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TITRE:

I HAD A DREAM... THEATER!


TYPE:
EDITOS
GENRE:

METAL PROGRESSIF



Alors que Dream Theater sort "A View From the Top of the World", il nous vient un rêve…
STRUCK - 02.12.2021 -
2 photo(s) - (7) commentaire(s)

Les Dieux du metal progressif sont de retour avec leur quinzième album - déjà album du mois d’Octobre-  et prétendant naturel à celui de l’année de la rédaction de Music Waves… De là à dire que le groupe a sorti l’album parfait ?

Nous ne vous ferons pas l’affront de faire une liste à la Prévert de tous les arguments dithyrambiques relayés dans notre chronique mais il est hautement probable que cet album réconcilie certains fans avec le groupe originaire de Long Island. Et finalement, comment peut-il en être autrement à l’écoute des riffs plombés de John  Petrucci, sa complicité avec Jordan Rudess, la basse de l’irréprochable John Myung mise en valeur par une production impeccable et enfin, même la batterie source de critique par le passé de Mike Mangini qui est pour la première fois un réel motif de satisfaction (de là à faire oublier Mike Portnoy ?).





Mais il demeure un point (noir ?) : le chant ! Si la voix de tête de James Labrie pouvait être la norme dans les années 1990, aujourd’hui, il ne rend pas justice à des musiciens qui ont toujours su maintenir leur musique au goût du jour afin qu’elle ne sonne pas désuette (le riff de plomb à la 8-cordes de ‘Awaken The Master’).

Nous avons tous en mémoire l’interview de Mike Portnoy et Derek Sherinian (tous les deux ex-membres Dream Theater s’il fallait le préciser) qui nous avouaient en septembre 2017 dans le cadre de la promotion de leur album commun sous pavillon Sons of Apollon que le choix du chanteur s’était porté sur Jeff Scott Soto pour "s’assurer que tout serait plaisant à écouter !" alors que "pleins de groupes de metal progressif ont des chanteurs qui rendent la musique moins attractive". Suivez notre regard…

D’aucuns vous diront que James Labrie fait du James Labrie ! Oui, mais c’est bien là, le principal reproche qu’on pourrait lui faire... Certes, il y a l’épisode tragi-comique de l’empoisonnement aux crevettes contaminées en 1994 provoquant des vomissements successifs et un impact négatif sur sa voix jusqu’en 2022.





Mais plus que tout, il s’est passé près de 20 ans entre temps, et si aucune fausse note n’est à déplorer (contrairement aux concerts donnés au Zenith pour la promotion de "A Scene from a Memory" : quel choc de subir du Labrie après les chants quasi-parfaits des premières parties qu’étaient Spock’s Beard et Pain of Salvation), là où nous louons "une exigence musicale drastique, une qualité d’exécution hors du commun" permettant au groupe de renouveler son œuvre, le chant reste figé aux années 1990 et ne permet pas aux compositions d’obtenir le rang qu’elles méritent, c’est-à-dire le meilleur.

Evidemment, tout le monde n’a pas le talent hors norme d’un Daniel Gildenlow ou ceux réunis du Spock’s Beard de l’époque avec en tête de liste Neal Morse et Nick Di Virgilio mais ce serait également passer outre le fait que depuis 20 ans, le metal progressif n’a cessé d’évoluer tant musicalement (un peu) que vocalement (beaucoup). Avec des approches différentes, des groupes comme Porcupine Tree (qui prépare son retour tant attendu en 2022), Tool et surtout Opeth -en incorporant des chants extrêmes à ses compositions progressives- sont apparus et ont véritablement révolutionné le paysage metal progressif, si bien qu’aujourd’hui les nouveaux groupes de metal progressif suivent le sillon de la référence Dream Theater avec un metal progressif dit technique en y intégrant cet aspect vocal que l'on peut qualifier de versatile (Haken, Caligula’s Horse ou encore Altesia)…

En prenant en compte cet état de fait, mettons-nous à rêver que dès les premières notes de ‘The Alien’ se succèdent le chant d’un Ross Jennings, Jim Grey ou soyons chauvins Clément Darrieu (un Français remplaçant un Canadien, quoi de plus logique finalement) ! "A View From the Top of the World" ne serait pas seulement l’album du mois ou encore de l’année 2021 mais soyons catégorique, un album qui figurerait au panthéon des meilleurs albums de metal progressif jamais composé.





