. Sur l’album, les chansons sont plus recherchées : il y a eu pas mal de travail ! On a mis deux ans à composer et produire correctement cet album. On a pris le temps -Covid oblige également- et aujourd’hui, on est fiers de ce qu’on a sorti.
Damien est parti à la suite du premier EP, pourquoi ?
Koal : Il a été remplacé par Tentrom ici présent à la batterie. En fait, on s’est séparé de lui parce que justement, nous voulions aller plus loin au niveau technique musicalement et il n’avait pas assez de temps à consacrer à son instrument.
L’EP s’intitulait “Prelude”, en quoi était-ce un prélude à une fondation (comme le livre d'Asimov), un prélude à une apocalypse ou cette idée de prélude, veut dire que votre album en est la suite, ou comme le suggère le titre “The Next Chapter” ?
Tentrom : C’est un peu des deux ! Il y a forcément un lien entre le titre de l’EP et celui de l’album, qui font complétement référence au début de la fin.
Seditius : Et nous voulions également par opposition faire référence à l’idée que toute histoire, tout conte débute par "Once Upon a Time" (Sourire)…
Quelle est l’image véhiculée par la pochette, comme si les personnages étaient des adorateurs d’un culte à la gloire d’Once Upon the End ?
Seditius : Pas vraiment ! Cette pochette est censée nous représenter dans une sorte d’incarnation des survivants de l’Apocalypse.
Votre musique est difficile à étiqueter, parce que vous ne vouliez pas entrer dans une case et provoquer la curiosité ?
Koal : Pour le coup, musicalement, nous ne sommes pas contre les étiquettes, d’ailleurs, on se colle l’étiquette de groupe melodic death metal qui est une musique assez violente mais mélodique. Tout compte fait, on compose les chansons qui nous viennent et qui sont effectivement de styles assez différents et variés mais ce n’est pas voulu pour attirer le chaland.
Seditius : C’est surtout l’alchimie qu’on a ensemble : je ne suis pas convaincu qu’indépendamment, on composerait de tels titres.
Tentrom : Ce qui est intéressant dans le groupe, c’est qu’il n’y en a pas un seul avec la même origine en termes de musique ou de composition et c’est ce qui est intéressant : on arrive à retrouver un peu nos inspirations dans le jeu et la musique.
Comment expliquez-vous que votre musique soit d’une aussi grande qualité ? Est-ce que Season Of Mist qui vous distribue ou Frédéric Gervais vous ont poussé dans vos retranchements ?
Tentrom : Merci pour ce compliment : ça fait plaisir d’avoir un tel retour !
Koal : Je dirais qu’ils ne nous ont pas plus poussé que ça. Travailler avec Frédéric Gervais était très bien, il était cool avec nous, il nous a filé quelques conseils mais finalement, c’est nous-mêmes qui avons fait les efforts pour que ça sonne bien.
Seditius : On s’est forcés à faire quelque chose de compliqué mais par la suite, c’est clair que Frédéric Gervais a bonifié la chose !
Notre metal est assez hétéroclite, assez varié !
Les pistes de l’album sont plutôt longues, n’avez-vous pas craint un moment que ça se fasse au détriment de l'efficacité ?
Seditius : On s’est posé cette question concernant l’efficacité mais pas sur le plan de la durée mais plus sur le plan de la variété. Mais à un moment, on s’est dit qu’on allait composer comme ça venait et d’essayer d’en faire une force. Notre metal est assez hétéroclite, assez varié : tant pis ou tant mieux, c’est selon (Rires) !
Koal : Pour le coup, les quatre chansons avaient plus ou moins la même durée -entre cinq ou six minutes- et pour cet album, on a réussi à varier les choses en ayant des chansons un peu plus percutantes et d’autres volontairement plus longues.
Cet album débute par une introduction ‘Memories in Rust’… Est-ce un passage obligé assez commun finalement pour étonner, créer une sorte de générique ou démarrer en douceur comme à la sortie d’un rêve ?
