Avec un léger décalage horaire avec l'Estonie, Music Waves a pris contact avec Adrianstork, auteur du premier livre français sur Jethro Tull, "Madness In The Spring", qui sort fin octobre aux Éditions Camion Blanc.
Qui interviewons-nous : le chroniqueur schizophrène ou l'auteur de livre ?
Un peu de des
deux mon général, même si je ferai un peu plus de promotion
aujourd'hui pour le livre.
Mais au moment d'écouter une nouvelle
fois compulsivement la discographie complète, je me suis aperçu
qu'il n'existait aucune source sur ce groupe.
Dans quelques jours sort ton
livre sur Jethro Tull "Madness in The Spring" chez Camion
Blanc, qu'est ce qui t'a poussé à écrire un livre sur ce groupe ?
Bien avant d'envisager l'écriture d'un
livre sur ce groupe, je faisais déjà des recherches sur les paroles
(que je traduisais de mon côté) sur les membres du groupe, sur les
petites anecdotes. Mais au moment d'écouter une nouvelle
fois compulsivement la discographie complète, je me suis aperçu
qu'il n'existait aucune source sur ce groupe. Face à ce manque
d'abondance, je me suis dit à la façon d'une chanson de Stella :
''Pourquoi pas moi?''

Mais pourquoi Jethro Tull ? Est-ce ton
groupe favori ? ou tu en faisais de même pour d'autres ?
Je
faisais la même chose pour la plupart des groupes de rock. Je dois
avoir une pléthore de fichiers sur mes disques durs de line-ups de
Gentle Giant, Genesis ou Yes. Sur tel album, on trouve Rick Wakeman, sur
celui-ci, il n'y a plus Anthony Phillips etc... Quand j'écoute un groupe de musique, je veux tout savoir : le nom
des membres, les thèmes des chansons, les anecdotes etc... C'est pareil
pour le cinéma et la littérature, je suis curieux et jamais rassasié de
naissance. Tout est presque parti d'une interview d'Aymeric Leroy publié sur
Music Waves. L'auteur de Rock Progressif, que je salue bien bas pour
avoir allumé la mèche, m'avait dit qu’il souhaitait que la lecture
progressive se développât et que l'on pouvait envisager
des livres sur Rush, Jethro Tull ou Gentle Giant avec un potentiel
commercial peu évident.
C'était ma mission, de le réhabiliter
et de lui donner le coup de projecteur qu'il mérite. Pour cela, j'ai
écouté mon cœur et ma raison.
Alors
pourquoi Jethro Tull et pas Gentle Giant qui aussi a très peu de sources en France
?
Gentle Giant a eu une durée de vie
très éphémère, malgré des albums qui font partie de toutes les
anthologies du rock progressif, ils n'ont pas traversé les âges. Jethro Tull est un groupe qui a touché
les cieux. Il a été deux fois 1er aux USA avec ses deux albums de
rock progressif les plus radicaux.
C'est
un groupe particulier. Tout le monde connaît la figure de flûtiste
satyre de Ian Anderson, "Aqualung" doit figurer dans de multiples anthologies
des meilleurs albums du rock. Mais pour beaucoup, Jethro Tull reste injustement
peu connu. C'était ma mission, de le réhabiliter
et de lui donner le coup de projecteur qu'il mérite. Pour cela, j'ai
écouté mon cœur et ma raison.
Malgré
tout, Jethro Tull est assez méconnu en
France. Une telle bio n'est pas vouée à être un échec en termes de
vente ?
Pour
un groupe qui va fêter les 50 années de la parution de son premier
album, je pensais que je pouvais faire d'une pierre deux coups et
montrer toute la richesse de ce groupe pas comme les autres qui a
survécu à travers les âges. Le
problème c'est que "Jette-rotule" comme on dit en France est
principalement connu pour un titre 'Bourée' et un album "Aqualung", et je
trouve que c'est dommage de passer à côté de sa discographie
touffue. Ce serait comme résumer Pink Floyd à 'Money' et "The Wall".

Et comment expliques-tu qu'il soit aussi sous-estimé, qu'il y ait peu de sources.... ?
Jethro Tull a d'emblée misé sur une attitude anti-commerciale. A
ses débuts le groupe jouait du blues parce que tout le monde en pinçait
pour les Beatles et le rock 'n' roll. Par la suite, le groupe a ajouté
de nouvelles cordes à son arc et n'a cessé d'évoluer
tout en conservant sa marque de fabrique : la guitare bluesy et lourde
de Martin Barre et les soli de flûte de Ian Anderson. Après chaque
lavage, de nouvelles étiquettes !
J'ai préféré donner une idée claire du thème de la chanson
sans trop me risquer à quelques interprétations personnelles
C'est
en partie ce qui t'a conduit à aborder l'écriture par une explication de
texte sur chacun des disques voire des chansons, n'a tu pas peur
d'imposer ta propre vision au lecteur ?
Il
est évident que ce livre ne s'adressera pas aux jeunes de 15 ans
mais à tous ceux qui sont intéressés par la musique rock et qui
ont envie de découvrir l'envers du décor. Il
faut bien que quelqu'un pose la première pierre à tout édifice.
Mais j'ai préféré donner une idée claire du thème de la chanson
sans trop me risquer à quelques interprétations personnelles (à
l'exception de "Thick as a Brick" et "A Passion Play" où je me suis
quelque peu lâché).
Je
suppose que tu as rencontré des problèmes de droits, notamment pour
la reproduction de certains textes. Comment t’en es-tu sorti ?
Aucun
texte n'est reproduit, il n'y aura pas de citation des textes, mais
j'ai préféré donner une explication plus générale de la chanson.
Tu as
rencontré Ian Anderson et les autres membres du groupe ? Comment se
sont passés vos échanges, ont ils étaient ouverts et flattés par
la démarche ?
J'ai
rencontré à trois occasions
Ian Anderson et ai communiqué avec Dave
Pegg au téléphone. Ils se sont montrés intrigués par mon intérêt pour le
groupe, comme si j'avouais un plaisir coupable. Mais dans tous les cas,
ils ont gentiment pris le temps de
répondre à mes étranges questions.

