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TITRE:

WIRE EDGE (18 OCTOBRE 2020)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

METAL PROGRESSIF



Groupe français très prometteur officiant dans les sphères du metal progressif, Wire Edge a éclairé notre curiosité sur "Workhouse Empire" leur premier disque réussi.
NUNO777 - 29.10.2020 -
3 photo(s) - (0) commentaire(s)

Avec son premier album de grande qualité Wire Edge s'impose d'ores et déjà comme une découverte prometteuse du metal progressif hexagonal. Notre curiosité nous a poussé a interroger le groupe et les réponses sont à l'image de ce premier disque : denses et réfléchies.


Dans "Workhorse Empire" on entend vos influences qui se situent quelque part entre Tool et Mastodon avec quelques réminiscences du metal plus classique (Metallica). Quels rôles ont joué ces groupes, et d’autres sans doute, dans votre construction artistique ?

On a tous des influences très variées. Les groupes que tu cites sont bien entendu des références importantes et ce sont peut-être les plus facilement repérables mais on pourrait citer beaucoup d’autre noms tout aussi décisifs dans notre construction en tant que musiciens : King Crimson, NIN, … Pour notre génération, le son du métal des 80’s et 90’s, celui de Metallica par exemple, est inscrit de manière indélébile dans nos gènes musicaux. Chez Tool, on a toujours été séduit par l’élégance du chant, l’apparente sobriété de la rythmique qui repose sur un raffinement extrême et des patterns parfaitement ciselés. C’est sans doute chez Tool qu’on a pris goût à la cohabitation d’une voix claire avec un background sonore très metal.
Mastodon pourrait être vu comme le contraire de Tool, son double dionysiaque et extrême. Son influence sur nous est immense : c’est un groupe qui a superbement combiné des styles qui nous tenaient à cœur mais qu’on n’aurait peut-être pas pu imaginer cohabiter harmonieusement entre eux : le trash et le rock psychédélique, le sludge et Melville, le growl et les arpèges… C’est un groupe fantastique qui prouve qu’on peut faire toute la musique qu’on aime sans se soucier d’aucun code.


Certaines compositions sont plus marquées par vos influences. Je pense à ‘Coat Of Lies’ et ‘Vulture’ pour Tool et ‘Empire’ pour Mastodon alors que ‘End Of The Road’, ‘Flies Above US’ ou ‘Heart Locked’ sont plus « personnelles ». Comment expliquez-vous ces différences ? Avez-vous composé tous les titres à la même époque ?

L’album a été composé sur une période très longue mais je pense que les différences entre les titres tiennent moins à nos influences musicales qu’à l’évolution du groupe durant cette période. Les titres les plus anciens ('Coat of Lies' et 'Vulture King’s Head') ont été ébauchés avant même que Franck (le batteur) puis Clément (bassiste sur l’album) rejoignent le groupe. Durant cette période Wire Edge est passé du projet de deux guitaristes à un véritable groupe avec une dimension collective. A l’écoute de l’album, chacun y relèvera les influences qui lui parlent : les nôtres, on ne les cache pas, mais on ne se cache pas derrière non plus.


On ne se donne aucune limite ni sur le contenu ni sur la durée des morceaux


Comme Tool et Mastodon, vos compositions sont de vrais défis, et vous n’avez pas lésiné sur la quantité (66 minutes). Il faut se donner le temps de bien les apprivoiser au risque de passer à côté. Est-ce une question que vous vous êtes posée au début, à savoir de ne pas faire de concession avec la musique que vous vouliez proposer avec le risque de ne pas toucher autant de monde qu’avec des formats plus immédiats ?

On s’est toujours clairement dit qu’on ne se donnerait aucune limite ni sur le contenu ni sur la durée des morceaux. Je crois qu’on ne s’est même jamais vraiment posé la question… L’album est long, c’est clair, mais comme tous les membres du groupe sont des amateurs de metal et de rock progressif, on n’a pas eu besoin de se forcer pour arriver à cette durée. Si tu es habitué à écouter des disques de Tool ou Dream Theater, tu n’as pas l’impression de faire la révolution quand tu enregistres un morceau de 8 minutes ! D’ailleurs on n’a pas prévu de s’arrêter là sur les formats longs, si tu veux tout savoir… on réfléchit justement aux structures pour la suite des évènements. En revanche, il est très probable qu’on abandonne pendant quelques temps le format album pour produire plusieurs EPs…


Il y a une quantité de musique importante dans le disque on l’a dit, à contre-courant de la tendance actuelle. Ce sont les versions telles que vous les avez composées au départ ou est-ce que vous avez taillé dans le gras pour réduire les durées de certains titres ?