Tentrom : Je dirais plutôt l’inverse : c’est pour entrer dans le rêve, entrer dans cette anti-utopie, cet univers qu’on a créé parce que nous le portons sur scène, dans les visuels mais également dans les textes… et du coup, il fallait que nous le portions également dans la musique avec cette intro et particulièrement ce bourdonnement en fin de ‘Memories in Rust’ qui permet de rentrer dans l’album et savoir un peu où on se situe.
Après cette introduction, on retrouve ‘Overseers’ qui est également le second single. Avez-vous choisi ce titre comme single parce qu’il résume l’ambiance et le style de l’album ?
Tentrom : Le choix s’est porté sur ‘Overseers’ parce qu’il est peut-être un peu plus représentatif d’une autre partie de l’album sachant que le premier single ‘Demons in the Sky’ -avec les visuels et la
lyric video- était plus une entrée dans notre univers. ‘Overseers’ montre une autre facette de l’album un peu plus "bourrin", un peu plus death mélodique aussi, il y a beaucoup plus de changements de rythmiques, de tempos… ça permet de montrer les deux côtés de Once Upon the End : toutes les chansons se situent entre ces deux titres.
Toujours concernant ce titre, qui sont ces surveillants ?
Koal : (Rires) Avant l’Apocalypse, le monde était devenu une grosse dystopie et les surveillants en étaient les patrons. Et si nous devions donner un visage aujourd’hui, ce serait les patrons des GAFA mais on ne va pas le faire (Sourire)… Clairement, ce sont les personnes qui tirent les ficelles du haut de leur trône numérique.
A posteriori, on s’est rendu compte que l’univers créé et les paroles se tenaient vachement.
Avec une telle réponse, on ne peut que se demander s’il faut voir cet album comme un album-concept et si oui, quel en est le fil rouge ?
Koal : Oui et non. Cet album et toutes les paroles ont été construits dans un même univers mais il n’a pas du tout été pensé comme un album dans son ensemble. Mais finalement, a posteriori, on s’est rendu compte que l’univers créé et les paroles se tenaient vachement.
Vous évoquiez le premier single ‘Demons in the Sky’, la voix claire de ce titre peut rappeler Supuration. Est-ce que c'était un besoin de faire cohabiter ces deux, comme deux facettes d’une même personnalité ?
Seditius : C’est plutôt que j’aime varier le chant tout simplement sinon je m’ennuie un peu (sourire) et j’essaie donc de trouver le type de chant qui colle à tel ou tel passage : ça doit venir de ça !
Ce titre toujours ‘Demons in the Sky’ est assez immédiat. Est-ce que c’est une manière de rassurer en proposant un titre typé death mélodique ou est-ce une manière de préserver la surprise avec les autres titres comme vous avez pu le suggérer dans la réponse précédente ?
Tentrom : Je ne l’avais pas vu comme ça, j’avais même peur qu’on soit trop audacieux en commençant par ‘Demons in the Sky’ sachant que je pensais que c’était un morceau un peu trop osé dans la mesure où il est assez changeant.
Seditius : En fait, on l’a choisi parce qu’on s’est dit que pour une
lyric video, c’était le titre parfait : il comporte des riffs qu’on aime bien, des passages qu’on aime beaucoup, les paroles collent parfaitement à notre univers et qui peuvent être assez facilement retranscrits en image et puis c’est surtout un titre qu’on aime bien tout simplement (Rires) !
L’introduction de ‘Ride With The Wind’ utilise une progression d’accords similaire à ‘Fade To Black’ de Metallica. Est-ce un clin d'œil ou une référence inconsciente ?
Koal : C’est totalement inconscient mais en la jouant en répétition, on s’est rendu compte de ce lien. On a des influences qui se sentent très fortement selon les morceaux et on s’en rend compte en les jouant (Sourire)…
Mais c’est finalement assez logique : nos influences nous nourrissent et il est naturel qu’elles ressurgissent inconsciemment dans vos compositions… La force d’un groupe est de faire en sorte que ces différentes influences s’intègrent naturellement afin de finalement créer votre propre son…
Tentrom : Pour être honnête, c’est une question qu’on s’est posée quand on a terminé de composer l’album : est-ce que cet album n’était pas un peu trop hétéroclite dans le sens où il y a des chansons qui en termes d’ambiances et d’influences sont très différentes. Mais finalement, ça nous va très bien…
Mais n’avez-vous pas craint que tant de diversités nuisent à un groupe en développement qui cherche encore son public ?
