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TITRE:

SHARP TREBLE (10 OCTOBRE 2018)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

HARD ROCK



C'est avec un Wayne Davidian très volubile que nous avons échangé par mail pour parler du premier album des Belges de Sharp Treble.
LOLOCELTIC - 01.11.2018 -
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Quelle est la question qu’on vous a trop souvent posée ?

Wayne : « Comment ça va, le boulot ? » (Rires). En cumulant son emploi avec son implication dans un tel projet, on atteint vite 50 à 60 heures de travail par semaine. La plupart des heures consacrées à la musique sont non seulement le travail de l'instrument mais consistent aussi en des défis, des obstacles ou des dilemmes techniques, pragmatiques ou stratégiques respectivement à relever, à franchir ou à résoudre donc, en bout de course, on se voit souvent bien incapable de répondre à cette simple question de routine posée si innocemment.


Votre album est sorti sur le label Freaksville. Comment un groupe de hard rock a-t-il atterri chez Benjamin Schoos qui est plutôt réputé pour sa musique électronique ?

Wayne : Je connais pour ma part essentiellement son répertoire glam. Mais la musique que pratique Benjamin et les styles qu'il décide de distribuer constituent bien sûr deux points distincts. J'avais reçu l'information selon laquelle il n'était pas du tout hostile au hard rock – ce que mes recherches personnelles ont confirmé – et, après candidature, rencontre et entretien avec lui, nous nous sommes très vite accordés sur une collaboration et il semble avoir de bonnes notions en la matière.


Vous êtes très présents sur internet (site, Facebook, Bandcamp, etc…). Cette présence vous semble-t-elle un atout incontournable dans le marché musical actuel ?

Wayne : En effet, il est aujourd'hui commun de constater que la prospection individuelle ainsi que la plupart des interactions sociales portant sur du contenu musical ou son échange s'opèrent via téléphone, ordinateur, bref, par le biais d'internet. Il est donc indéniable à mon sens que cette présence constitue un atout, mais elle n'est toutefois pas condition suffisante à la réussite. D'autres aspects, dont la fréquence et la qualité des concerts, sont à développer.


Comment fonctionne Sharp Treble en interne ? Est-ce Wayne Davidian qui contrôle tout ou bien les tâches sont-elles partagées entre les membres du groupe ?

Wayne : Mon rôle est d'initier les choses. En fondant un groupe, il convient de mettre en place un esprit, des objectifs, des garanties. Cela sans vendre du rêve mais en s'appuyant sur des buts concrets et réalisables et en définissant les moyens à disposition. Nous ne sommes pas – à la base – un « groupe d'amis ». Nous le sommes bien sûr devenus en trouvant satisfaction et complicité dans le travail accompli. Le line-up s'est constitué sur base d'une sorte de « casting » (permets-moi les guillemets car le mot est fort et ce n'était pas aussi formel) : je voulais m'entourer de musiciens ayant leur caractère (musical) afin de former véritablement un groupe et non une équipe de figurants servant la gloire d'un seul. Si tu me passes la métaphore sportive, je dirais que je suis comme un capitaine d'équipe : je ne suis pas plus qu'un autre au sein du groupe mais j'essaie de tirer le meilleur de chacun et pour cela, je me dois de montrer l'exemple en donnant le meilleur de moi-même.Mon travail à la production peut être vu comme une garantie de sauvegarde de ce qu'on pourrait appeler l'intégrité artistique de chacun des membres de Sharp Treble, en l'occurrence lors des prestations en studio. J'essaie de toujours mieux connaître chacun d'eux, de m'informer de leurs volontés en terme de signature musicale, et cela passe par la communication interne, la connaissance de leur matériel, de leur son, afin d'en restituer l'âme, à terme, sur album.Si ta question fait référence à l'écriture des morceaux, elle est bien légitime et je te répondrai donc ceci : la porte (à l'écriture) est ouverte. Romain (basse) et Diego (guitare) sont actuellement en train de travailler sur des titres qui leur sont propres. Mais un premier album est particulier : en tant que membre fondateur, je me devais de disposer d'un minimum d'idées sur support provisoire afin de convaincre les musiciens prétendants de rejoindre l'expérience. Ces titres (ou démos) ont ensuite été retravaillé(e)s en commun, chacun proposant ses propres lignes musicales, et le reste est venu ensuite mais, même si le feu était vert pour eux, je suis resté le seul à continuer à proposer des titres à ce moment-là (Rires). Il est fort probable que l'on assistera à une diversité des noms de compositeurs quand il sera l'heure du deuxième album.



