Uriah Heep,
qui vient de sortir son nouvel album Living The Dream, entame une nouvelle
tournée européenne qui débute à Paris.
Cela fait maintenant dix ans qu’ils ne sont pas passés par la capitale (Olympia
2009) et c’est donc avec une certaine
impatience que les fans rongent leur frein. En effet, hormis quelques festivals
( dont Guitare en Scène en 2013 ) le Heep se fait rare dans l’Hexagone. Cette
soirée à La Cigale n’est donc à manquer sous aucun prétexte pour tout supporter
d’Uriah Heep qui se respecte. Les conditions météo étant ce qu’elles sont en
janvier, et la neige s’étant invitée en ce mardi soir, on peut craindre une
salle quelque peu dépeuplée mais il n’en sera rien, la passion des fans
pour le Heep est plus forte que quelques flocons venus jouer les trouble-fête.
ELIAS DRIS
Elias Dris et son guitariste, ont la lourde tache de réchauffer l’auditoire. Chose peu
aisée, vu les frimas ambiants que le public a du affronter lors de l’attente
devant la salle. Si les places assises au balcon, sont bien fournies, il n’en
est pas de même dans la fosse, où le public est clairsemé.
Les chansons folk
distillées par Elias Dris reçoivent un accueil poli de la foule mais, comme souvent
lors des premières parties acoustiques, une certaine lassitude et manque
d’intérêt s’installe chanson après chanson.
Il faut dire que les titres et
l’interprétation manquent de l’étincelle qui pourrait susciter un regain
d’intérêt.
URIAH HEEP
Au moment ou
Uriah Heep prend possession de la scène de La Cigale, la fosse c’est enfin
remplie et une certaine effervescence et impatience y sont palpables. Le Heep
démarre sur les chapeaux de roues et interprète un 'Gazed and Heaven', issu du
dernier album, de toute beauté.
C’est propre, net et plein d’énergie. Le groupe
a beau avoir plus de cinquante ans d’existence maintenant (seul Mick Box y est depuis
l’origine), le feu sacré est toujours là.
Le début de la setlist fait la part
belle au dernier album. Avec l’interprétation des six premières chansons ('Gazed
by Heaven', 'Living the Dream', 'Take Away My Soul', 'Knocking at My Door', 'Waters
Flowing' et 'Rocks in The Road') de l’album, saupoudré de quelques chansons
('Return to Fantaisy' et 'Too Scared To Run') plus anciennes.
Rien à dire, c’est
homogène et de qualité. Si on devait pinailler on pourrait dire que le son de
basse de Davey Rimmer est un peu trop sourd.
Dommage, car Davey est très
talentueux et il le faut pour pouvoir reprendre le flambeau après les bassistes
que furent Gary Thain, John Wetton et Trevor Bolder, qui l’ont précédé dans le
groupe.
Hormis ce détail, Uriah Heep nous montre qu’un « vieux »
groupe peut perdurer quand tous les membres restent impliqués.
La dernière
partie du concert est un retour aux fondamentaux avec l’interprétation
magistrale des standards du groupe que sont 'Gypsy', 'Look at Yourself', 'July
Morning' et 'Lady in Black'.
Il en manque, me direz-vous. Eh bien non, car en
rappel nous avons droit à 'Sunrise' et 'Easy Livin’' qui sont deux titres qui ont,
on peut le dire, marqué l’histoire du Rock et des seventies. Seul manque à
l’appel 'Stealin’' qui a disparu de la setlist.
Le public ne s’y trompe pas et
fait un triomphe (mérité) à ces vieux briscards du Rock que sont ces
sympathiques membres du Heep.
Super
soirée, super concert. On en aurait bien voulu plus, surtout que vu la rareté
des passages d’Uriah Heep dans notre « douce » France, on risque de
devoir rester sur notre faim.
Et cela pourrait même se terminer en véritable
frustration !
Christophe MENG - Rock'N'Raw - Reproduction interdite © Tous droits réservés.
Les photos en HD sont également visibles sur Rock'n'Raw
Plus d'informations sur http://www.uriah-heep.com/