Seditius : On s’est posé la question et finalement, on a décidé d’en faire une force et si ça marche tant mieux, sinon tant pis…
Tentrom : Et mine de rien, il ne faut pas oublier que l’imagerie qu’on véhicule permet de lier tout ça… Chaque chanson parle d’une scène, de choses bien spécifiques qui sont reliées dans un univers. Mais ces scènes n’ont pas forcément les mêmes émotions et les chansons également par la force des choses.
La difficulté sera aussi de ne pas être cliché et de ne pas refaire ce qui a déjà été fait
Tu parles de scène. Ce soir, vous deviez jouer pour fêter la sortie de cet album au Klub. Le Klub n’est pas forcément le plus adapté en termes de superficie pour le faire mais prévoyez de déployer cet univers sur scène pour vous aider à vous démarquer un peu plus ?
Tentrom : Si on a les financements un jour, bien sûr que oui (Rires) !
Seditius : A terme, on espère améliorer ce côté scénique progressivement. Mais avant, il faudrait que les concerts reprennent à un bon rythme, qu’on trouve les bonnes scènes et si c’est le cas, on a prévu des petits décors…
Koal : La difficulté sera aussi de ne pas être cliché et de ne pas refaire ce qui a déjà été fait : je pense typiquement à Shaârghot qui est un groupe qui est dans le même thème que nous…
D’autant que Seditius notamment avec sa crête à un côté très Shaârghot justement…
Seditius : Je pense que nous sommes nourris par le même univers : la crête vient de Mad Max…
Tentrom : Et effectivement, autant au niveau musique, nous sommes diamétralement opposés à leur metal industriel, autant en termes de
background, d’écritures, de productions de clips, de productions visuelles sur scène avec les déguisements… je ne dirais pas que c’est idéal mais…
Koal : … mais pour en revenir à ce que je disais, ils font le travail très bien mais justement, on ne veut pas faire comme eux !
La voix aiguë peut évoquer Carcass, Dark Tranquility ou Obituary, des groupes oldschool. Est-ce que vous vouliez faire une musique qui rend hommage au death oldschool, en laissant de côté les courants modernes comme le deathcore ?
Koal : Oui, on s’est toujours dit qu’on préférait le death
old school mais on aime beaucoup les productions d’aujourd’hui : on a donc essayé de mélanger les deux ! Nous ne détestons pas le deathcore : nous sommes ouverts (sourire) mais il y a quand même l’idée de rendre hommage au
old-school qui nous inspire…
Est-ce que l’énergie est le credo du disque, est-ce que c’était dans votre cahier de charges ?
Tentrom : Mine de rien, c’est un album qui a mis du temps à maturer entre le moment où les chansons tournaient plutôt bien et le moment où on a enregistré -et même pendant l’enregistrement qui s’est étalé pendant assez longtemps- on a eu le temps d’ajouter de très beaux arrangements surtout au niveau des guitares. On a eu le temps de peaufiner cet album ! Et même encore aujourd’hui, quand on joue ces titres, on se dit qu’on pourrait encore les jouer différemment… C’est ce que nous faisons sur scène et nous aimons beaucoup le faire parce que juste jouer le morceau tel que sur l’album, c’est toujours bien mais si on peut ajouter deux ou trucs pour se faire plaisir, c’est mieux !
Koal : J’ajouterais que l’énergie est liée au fait que nous faisons du metal : le metal est une musique qui défonce…
Mais cette énergie n’est pas toujours fidèlement retranscrite sur les albums studios…
Koal : C’est vrai !
Et c’est toute la force d’une production comme celle de Frédéric Gervais…
Tentrom : C’est clair que ça joue !
Tu évoquais les guitares, les soli de guitare sont superbes -on pense notamment à celui de ‘Cries of The Voiceless’-, comment les avez-vous rendus intéressants sans être pompeux et trop démonstratif ?
Seditius : C’est gentil, merci pour eux (Sourire) !