Comme on le disait, les morceaux ont été travaillés et retravaillés sur une longue période : on peut dire justement qu’ils n’ont jamais été composés « au départ ». A l’origine, ce sont des riffs, la matière première de notre musique. Des ébauches de structures et quelques punchlines qui forment l’armature des morceaux. Le travail de mise en place sur chacun d’eux a duré jusqu’à l’enregistrement pour ainsi dire. On n’a rien coupé, mais on a choisi de s’arrêter pour fixer une forme sur l’album. Sans quoi on y serait peut-être encore !





Le chant est le secteur qui abonde dans le registre de la cold wave, influence que vous citez, et le gothique. Je l’ai surtout ressentie dans les chants qui accompagnent la froideur des ambiances avec des interprétations qui respectent une certaine rigueur pour ne pas s’écarter d’une typologie constante tout au long du disque. Est-ce dans ce secteur que ce style musical vous a influencé ?

Oui c’est exactement ça. Parmi nos influences dans ce domaine, il faudrait citer David Eugene Edwards (Wovenhand, 16 Horsepower), Dave Gahan, Ian Curtis, Nick Cave... Quels que soient les genres musicaux, ces chanteurs ont une voix teintée d’une tonalité sombre, à la manière de prêcheurs rock... C’est ce qui contribue à donner une charge spirituelle à leur musique, quelque chose presque proche du sacré. C’est cette étincelle-là qu’on recherche dans le chant même si nos thèmes de prédilection et notre musique sont très éloignés de l’univers de ces artistes.


Mastodon, pour encore parler d’eux, ont trouvé une parade en multipliant les chanteurs. Vous utilisez beaucoup les chœurs pour diversifier le secteur du chant. Est-ce que la question d’un chant plus dur pour accompagner le chant clair s’est posée à un moment ?

A vrai dire, jamais. Nico n’a jamais chanté de cette manière et même si on est par ailleurs tous fans de voix assez extrêmes, c’est une évidence depuis le début que le lead serait « clair ». On a trouvé le contraste immédiatement saisissant et on s’appuie dessus depuis comme un élément constitutif de notre musique, pas seulement une signature, mais un vrai parti-pris artistique. En revanche, on envisage de faire chanter d’autre membres du groupe. C’est d’autant plus probable que sur "Workhorse Empire" pas mal de morceaux ont des arrangements vocaux assez complexes, avec des harmonisations, des soutiens, même une sorte de contrepoint sur "Flies Above Us". C’est une mission qu’a Yann (le deuxième guitariste) pour restituer cet aspect du disque en live.


Une bonne chanson est contagieuse, et le vecteur imparable, c’est la ligne mélodique


Une des caractéristiques du disque est le travail sur les mélodies. Certains groupes proches de votre style optent pour des approches mélodiques moins évidentes, qui ne se livrent qu’après de longues écoutes, alors que les vôtres touchent l’auditeur dès la première écoute (parmi celles qui m’ont le plus touchées, je citerai entre autres ‘Heart Locked’ et ‘Flies Above Us’). Est-ce une donnée importante pour vous que le rendu mélodique soit là ?

 Si on parle des guitares, il y a à la base un gros travail de complémentarité. On disait des riffs tout à l’heure qu’ils sont la base de nos compos. Mais on ne pouvait pas se contenter de ne faire que doubler les guitares sur la même partition : on a deux instruments dans les mains, avec deux guitaristes exigeants derrière… hors de question de ne faire que du soutien. Dès que le morceau le permet, une des grattes prend l’initiative de sortir du pattern. Du coup la mélodie devient un mode d’expression. On a beaucoup écrit pour trouver les combinaisons justes, jusqu’à poser des motifs suffisamment entêtants pour laisser une image rémanente à la fin de chaque morceau.
Si on parle des voix… à vrai dire on aurait du mal à faire autrement ! On écrit des chansons, après tout : le texte doit sortir, être entendu, retenu, fredonné. Une bonne chanson est contagieuse, et le vecteur imparable, c’est la ligne mélodique. Maynard y est encore pour quelque chose, sans doute, peut-être encore plus avec A Perfect Circle, cette fois ci.