Pouvez-vous présenter plus précisément le concept de votre album « Building A City » ?

Wayne : Oui. Le concept est double. D'une part, le titre regroupe de manière générique les différents thèmes abordés (le décalage entre vie idéalisée avant la majorité et celle du citoyen adulte dans ‘The Illusion/The Escape’, la quête (sans retour) de soi dans ‘The Highest Self’, la solitude paradoxale des habitants ou travailleurs d'une métropole dans ‘Shadow Of The Day’, l'aliénation par le travail dans ‘The Programming’, la fatalité du recours au nucléaire dans ‘Nuclear War’, etc.) et, d'autre part, il symbolise le processus qui s'est créé au sein même de Sharp Treble : bâtir brique par brique, concevoir, voir (au sens « visionnaire » du terme), donner du sens, respecter chacun, apprendre de l'autre, etc., bref, autant de concepts et de valeurs qui sont ou en tout cas devraient revenir au centre des débats et des préoccupations.J'aimerais citer Joe Duplantier (Gojira) avec la ligne « When you change yourself, you change the world » (titre ‘Silvera’, album « Magma »).


Pour l’instant, vous semblez avoir du mal à vous exporter en dehors de la Belgique. Quelles sont vos ambitions dans ce domaine ?

Wayne : Le choix pour lequel le label et nous-mêmes avons opté consiste, dans un premier temps, en un marché localisé en Belgique (comme le groupe) pour ce qui est de la vente des disques physiques. Le marché numérique est, lui, étendu à toute l'Europe au moins via les sites Spotify et autres iTunes. À terme, nous pensons bien sûr nous produire aussi sur les scènes françaises ou frontalières mais cela ne se fait pas sans un minimum de stratégie en amont. Mais le but est d'aller le plus loin possible, oui, nous y sommes déterminés.


Alors que vous citez essentiellement des influences en provenance du hard rock, votre première partie d’album sonne plus rock que hard. Il y a-t-il des influences que vous n’avez pas citées ?

Wayne : La réponse se situe dans l'emploi du mot « essentiellement » : il y a donc des exceptions, mais on ne peut pas tout dévoiler non plus (Rires).En réalité, je ne suis pas trop pour coller une étiquette stricte sur un groupe si cela doit lui servir de carcan. Notre genre se définit aisément comme rock / classic rock / hard rock. Dans tel cadre, du rock au rock dur, il n'y a qu'un pas, et inversement. En anglais, nous dirions « a rock'n'roll band » sans autre forme de procès. Quand les Rolling Stones pondent un morceau de reggae (‘Cherry Oh Baby’), sudiste (‘Sweet Virginia’) ou résolument hard (‘Bitch’, ‘One Hit To The Body’, ...), ils n'en demeurent pas moins un groupe de rock. C'est à l'ensemble de l'œuvre que l'on doit se fier. Nous sommes un groupe de rock contemporain, et l'avenir nous classera où il veut (Rires). Je ne me tracasse pas du tout de mes influences lorsque j'écris un morceau. Je dirais même que j'essaie de m'en émanciper. Si une nouvelle structure mélodique me fait dire « on dirait un peu tel titre de tel groupe », je ne la garde pas. Et je pense pouvoir avancer que nous ne renoncerions pas à un bon titre même si cela ne devait pas correspondre à notre étiquette, cahier des charges en main (Rires). Ce sera interprété par Sharp Treble, donc ce sera bien nous. Nous sommes loin d'avoir déjà brûlé toutes nos cartouches donc beaucoup de contenu devra encore arriver, surprendre et contribuer à nous définir.


Vous distillez un véritable groove à ces titres. D’où vous vient cette démarche ?

Wayne : Comme amorcé plus haut, le choix des musiciens s'est fait en fonction de leur profil musical et donc de leurs qualités propres afin de fonder un groupe et sa marque de fabrique, sa touche. À ce titre, comme chacun doit apporter ses lignes pour nourrir chaque morceau, Sharp Treble résulte systématiquement du style, du feeling, du groove, de l'expérience de chacun et de la symbiose ainsi mise en place. Chacun apporte littéralement sa culture, son bagage, et le résultat n'est autre que le fruit de ces combinaisons. En définitive, nous nous sommes accordés naturellement sur un « son », lors des phases de travail précédant l'album, qui nous rassemble tout autant qu'il sauvegarde ce respect des individualités. C'est notre démarche.


Est-ce sur ce point que vous vous ressentez influencés par Aerosmith ?