Koal : Comment avons-nous fait ? C’est sûr que la technique aide à jouer de meilleures mélodies mais on essaie de ne jamais perdre de vue que nous jouons une musique mélodique. La chanson en elle-même a une atmosphère assez triste et un peu planante, on ne pouvait pas faire du Slayer (Sourire) : c’est venu assez naturellement !
Toujours concernant les guitares, comment arrivez-vous à faire sonner une guitare acoustique de manière plus inquiétante qu’une guitare électrique sur ‘Hollow’ ? Est-ce qu’elles sont une manière de détendre l’atmosphère ou au contraire d’ajouter plus de tension ?
Koal : Je pense que ce qui joue très simplement sur la guitare clean au début de ‘Hollow’, c’est l’accord en question qui est très tendu mais qui sonne bien et ensuite, c’est le miracle du mix.
Groly, le bassiste n’est pas pour se défendre, vous pouvez vous défouler. La basse fretless est peu utilisée dans le death metal et plus dans dans le death technique avec des groupes comme Beyond Creation, First Fragment, pourquoi l’avoir utilisée ? Est-ce que vous en aviez marre que la basse soit seulement un élément rythmique caché dans la masse ? Est-ce que cette basse apporte plus de profondeur à votre musique en apportant des touches presque “jazz” ?
Koal : Même si je ne peux pas prendre sa voix, je peux répondre à la place de Groly. En effet, c’est lui qui a décidé de faire de la fretless parce qu’il trouvait ça plus intéressant. La plupart des bassistes qu’il adore joue de la fretless, il s’est donc mis à la fretless : il trouve que ça a des sonorités plus sympathiques que la basse normale.
C’était son initiative ?
Koal : … et nous étions totalement d’accord avec lui parce que comme tu dis, sur certains morceaux de metal, tu demandes s’il y a vraiment une basse… alors qu’avec les sonorités de la fretless, cela permet de mettre en avant cet instrument.
Et comme nous jouons déjà avec des guitares sept cordes, on a déjà des riffs déjà très graves et "bourrins" : on n’avait pas besoin d’une basse pour en rajouter au contraire, il est passé en basse six cordes pour pouvoir avoir plus de cordes aigues pour qu’on l’entende mieux (Rires) !
Tentrom : Et ça me permet d’ajouter ce que j’aime dire à propos d’Once Upon the End, c’est que Groly a une influence très death technique avec des groupes comme Beyond Creation, First Fragment que tu citais… qu’il a apporté dans le groupe et ça s’entend. C’est intéressant et ça fait tout le sel du groupe qui est la réunion de toutes nos influences…
Le disque oscille entre douceur (‘Cries of The Voiceless’), puissance, lourdeur et énergie (‘The Flesh Harvest’). Est-ce qu’il était indispensable d’appuyer les contrastes pour souligner l’angoisse dans ce monde post-apocalyptique ?
Koal : Wahou (Rires) ! Nous n’avions jamais pensé à ça mais on ne peut qu’être d’accord…
Seditius : On aime quand c’est varié…
Tentrom :… mais on peut le dire autrement à savoir que ‘The Flesh Harvest’, les textes sont bien crado et ajouter un riff comme celui du morceau, ça illustre parfaitement notre univers qui s’en trouve renforcé.
Koal : Et la fin du monde peut aussi bien être très bourrin que très triste : il y a donc un peu de tout (Sourire) !
On a cité le titre ‘Ride With The Wind’ tout à l’heure, par sa longueur, est un film miniature ou plusieurs scènes d’un film ?
Koal : C’est un tout, une seule et même histoire avec une progression.
Seditius : Ce titre parle beaucoup de liberté. L’homme est libre et sur ce morceau, il jouit de cette liberté : c’est que ce qu’on veut (Rires) !
Le disque se termine sur ‘Extinction’ une conclusion pessimiste ? Est-ce un constat que l’espèce humaine est vouée à l’extinction ?
Seditius : Euh… oui (Rires) !
Koal : C’est très amusant parce qu’on l’a joué en concert, il y a un mois : Seditius a présenté le morceau qu’on a joué en milieu de set et ça a plombé l’ambiance (Rires) !
Seditius : En effet, je dis que ce morceau est dédié à toutes les espèces éteintes et effectivement, ça plombe l’ambiance !