A l’écoute du disque on a l’impression d’un effort collégial dans l’écriture et la composition, chacun amenant ses idées pour construire des titres qui sont le résultat de la contribution de chacun. Est-ce comme cela que vous composez ?

Encore une fois au commencement, il y a les guitares. Les premières maquettes laissaient la part belle aux accents des riffs et on aurait presque pu se contenter d’une section rythmique qui s’occupe de soutenir l’édifice sans chercher la lumière. Mais Franck est particulièrement facétieux derrière ses toms ! Je me souviens que ses premières propositions nous ont beaucoup surpris. On ne s’attendait pas à tant d’inventivité. Il a abordé les morceaux d’une manière tellement personnelle… ça a profondément modifié la dynamique des titres, et on a tout refaçonné mille fois derrière pour ajuster les instrus à cette nouvelle donnée. Par ricochet, les parties de basse ont dû s’adapter et marier des accents et des dynamiques plus riches que ceux auxquels les riffs menaient naturellement. Impossible de ne faire que suivre sagement les guitares comme c’est parfois le cas dans le metal. Je crois qu’on s’est tous mutuellement surpris à toutes les étapes de la création de cet album. On est clairement devenu un collectif avec ce baptême du feu où chacun aurait pu craquer à tout moment…


Comme Tool et Mastodon, vous n’utilisez pas de claviers. Est-ce une volonté ou une nécessité ? Qu’est-ce que cela impose au niveau des autres instruments pour venir occuper l’espace sonore ?


Sur l’album, encore une fois, la question ne s’est pas vraiment posée. Au début, on voulait faire du rock. Donc on a mené notre barque avec des cordes et des peaux. Et puis on a un tel empilement de strates d’instruments… je pense que Yohann, notre ingé son, serait devenu fou pour trouver une place à un clavier dans toute cette épaisseur sonore… Peut-être aussi qu’on avait envie de voir jusqu’où on pourrait aller en matière d’arrangements sans avoir recours à quoi que ce soit d’autre que des guitares. Il y a sans doute un peu d’orgueil là-dessous.
Aujourd’hui, cela dit, on y réfléchit sérieusement : ça ouvre des perspectives. Mais ça ne va pas nous aider à raccourcir les titres ! Heureusement ce n’est pas le plan…





Par exemple le travail à deux guitares est bien pensé avec des répartitions sons clairs et sons saturés judicieux (je pense à ‘Mountains To Defeat’). Comment les deux guitaristes se distribuent-ils l’espace sonore ?

Presque tous les titres ont commencé par des rythmiques saturées. Nicolas est à l’origine de la plupart. C’est dans l’approfondissement de la composition et dans l’arrangement des titres que les sons clairs sont venus alléger ou plutôt « éclairer » les morceaux, généralement à l’initiative de Yann qui a vraiment œuvré pour enrichir le son du disque. C’est un équilibre qui s’est construit au fur et à mesure : on se voyait en studio pour caler les structures et nous ajuster entre nous, mais l’essentiel de la composition s’est fait chacun chez soi, jusqu’au dernier moment. Et jusqu’au bout les guitares se sont déplacées l’une par rapport à l’autre pour se coordonner, s’harmoniser, se répondre ou tirer les morceaux vers une ambiance ou une autre.
Pour résumer, en tenant compte du fait que Nicolas tient le micro, la répartition des tâches s’est faite de manière naturelle : à part quelques chorus (sur 'Comedian' ou 'Empire'), Nico joue surtout des parties rythmiques assez sèches alors que Yann va très souvent s’en écarter en amenant des éléments mélodiques avec pas mal d’effets pour trouver une place dans le mix ou carrément des moments seul en son clair lorsque les morceaux sont plus nuancés (comme les couplets de 'Flies Above us' ou de 'Heart Locked'). Il faut bien se connaître musicalement pour trouver ce juste milieu.


Au regard des groupes qui nous ont influencés, nos morceaux ne sont sans doute pas si compliqués !


La configuration du groupe et le style pratiqué imposent une rigueur technique importante. Quelle est la place de la technique dans votre travail ? Est-ce que vous avez dû plus travailler certains passages plus difficiles à mettre en place ?

