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TITRE:

HAMMERFALL (24 MAI 2019)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

METAL MELODIQUE



Pour son 25e anniversaire, Hammerfall revient avec son onzième album "Dominion" qui confirme le retour du groupe au meilleur de sa forme... Music Waves fait le point avec son frontman Joacim Cans....
STRUCK - 02.08.2019 -
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... pour une interview vérité lors de laquelle Joacim particulièrement lucide sur la carrière passée, présente et future du groupe ainsi que sur les interactions avec les acteurs du business, évoque la pause salutaire post-"Infected" -l'album "maudit"- à une époque où les membres du groupe ne prenaient plus de plaisir et où la carrière du groupe stagnait... Et voici le retour en grâce du groupe désormais plus fort que jamais pour peut-être incarner la relève des légendes du metal, même si Joacim se défend de toute influence de ces derniers dans sa musique !





Nous aimons commencer nos interviews par cette question : quelle est la question qu’on t’a trop posée ?

Eh bien, en fait, je dirais qu’il y en a deux mais une en particulier : "Dis-moi quelque chose à propos du nouvel album ?". Quand on commence l’interview par ce type de question en demandant de dire "quelque chose à propos du nouvel album" : quelque chose ? Et bien, il y a 12 titres… c’est bon, c’est "quelque chose" ? Ou alors "il est rond, fait en plastique" (Rires) ! Selon moi, quand on commence les interviews par ce type de question, c’est qu’on n’a strictement aucune idée de quoi on parle.
Et puis la deuxième question est bien évidemment "Raconte-moi l’histoire du groupe…"


Rassures-toi, je ne te poserai pas ces questions

Merci (Sourire) !


Hammerfall a retrouvé l’impulsion avec "Built to Last" !


En revanche, nous souhaiterons revenir sur l’ère "Built To Last" pour démarrer. Si nous parlons de renaissance ou de nouveau départ avec ce disque sommes-nous dans le vrai ?

En tant que groupe, Hammerfall a retrouvé l’impulsion avec "Built to Last" !


Après la sortie de "Infected" nous fait une pause. Nous avions besoin de recharger nos batteries et redécouvrir le plaisir de faire de la musique !




Et pourquoi le groupe l’avait perdu ?

Nous l’avons définitivement perdu avec "Infected" (NdStruck : sorti en 2011). En effet, après la sortie de "Infected" nous avons fait une pause. Nous avions besoin de recharger nos batteries et redécouvrir le plaisir de faire de la musique : à ce moment, nous n’avions plus de plaisir !


Et pourquoi ?

Je ne sais pas !


La carrière de Hammerfall ne grimpait plus, nous régressions petit à petit. Il fallait changer les choses avant qu’il ne soit trop tard !



Parce que depuis vous avez de nouveau repris la même routine d’un groupe c’est-à-dire le tryptique composition / enregistrement / tournée…

Nous ne faisions que répéter les choses que nous avions déjà faites… La carrière de Hammerfall ne grimpait plus, nous régressions petit à petit. Il fallait changer les choses avant qu’il ne soit trop tard !


Et quel a été le déclic ?

Je dirais que la pause a été salutaire. Elle nous a permis ne serait-ce que de s’asseoir pour faire le point sur ce que nous avions accompli depuis 1997 à 2012, l’année où nous avons décidé de faire cette pause : 15 ans !


15 ans justement, avec le recul, ne te dis-tu pas que vous avez pris cette pause trop tard et qu’il faudrait désormais en faire une régulièrement à intervalles plus rapprochés ?

Tu as raison mais aujourd’hui, nous sommes trop vieux : dans 10 ans, j’aurai 60 ans et il n’est plus question de faire des pauses quand tu as 60 ans (Rires) !
En réalité, nous avions du plaisir à jouer ensemble, faire partie de ce groupe, tourner ensemble, composer ensemble… et nous avons redécouvert cela avec "(R)evolution" sorti juste avant "Built to Last".


On a parlé de nouvelle impulsion : nouveau label, nouveau batteur... "Built to Last" semble très important et même un tournant dans votre carrière, vu son titre c’est quelque chose que vous aviez anticipé afin de montrer que vous ne rendriez pas les armes si facilement ?

Nous savions ce dont nous étions capables mais avec notre label de l’époque, Nuclear Blast, nous n’étions plus sur la même longueur d’onde.


Aujourd’hui, avec l’âge, nous avons conscience que ce n’est que du business !