Mais ceci est un avis clairement subjectif. Certains considéreront que le chant de James Labrie est une des composantes de la caractéristique de Dream Theater et sans lui, un album de Dream Theater ne serait pas du Dream Theater (ce qui est vrai au demeurant si on fait abstraction de celui du premier vocaliste du groupe Charlie Dominici qui officie sur le premier album "When Dream and Day Unite"). D’où le titre de cet article, prenons-nous à rêver d’un Dream Theater all-star en imaginant le groupe avec un des chanteurs susmentionnés par exemple…

Et vous, que vous inspire le chant de James Labrie ?


Plus d'informations sur http://www.musicwaves.fr/
 
(7) COMMENTAIRE(S)  
 
 
DARIALYS
04/12/2021
  0
Je pense que c'est une somme de nombreux facteurs : le vieillissement naturel de la voix (le bonhomme a 58 ans !), le fait que les mélodies vocales soient souvent très hautes ce qui ne permet pas à la voix de se reposer, le fait de jouer de longs concerts, le rythme effréné des tournées comme le dit Newf à juste titre... Tout cela a contribué à user la voix de LaBrie. La solution aurait été de descendre de plusieurs (demi-)tons les morceaux joués sur scène ou d'écrire de nouveaux titres plus dans sa tessiture actuelle, mais le groupe ne l'a pas fait. En ce sens, Dream Theater est aussi responsable des (contre) performances de leur chanteur, qui, pour moi, a malgré tout de sacrées qualités, à condition qu'on lui demande quelque chose qui soit dans ses cordes sans chercher à surexploiter et sur-solliciter ses capacités.
PROGRACER
04/12/2021
  0
Le chant de James LaBrie a souvent été un frein pour entrer pleinement dans la discographie de DT pour moi. Tout comme le chant extrême de Mickael Akerfeldt avec Opeth. Puis, j'en ai d'abord fait abstraction pour profiter (le terme est tellement approprié) de leur musique, à tous les neuf, avant d'intégrer leur chant comme une composante majeur de ces groupes.
Bien-sûr on peut regretter que ce ne soit pas Joel Ekelöf (Soen) qui chante devant ces virtuoses, mais comme le dit Struck en conclusion, LaBrie fait partie intégrante de Dream Theater. Sa voix n'est plus à la mode, certes, mais il chante avec un cœur et une justesse rares, sans compter que ses textes, son sens de la mélodie, ses prestations scéniques et sa participation aux compos en font un des personnages les plus emblématiques de l'histoire du metal progressif. Il participe de l'identité marquée du groupe malgré les années et l'évolution musicale qu'il a connu.
Accessoirement, il est le chanteur du plus grand groupe de l'histoire du genre depuis 30 ans et ça ne doit rien au hasard.
BAKERDDS
03/12/2021
 
7
0
Pas encore écouté le dernier DT, mais une chose est sûre : remplacez LaBrie, tout fragile qu'il soit, par Ross Jennings et c'est la fin des haricots. Quitte à ce que ça devienne déplacé, je préfèrerais encore un Einar Solberg, auto-noyé dans son nombril mais au moins vivant et original.
AGORN76
02/12/2021
 
33
0
Je trouve qu'on est dur avec James Labrie qui assure des longues tournée et ce depuis des décennies. Et il est incontestablement une composante de Dream Theater. Je suis d'accord aussi avec le caractère humain. Si ce groupe est encore en vie et d'une telle qualité c'est que les musiciens arrivent à travailler et à créer ensemble. J'ai toutefois une petite critique à formuler sur le chant. Je trouve que les lignes vocales se ressemblent trop. Un manque d'originalité et de créativité qui est tout autant dû aux paroles (rarement écrites par James) que par la difficulté de coller avec des rythmiques complexes. Je pense quand même, qu'un peu plus de prise de risque serait bienvenue de ce côté là.
NEWF
02/12/2021
  0
Je me classe clairement dans la catégorie des auditeurs évoquée en conclusion de cet édito. James Labrie est la signature vocale de Dream Theater. Le remplacer reviendrait à créer un autre groupe. D’ailleurs je ne vois pas bien qui pourrait lui succéder, surtout techniquement. Si ses performances live peuvent certes être aléatoires, il faut bien prendre en compte le rythme que lui imposent les tournées de Dream Theater. Et comme dirait Misou Mizou, il n’est pas une machine … Et puis surtout, un groupe, c’est une aventure humaine autant (sinon plus) que musicale. DT est aussi une bande de potes, et on ne vire pas un pote (Portnoy, lui, est parti de son propre chef). C’est bien ce qui rend aussi ce groupe si attachant.
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