Au regard des groupes qui nous ont influencés, nos morceaux ne sont sans doute pas si compliqués ! Mais on te mentirait si on te disait que la maitrise de ces 10 titres ne nous a pas demandé de faire de (très) gros efforts... Je pense que c’est dû au fait que c’est le premier disque de Wire Edge et qu’on voulait tous sans doute aller au bout de nos capacités… voire un peu au-delà ! Ça a été une façon de nous prouver à nous-mêmes qu’on en était capables. Le prix à payer quand on se lance ce genre de défis c’est l’épreuve du feu en live… On a beaucoup travaillé notre set avant la surprise collective de la crise sanitaire. Et on est tous conscients qu’il faudra remettre l’ouvrage sur le métier quand il s’agira de monter sur scène pour défendre cet album et le restituer à la mesure de ce qu’on en attend.





Avec une telle densité instrumentale le travail de mixage et de production n’ont pas dû être aisé. Qui s’en charge ? Comment ça s’est passé ?


Effectivement, ça n’a pas été simple. D’autant plus qu’on a tout enregistré à distance en home studio, chacun chez soi. D’une certaine manière on a travaillé confinés avant l’heure ! Nicolas envoyait ses pistes de guitares et de chant à Yann et Clément qui lui renvoyaient leurs parties de guitares et basse. Un premier mix était ensuite livré à Franck pour qu’il place ses parties de batterie sur le tout. On a largement bossé à l’envers. Après un premier edit, on a tous plus ou moins retouché nos parties, comme on le disais. Et ce n’est qu’après avoir réalisé ainsi des maquettes des 10 titres qu’on a cherché un ingénieur du son pour le mixage et le mastering. On a eu la chance de trouver Yohann François par des connaissances communes. Il s’est retrouvé du jour au lendemain avec plus d’une heure de musique à mixer sans avoir pu participer à l’enregistrement des centaines de pistes qu’on lui a envoyées ! Rien que le dérushage a du être un enfer pour lui : comprendre ce qui allait où, organiser ses sessions, spatialiser tout ça … un travail de titan.
Il y a eu de nombreux aller-retours entre lui et nous, plusieurs versions de chaque titres, aux rendus parfois radicalement différents les uns des autres. On a compris sur le tas à quel point la mise en place d’un mix était autant une affaire de sensibilité artistique qu’un artisanat de précision. Mais à la fin, le résultat est là, auquel on a tous adhéré complètement. Mais on a été surpris, aussi : aucun d’entre nous n’aurait imaginé un son aussi ouvert sur notre musique. Dans une certaine mesure, ce mixage a révélé des choses complètement inattendues et une ambiance sans doute plus nuancée que celle pour laquelle on était convaincus à la fin de l’enregistrement.


On est le fruit d’une époque et ce premier album en témoigne


Est-ce que le disque s’appuie sur un concept ?

Pas au départ, non. On a écrit comme ça venait : Nico et Yann se sont partagés les textes, qui naissaient de l’inspiration suscitée par les riffs originels. On a écrit sur ce qui nous animait, depuis la petite histoire intérieure, le détail de la vie qui déclenche le besoin d’écrire, jusqu’aux thèmes les plus ontologiques. Cela dit, in fine, on se rend compte que les morceaux ont tous une thématique commune : comment vivre avec les autres, en face de soi-même. Comment l’humain réagit sous la pression de la vie. Fuite, renoncement, destruction, révolte et lutte, doute... C’est le concept de l’existence humaine dans son imperfection qui donne celui de l’album, car c’est ce que nous traversons tous les jours. On est le fruit d’une époque et ce premier album en témoigne.


Qu’est-ce qui est représenté sur la pochette du disque ?


Il s’agit d’un cristal rocheux pris en très gros plan dans sa gangue. C’est une bizarrerie géologique qui nous intéresse et nous inspire depuis longtemps (Le logo du groupe est lui-même l’image d’une magnétite ou « lodestone », avec des propriétés magnétiques incroyables). Ça nous a toujours fasciné qu’un minéral puisse se transformer, se réorganiser, acquérir des propriétés physiques si particulières et un aspect si peu « naturel », si construit en somme, sous l’effet de forces, de pressions telluriques inimaginables.
On l’a choisi comme une métaphore visuelle de ce que j’exprimais plus haut sur les thèmes abordés dans l’album : la confrontation aux forces du réel transforme les choses, comme elle transfigure aussi les gens, les êtres conscients, en révélant parfois des schémas insolites, des plans cachés dans la matière, les corps, les âmes. Le travail, l’acharnement, le dévouement produit aussi ce genre d’effet, d’où le nom de l’album. C’est un vaste sujet qui n’a pas fini d’être exploré dans la musique de Wire Edge…





Qu’attendez-vous de cet album ? Que représente-t-il dans votre projet artistique ? Sera-t-il le modèle sur lequel seront bâtis de potentiels futurs albums ?