Koal : Et surtout, ça plombe l’ambiance parce qu’on se rend compte que ce n’est pas que de la science-fiction et demain, c’est peut-être l’avenir de nos enfants !
On évoquait Metallica tout à l’heure mais on sent également les influences Iron Maiden notamment au niveau des guitares harmonisées. Est-ce que ce travail d’harmonisation est venu naturellement et était une nécessité ?
Koal : On aime beaucoup Iron Maiden mais quel métalleux n’aime pas Iron Maiden ? Ça doit exister mais il n’y en a pas beaucoup (Rires) ! Non, c’est juste qu’on a deux guitares et on en profite pour améliorer les mélodies.
Seditius : En fait, il en mettrait quatre ou cinq et nous, notre rôle est de le freiner (Rires) !
Nous faisons toujours du death mélo et comme tous les styles, il évolue avec le temps !
Est-ce que le but de cet album était de se différencier, de laisser l’étiquette “death melo” en apportant plein d’influences et peut-être même créer une étiquette propre à votre musique ?
Tentrom : Créer une nouvelle étiquette : pourquoi pas ? Mais créer une étiquette, rien que pour nous et notre univers notamment visuel… En fait, je pense qu’il faut dissocier l’imaginaire de la musique quand on veut essayer de labeliser, de rentrer un groupe dans une petite case…
Pour moi, nous faisons toujours du death mélo et comme tous les styles, il évolue avec le temps ! Par exemple, le black metal a tellement évolué qu’aujourd’hui, peut-on dire que c’est toujours du black ? Donc oui, nous faisons du death mélo : ce n’est pas un souci. Mais de là à dire que nous allons être le début d’une nouvelle branche du death mélo…
Seditius : Ce serait trop prétentieux ! Mais j’avoue qu’on a hésité à dire qu’on faisait du metal post-apo…
Tentrom : Je vais encore citer Shaârghot mais dans leur cas, ils ne font pas de metal post-apo : ils font de l’indus avec un univers post-apo hyper bien construit. Les émotions peuvent être les mêmes mais tu peux les transmettre par différents moyens…
Koal : Je rajouterai que nous avons choisi l’étiquette de melodic death metal parce qu’il y a plein de groupes qu’on adore dans ce style mais on pourrait bien nous coller l’étiquette de tous ces groupes qu’on ne peut pas étiqueter, je pense notamment à Trivium qui est étiqueté metalcore mais ce n’est plus du tout du metalcore ou encore Nevermore que j’adorais qui mélange tellement de choses qu’on n’arrive pas à les étiqueter.
Tentrom : Tu as raison. On peut également citer Avatar qui est parti du death melo -ses premiers albums sont extrêmement death melo- et maintenant ils font des trucs (Rires)…
Les émotions peuvent être les mêmes mais tu peux les transmettre par différents moyens…
Et finalement quelles sont vos attentes pour cet album ?
Seditius : L’argent (Rires) ! Non, n’écris pas ça (Rires) !
Tentrom : Le premier truc est de pouvoir le défendre sur scène. On a envie de jouer cet album et pas seulement à Paris et peut-être pas seulement en France si le vent nous porte !
Justement cette interview devait se dérouler juste avant votre concert au Klub finalement reporté…
Tentrom : … Et on a bien les boules !
… mais avez-vous d’autres dates de prévues à annoncer ?
Tentrom : Covid oblige, c’est très difficile de prévoir des choses. Déjà le Klub, on a voulu le faire parce que l’album est sorti la semaine dernière mais avec les annonces qui tombent quotidiennement, on se dit que janvier et février ne vont pas être fun…
On va rester optimiste malgré tout et pour finir cette interview qui a débuté par la question qu’on vous a trop souvent posée au contraire quelle est celle que vous souhaiteriez que je vous pose ou à laquelle vous rêveriez de répondre ?
Tentrom : "Pourquoi avoir choisi Iron Maiden en première partie ?" (Rires) !
Et bien, rendez-vous à la date reportée du Klub avec Iron Maiden que j’ai toujours voulu voir sur scène… Merci !
Once Upon the End : Merci à toi !
Merci à ThibautK pour sa contribution...