A ce titre, quitter Nuclear Blast a été un déchirement ou un soulagement ? Sur la fin, on avait le sentiment que le label ne vous soutenait plus aussi bien qu’il aurait dû le faire alors qu’il a contribué à votre réussite à vos débuts ?

Quand nous avons commencé avec Hammerfall en 1994 et ensuite sorti notre premier album en 1997, nous faisions en sorte d’être amis avec le label… Aujourd’hui, avec l’âge, nous avons conscience que ce n’est que du business : il faut que nous ayons le meilleur partenaire possible pour Hammerfall pour répandre notre musique !

Au moment de la sortie de "(R)evolution", je ne pense que Nuclear Blast avait la même idée que nous concernant l’avenir du groupe : nous savions que le groupe retrouvait un second souffle mais il semblerait qu’il ne partageait pas ce sentiment. C’est la raison pour laquelle nous avons envisagé une autre option et Napalm nous a présenté le meilleur plan marketing que j’ai pu voir, et celui dont le groupe avait besoin. Et au moment où nous avons décidé de signer avec Napalm, les équipes de Nuclear Blast ont été surprises mais c’est de leur faute, ils ne nous avaient pas trouvé les personnes adaptées pour travailler avec nous !


L’album ["Infected"] en tant que tel est incompris par les fans, les journalistes… qui l’avaient déjà jugé rien qu'en voyant la pochette !


Toujours à propos du passé, avec le recul, quel avis as-tu sur un album comme "Infected" qui avec son ton différent a pu vous mettre en danger mais qui était  très courageux et risqué... Avec un recul de 8 ans avez-vous des regrets sur ce disque ? Il était nécessaire de le faire pour avancer ?

Déjà à cette époque, nous avions besoin de changement, à l’époque, nous ne savions pas trop où Hammerfall allait et peut-être avons-nous pris de mauvaises décisions ? Parce que l’album en tant que tel est selon moi le meilleur album en termes de compositions. Peut-être le mixage de James Michael (NdStruck : producteur mas également chanteur de Sixx:A.M) était-il un peu trop risqué ? Mais nous estimions que ça valait la peine d’essayer. Je pense que l’album en tant que tel est incompris par les fans, les journalistes… qui l’avaient déjà jugé rien qu'en voyant la pochette : nous avions pris une orientation trop différente de ce que nous avions l’habitude de présenter. Je pense que nous avons payé ce choix pendant très longtemps et c’est effectivement après la tournée qui a fait suite que nous avons décidé de faire cette pause afin de retrouver la vraie raison pour laquelle nous faisons cela et retrouver le plaisir de faire de la musique ensemble.


Hammerfall entre dans une nouvelle ère !




Il y a une énergie et une dynamique positive autour du groupe, un sentiment fort que vous êtes repartis pour de bon et cela avant même d’avoir écouté le disque, vous comprenez et ressentez ce sentiment également ?

C’est peut-être en raison de la pochette qui dégage une impression de puissance, une vraie énergie… Hammerfall entre dans une nouvelle ère !


Justement cette pochette comme le titre de l’album "Dominion" pour domination représente Hector votre Guerrier en dominateur comme vainqueur d’une bataille avec le poing dressé, cette illustration c’est une manière de dire que vous êtes bien là, qu’il faut compter avec vous et que vous avez bien l’intention de ne rien lâcher ?

Tout à fait ! C’est tout à fait le concept ! Il est temps pour Hector de prendre une forme plus démoniaque : il a désormais des cornes, son marteau a des piques…


Il est désormais acquis que la pause que nous avons évoquée a été salutaire pour Hammerfall, mais ne crains-tu pas de perdre ce second souffle ?

Le processus de composition a été particulièrement long pour cet album mais si cela a été différent, nous avons pris beaucoup de plaisir à le faire. D’habitude, nous écrivions pendant 3 mois d’affilée chez nous, sans nous voir, les uns les autres puis ensemble, nous enregistrions et partions en tournée. Pour cet album, nous avons pris beaucoup plus de temps…


Est-ce à penser que vous allez sortir des albums dans des périodes plus longues désormais ?

Non, parce que nous composons d’une façon différente : par exemple, nous écrivons pendant les tournées dans le bus… La créativité est toujours présente même dans cette configuration et l’impulsion dont je parle depuis le début de cette interview se concrétise par cette énergie que nous rapportons de la scène dans le bus pour proposer de nouvelles idées de compositions. Nos compositions sont boostées par ce que nous vivons sur scène.