Au départ, on attendait surtout de nous libérer de tout ce poids retenu : les années passées à travailler sur cet album devaient trouver leur aboutissement. La sortie a été une sorte d’exutoire. On ne s’est pas posé la question de la promo, du destin de l’album, de son « succès » ou de son « échec ». Il s’agissait d’en fixer la forme, de mettre un terme au processus créatif sans fin, de le reconnaître avec ses aspérités, d’apprivoiser certaines frustrations. La pochette parle de ça aussi…
Aujourd’hui, avec les retours qui nous parviennent, on commence à prendre conscience de ce qu’on a réalisé, des montagnes qu’on a surmontées, pour faire référence à l’un des titres du disque. On accepte d’en être fiers et ça nous donne une énergie énorme pour la suite. Quand bien même Workhorse Empire ne trouverai pas son public immédiatement, on sait qu’on peut se reposer dessus, qu’il nous donne une certaine légitimité qu’on n’envisageait pas forcément jusque-là. Donc on va se servir de cette force pour avancer. Sans doute démarcher les labels avec, et faire valoir notre potentiel musical.
La suite telle qu’elle se dessine déjà ne sera pas du tout du même format. On parle d’un EP beaucoup plus dense tant dans la forme que dans le fond. Pour le coup, le « concept » fait partie d’un processus de composition qui est déjà bien avancé. On s’y prendra très différemment pour la sortie de ce prochain opus, avec une plus grande préparation en amont. Et si un label nous accompagne dans ce projet là… advienne que pourra !


Avec le climat actuel comment se présente la programmation des scènes pour vous ? Est-ce que vous avez trouvé d’autres moyens de promotion et de diffusion pour palier à une baisse des dates de concerts qui permettent de défendre sa musique sur scène ?

On avait commencé à chercher pas mal avant la crise sanitaire. Le set était presque prêt, il nous manquait de nous mettre les mains dans le cambouis : démarcher, collaborer, convaincre puis jouer… c’était le programme. Tout ça s’est arrêté d’un coup ! Donc on est passé sur la sortie de l’album, puis les artworks, la promo dans laquelle on est toujours, sans pression, dans le désordre, en apprenant au fur et à mesure. Pour le moment le sujet du live est à l’arrêt : on n’a pas envie de perdre notre énergie à parier sur un futur incertain. Donc les choses viendront à leur heure… on a toujours fait comme ça, après tout.
Sinon pour la promo, la diffusion : comme on fait tout nous-mêmes, ça prend du temps à se mettre en place. Mais on est persévérants, l’album le montre, je pense. C’est déjà incroyable d’avoir tous ces bons papiers de la part de la presse underground qui fait un gros travail en ce moment, merci à eux ! La suite nous dira si on peut rebondir, voire éditer l’album dans un autre contexte. C’est le plan en tous cas.


L’album sortira-t-il en cd physique ?

Aujourd’hui on s’est contentés d’éditer une petite série de CD promo : beaucoup de monde reste attaché à la musique en physique, c’est à la fois réjouissant et un peu étrange à l’ère du tout numérique. Manipuler un disque, profiter d’une pochette imprimée, ça a encore son charme. Vu les retours, le succès d’estime, et même si on peine à atteindre le public, on envisage une véritable release dans quelque temps. On est nous-même tombés amoureux de cet objet et si le prochain EP a l’impact qu’on lui destine, ça sera un objectif réel. On se démènera pour lui offrir une carrière en tous cas.


Quel est le dernier message à l’attention des lecteurs de Music Waves ?

Ne vous arrêtez pas aux grosses sorties, restez curieux ! Il y a des quantités de musiques qui passent sous les radars à l’heure ou chacun peut éditer ses propres productions. Réservez une place dans vos oreilles pour les émergents, certains en ont sous le pied…


Plus d'informations sur https://www.facebook.com/wireedgeband
 
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