Wayne : Honnêtement, je ne peux pas l'affirmer. Si c'est le cas, ce n'est pas conscient (Rires). C'est sûr que ce groupe a dû avoir un impact sur notre façon d'appréhender la musique. Sa mesure est plus difficile à jauger. Il y aurait beaucoup d'éléments séduisants que nous pourrions extraire de l'œuvre d'Aerosmith, et je ne cache évidemment pas mon intérêt pour Joe Perry (interprétation et composition) en particulier ou le soutien plus qu'appréciable de Joey Kramer, pour faire court.



Vous cultivez un look assez classe plutôt rare dans le milieu du hard rock. Brice Heuskin semble d’ailleurs se la jouer Dave Gahan (Depeche Mode). Pourquoi ce choix ? Avez-vous conscience du décalage que cela peut occasionner par rapport au style musical que vous pratiquez ?

Wayne : Le code vestimentaire s'inscrit dans le thème global de l'album. Comme dans une pièce de théâtre, c'est un costume. Ce costume n'est pas ici un habit de scène mais symbolise via l'album différents aspects développés dans nos textes. Peut-être ces travailleurs formatés qui ne demandent qu'à rompre leurs entraves ? C'est une des pistes. Notre album est tout comme une histoire à suivre, avec sa charte graphique et ses personnages. Quoi qu'il en soit, ce décalage a bien entendu été délibérément provoqué. Outre cette démarche, nous ne désirions pas véhiculer une image aujourd'hui stéréotypée à outrance de rockers qui jouent les durs en chantant leurs exploits amoureux (Rires). Nous laissons cela à Bon Scott, qui le faisait si bien (Respect). Alors, le look de Brice ? En aucun cas inspiré par Depeche Mode, bien que la comparaison ne nous gêne en rien. Je ne crois pas que l'un d'entre nous soit expert dans les looks vestimentaires ou clips vidéo de Depeche Mode. Je me rappelle celui de ‘Master And Servant’ mais n'ai pas souvenir d'une proximité visuelle entre Dave et Brice. Mais comme tu n'es pas le premier à le souligner, je veux bien te croire (Rires). Je rétorquerai simplement l'expression consacrée : « toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite ».


Vous proposez déjà 4 vidéos de titres de l’album, dont une unplugged (‘Shadow Of The Day’). Qu’est-ce qui a déterminé le choix de ces titres ?

Wayne : les titres ‘Nuclear War’, ‘Shadow Of The Day’ et ‘The Programming’ s'imposaient assez naturellement comme des titres présentant un impact manifestement accrocheur. En outre, leur format permet une écoute et une découverte qui vont droit au but tout en nous caractérisant sans nous pour autant nous sacrifier sur l'autel de la facilité. L'exercice de l'unplugged, hormis le plaisir de le tourner ou de l'interpréter, nous a été suggéré par le label qui trouvait intéressant l'idée d'exploiter le potentiel mélodique et chanté de nos titres dans une version qui incite à une certaine proximité.


Parmi vos influences, vous citez Motörhead ou Guns N’Roses. Sur quels titres pensez-vous que ces influences peuvent être entendues ?

Wayne : Comme tout un chacun le sait, l'idée n'est pas de copier sans vergogne les artistes qui nous font remuer ni même essayer d'y ressembler coûte que coûte ; s'en nourrir intelligemment est peut-être déjà le plus important. Aujourd'hui, l'expérience accumulée de chacun au sein de différentes formations, de différents projets et même de styles permet d'écrire et de proposer honnêtement des titres sans être obnubilé par ses « modèles ». Il est donc difficile de retracer le tissu d'influences qui s'est organisé dans nos têtes à l'instant décisif de l'impulsion d'un nouveau morceau. Je tâcherai néanmoins de répondre en disant que l'apport des Guns réside dans l'importance mélodique que Diego et moi vouons à nos jeux de guitare solo notamment. Nous avons aussi un réel attrait pour leur section rythmique : une batterie souvent épurée qui n'a pourtant rien à envier en efficacité à quiconque, et une présence intéressante de Duff McKagan (guitare basse) dans le spectre sonore, sans qui le son des Guns ne serait peut-être pas celui-là. Quant à Motörhead, l'impact que ce groupe a produit sur Sharp Treble se situe plus techniquement dans la finition des morceaux. C'est un groupe qui, personnellement, m'a beaucoup inspiré pour le travail en studio en termes de structures, d'arrangements, de mixage (en ce qui concerne les albums post-2010), et qui a su montrer (et je regrette d'avoir dû l'exprimer au passé composé tellement j'aimais ce groupe) comment une guitare peut servir de système nerveux à un titre de hard rock. Par ailleurs, le caractère spontané dans la conception des titres chez Motörhead constitue un ingrédient fondamental à mes yeux dans un tel registre. Mais il y en a bien d'autres encore. Nous laisserons l'auditeur goûter à tout ça.