Le premier single c’est ‘(We Made) Sweden Rock’ : véritable hommage à la scène métallique de votre pays et à son célèbre festival du même nom, ce titre a tout d’un hymne en puissance, une sorte d’étendard pour les fans, la pochette du single est bien dans cette idée. Je suppose que vous avez hâte de le jouer sur scène… D’ailleurs l’avez-vous déjà joué ?

Oui, nous l’avons joué le 3 mai le jour de sa sortie…


Et quelle a été la réaction du public ?

Il était confus ! Il n’avait jamais entendu le titre (Rires) !


Je suppose que vous devez être impatients de le jouer dans d’autres conditions : quand le public aura eu le temps de s’approprier le titre ?

Il est prévu que nous le jouions deux fois puis au Sweden Rock Festival (qui se déroulait du 5 au 8 juin 2019) et nous verrons à ce moment précis si le morceau fonctionne ou pas…


Ce nouvel album est globalement nettement plus heavy, limite même power metal, ‘Testify’, ‘Scars Of A Generation’ ou ‘Bloodline, ‘Chains of Command’ sont particulièrement rentre-dedans avec un côté Judas Priest, faire aussi direct et heavy c’est aussi montrer cette idée de puissance et confiance retrouvée ?

Judas Priest est bien évidemment un des plus grands groupes de metal… Nous avons énormément de respect pour ce groupe et c’est également une de nos plus grandes influences…


… mais…

(Sourire) Mais quand nous composons, nous nous ne disons jamais qu’il faut partir dans telle ou telle direction pour sonner comme tel ou tel groupe…


Nous sommes la descendance des années 1990 !




Bien sûr mais avec le recul, comprends-tu ce type de comparaison ?


Peut-être pour ‘Testify’ dans lequel on peut entendre un petit côté Judas Priest. Nous sommes la descendance des années 1990 : nous avons grandi en écoutant Judas Priest, Accept… et bien sûr, tu entendras d’où nous venons musicalement quand tu écoutes notre musique.


Faire des titres si directs et heavy comme ceux évoqués avant va dans le sens de cette idée de puissance et confiance retrouvée ?

Une des principales raisons est le fait que David (NdStruck : David Wallin) est de nouveau retour à la batterie. Son retour est très important avec son énergie…


Justement David Wallin vous a quittés quelques temps pour mieux revenir en 2017, avez-vous craint de subir une malédiction à ce poste ? Le voir revenir au bercail a dû vous renforcer dans l’idée de groupe soudé et de famille Hammerfall ?

Bien sûr ! Et sa façon de jouer colle parfaitement au son du Hammerfall de 2019 qui a exactement besoin de ce type de batteur ! Anders (NdStruck : Anders Johansson) a joué dans le groupe pendant plus de 10 ans et c’est probablement un des meilleurs batteurs qui soient.


L’album s’ouvre sur ‘Never Forgive, Never Forget’ qui a un côté épique 70’s sympa, l’intro évoque celle de ‘Doctor Doctor’ de UFO, cette montée en puissance typique, ce refrain évident, c’est un hommage à une certaine idée du heavy old school ?

Non, je ne le perçois pas de cette façon ! Je le vois plutôt comme une composition unique qui est un super morceau d’ouverture et je suis impatient de pouvoir le jouer sur scène car ce sera une super façon d’ouvrir nos concerts également !
Peut-être vois-tu certaines choses inconscientes mais nous n’écrivons pas pour ces raisons : littéralement, cette chanson vient de mon visionnage pendant 12 heures de documentaires sur la guerre du Vietnam.


Justement entre ‘Never Forgive, Never Forget’ qui évoque donc la guerre du Vietnam, on a également le sentiment en lisant un titre comme ‘Scars of a génération’ que tu évoques des thèmes sociaux et modernes… De façon générale, comment abordes-tu l’écriture des textes ?

J’essaie de faire en sorte que les textes soient ouverts afin que l’auditeur puisse les interpréter de la façon qu’il le souhaite. Mais le plus important sur cet album est que chaque chanson est proposée avec une préface ou 4 mots qui permet d’ouvrir un peu le thème et que l’auditeur sache un peu de quoi la chanson parle.
Par exemple, ‘Never Forgive, Never Forget’ est présenté avec la phrase : "This is war and this is what we do" ou ‘Dominion’ : "Welcome to Pandemonium, the capitol of Hell".
J’ai un certain sentiment sur les chansons quand je travaille sur les mélodies vocales et la toute dernière chose que je fais est d’écrire ces quelques lignes : quand mes textes sont terminés pour décrire ces paroles en une ligne.
Pour le dernier titre ‘And Yet I Smile’, la phrase est un truc comme : "The only things you ever regret are the things you never did". Cela permet à l’auditeur de réfléchir un petit peu…


On a un sentiment d’hommage au heavy metal qu’on retrouve sur ‘One Against The World’ et ‘And Yet I Smile’, proches d’un Iron Maiden pour le côté heavy épique qui donne envie de lever le poing…

C’est ton interprétation. De mon côté, je ne vois pas toutes ces références avec tous ces groupes et je n’aime pas ces comparaisons parce que dans ces conditions, au final, aujourd’hui, tout ressemble un peu à tout…


Je voulais me lancer un défi [...] cette fois-ci, je voulais écrire les meilleures mélodies possibles pour les chansons et pas seulement les mélodies les plus simples à chanter pour moi.




Sur cet album, ta façon de chanter est plus hargneuse, plus heavy… Désolé pour la comparaison mais on lui trouve même un côté Dio sur ‘Scars of a Generation’, c’était voulu cette volonté de chanter de manière plus agressive ou c’est venu naturellement lors de la composition ?

Je voulais me lancer un défi et ce au moment même où j’ai commencé à écrire les mélodies vocales. Cette fois-ci, je voulais écrire les meilleures mélodies possibles pour les chansons et pas seulement les mélodies les plus simples à chanter pour moi. C’est la raison pour laquelle il y a ces parties haut perchées, d’autres plus puissantes…
Et quand je suis entré en studio, j’ai continué à me défier en appliquant le mot d’ordre que nous nous étions donné pour cet album : "Bon n’est pas assez : il faut que ce soit super !". Et j’ai dit à James Michael -notre producteur- qu’il fallait qu’on fasse quelque chose de spécial : c’était le quatrième album que nous faisions ensemble, les trois premiers étaient bons mais pour celui-ci, il fallait passer un cap supplémentaire !


J’ai fait quelques comparaisons mais l’impression qu’il demeure pour nous c’est ce sentiment que malgré le temps qui passe vous restez fidèles aux anciens. C’est important de transmettre cet héritage aux jeunes générations ? Vous vous voyez comme des liens entre les générations ?

J’espère que nous serons capables de prendre la torche et faire en sorte que le metal ait un futur ! En effet, il faut réaliser que dans 5 ans, il n’y aura plus d’Ozzy Osbourne, de Kiss, Aerosmith…


Nous avons une discographie forte de chansons solides et ce nouvel album est assez puissant pour pouvoir dire que Hammerfall a un futur…



Et penses-tu que Hammerfall a les épaules assez larges pour prendre cette relève de ces légendes ?

Nous sommes prêts ! Donnez-nous cette chance ! Nous avons une discographie forte de chansons solides et ce nouvel album est assez puissant pour pouvoir dire que Hammerfall a un futur…
En revanche, si certains groupes ont une renommée mondiale, ce n’est pas le cas de Hammerfall qui est très important dans certains pays et d’autres où il y a encore beaucoup de travail… mais je pense que c’est le bon moment : nous vieillissons !


Au final, qu’attends-tu de cet album ?

J’espère vraiment qu’il sera traité avec le respect qu’il mérite…


… ce n’a pas toujours été le cas ?

Il y a toujours des personnes qui jugent avant même d’écouter en se disant :"Un nouveau disque de Hammerfall ? Je n’aime pas Hammerfall !". J’aimerais que ceux-là donnent sa chance à cet album et si après coup, ils n’aiment pas, peut-être qu’effectivement Hammerfall n’est pas fait pour eux (Sourire)…





Nous avons commencé par la question qu'on vous pose trop souvent, quelle serait celle que tu aimerais que je te pose ou à laquelle tu adorerais répondre ?

J’aime la surprise, quand notamment les journalistes ont fait des recherches et quand ils te disent que pendant ces recherches, ils ont fait une découverte qui te surprend…


Il semblerait que je ne t’ai pas surpris lors de cette interview, je n’ai pas bien fait mon travail donc…

Non (Rires) !


Merci

Merci beaucoup !


Merci à Noise pour sa contribution...


Plus d'informations sur http://www.hammerfall.net/
 
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