‘Signs Of The Wild’ semble servir de bascule vers des titres plus hard rock avec une guitare plus agressive. Est-ce une évolution due à un concept particulier au sein de l’album ?

Wayne : Il y avait un éventail de concepts à aborder (paroles) et il fallait la manière (interprétation) adaptée à chaque titre. La musique accompagne tout simplement les textes et ce « désir de retour à l'état sauvage » exprimé sur ce titre peut justifier ton sentiment. Il existe bel et bien une évolution de l'information texte après texte en suivant le cours de l'album, mais la nature hard rock (ou rock'n'roll) reste bien d'usage des premières aux dernières minutes, techniquement parlant ; seule l'émotion est manipulée, de l'exaltation à la mélancolie, en passant par la rage, la détresse ou la cynique résignation.


Sur le final de ‘Future’ il semble que vous ayez fait un clin d’œil au gimmick de ‘Immigrant Song’ de Led Zeppelin. Vous confirmez ?

Wayne : Tu fais référence aux vocalises de fin ? Je ne crois pas que Robert Plant soit le modèle absolu de Brice mais il en résulte a posteriori un cousinage qui ne nous déplaît pas. Certains y ont vu l'intro de ‘Highway Star’ (Deep Purple) et l'entrée en matière d'Ian Gillan. L'enregistrement de notre album comporte une part importante de « live » (c'est-à-dire d'enregistrement de plusieurs musiciens simultanément dans des pièces acoustiquement séparées au sein du studio) d'où sortent parfois certaines curiosités qui participent à la vibration finale du contenu. En conclusion, comme nous avons opté pour ce final, je te dirai simplement : « oui ».



Motörhead / Led Zeppelin/ Depeche Mode sont les triples aiguisages que votre nom signifie littéralement ?

Wayne : Pas du tout (Rires). Sharp Treble peut se traduire par « Aigus aiguisés » : une suggestion de Brice sur base de nos premiers bouts d'essai ; concept qui s'est ensuite alimenté et finalement confirmé un petit peu comme si l'on considérait la paire de guitaristes que nous formons comme deux mousquetaires qui manient le fleuret côte à côte face aux gardes du Cardinal. Cela inclut donc musicalement cette idée de duo de guitares au service d'un son « électrisant », et la volonté toujours grandissante de s'affûter.


Certains titres de cet album (‘Nuclear War’ et ‘Shadow Of The Day’) datent déjà de 2016. Avez-vous commencé à composer de nouveaux titres ?

Wayne : Ce double single a été enregistré entre décembre 2016 et janvier 2017 et a servi de fer de lance à notre aventure. Nous sommes entrés en studio en novembre 2017 pour débuter l'enregistrement intégral de « Building A City », sorti en magasin en juin 2018. À l'heure où je te parle, une demi-douzaine de titres sont sur la table de travail et il est plus que probable qu'un second album verra le jour. Mais avant cela, nous devons assurer la promotion de « Building A City » qui est encore tout frais sur le marché.



Qu’est-ce que vous attendez de cet album ?

Wayne : Nous espérons avec cet album obtenir un maximum d'opportunités de nous montrer, de nous faire entendre. Nous y travaillons ardemment. Avec « Building A City », nous sommes arrivés au résultat que nous ciblions et pouvons tout de même être ravis, dans les moments de détente, de voir la réaction de bon nombre d'auditeurs et de followers à son sujet. Maintenant, nous sommes concentrés sur sa promotion et sa performance live. Il nous reste à le défendre en concert, et je sais que tout le monde au sein du groupe a travaillé en conséquence afin de se tenir prêt à présenter un show dans les règles.


Nous avons commencé cet entretien par la question qu'on t’avait trop posée. A contrario, quelle est la question à laquelle vous auriez voulu répondre ?

Wayne : « Si un seul mot devait être conservé, quel serait-il ? » Respect.


Plus d'informations sur https://sharptreble.bandcamp.com/
 
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A la limite de la pop, du rock et du hard rock, ce premier album permet à la formation belge de faire preuve d’une identité déjà marquée malgré quelques erreurs probablement dues à un manque d’expérience et de confiance.
 
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