Tu
parlais de "Thick As A Brick" et "A Passion Play". Pourquoi d’après toi Ian Anderson s’est-il
éloigné du rock progressif après "A Passion Play" ? Par
opportunisme ou par lassitude ?
Et
bien comme tu pourras le lire dans le livre, "A Passion Play" est tombé
à un moment où le rock progressif battait de l'aile. Le célèbre
journaliste Chris Welch, qui était le fan numéro 1 du groupe s'est
soudainement retourné contre eux. Il
faut dire que le groupe se produisait en scène jouant l'intégralité
d'un album - une quarantaine de minutes de musique continu avec un
interlude entre Alice au Pays des Merveilles et Winnie l'ourson -
qui n'était pas encore sorti. Alors
si l'album a été numéro 1 aux USA, la presse a sonné l'hallali. Et
il y a eu ensuite des problèmes internes, mais vous en saurez plus
sur les raisons qui ont poussé
Ian Anderson à arrêter les frais.
On se rend compte combien le microcosme
Jethro Tull est en harmonie avec le macrocosme musical
Tu as
beaucoup de détails, d'anecdotes très précises, quelles ont été tes
sources, ton travail de recherche, as tu pris la Doloréan pour aller
dans le passé pour avoir tant de détails ? et as tu changé quelque
chose du présent pendant ce voyage ?
Je
pense que j'ai dû vieillir après ce voyage dans le temps. Comme
quoi Einstein (pas le chien) n'avait pas tout à fait tort. Ma
méthode de travail c'était de compulser toutes les sources
possibles : journaux, livres, magazines... afin d'avoir une bonne vue
d'ensemble sur les éléments. Par
ailleurs, j'ai à nouveau écouté tous les albums de Jethro Tull,
ceux de Ian Anderson et également ceux de Martin Barre. Pour le reste, ce
sont principalement les sources en langue anglaise, patrie de Jethro
Tull. Pour être honnête, j'avoue ne pas avoir consulté une source
tchèque ou hongroise.
Avec
ce livre, on traverse des lieux et des époques, on croise parfois
des visages familiers et on se rend compte combien le microcosme
Jethro Tull est en harmonie avec le macrocosme musical
Mais
le travail en amont a dû prendre énormément de temps en terme de
recherches... Internet a dû être une source importante ?
Non,
mes sources principales étaient principalement écrites. Donc du
temps et de l'argent. Mais
ce n'est pas un problème, j'aime collectionner les livres.
D'ailleurs
tu décris les lieux de façon précise, cela va presque au-delà de
Jethro Tull ? Tu fais presque une photographie de la société de l'époque ?
J'ai
essayé en tout cas de me transporter dans toutes les époques que je
décris. Il m'arrive de parler de la situation politique d'un pays si
je le juge utile. A ce titre, je consacre une page à Panama où la
dictature du tristement célèbre Général Noriega
a croisé le chemin de Jethro Tull. Parfois, j'ai eu l'impression d'assister
le groupe dans ses premières aventures. A ce titre, le chapitre numéro 2
constitue les déboires des Pieds Nickelés.
Ce chapitre, c'est un peu le vadémécum du groupe amateur qui veut à
tout prix tourner. Pourquoi tourne-t-il ? Pourquoi dépenser toute cette
énergie à faire de la musique avec des chevelus alors qu'il vaut mieux
avoir la sagesse de faire ses études, d'avoir
un métier, des enfants et une femme qui nous embrasse à notre retour du
boulot en lâchant la phrase fatidique : ''Chérie, je t'ai préparé des
cordons bleus.''
Et le meilleur conseil d'un groupe amateur qui se fait virer d'une
salle : y retourner et jouer sous un nouveau nom, à tous les coups ça
marche, lorsque le programmateur s'en apercevra, ce sera trop tard!
Je montre dans mon livre qu'il [Ian Anderson] n'est pas le despote que l'on peut croire
Le
groupe a connu de multiples changement de line-up, est ce que ça peut
s'expliquer par le caractère de Ian ?
A ce sujet, j'ai souhaité prendre un peu de hauteur, ne pas juger le
personnage mais apporter en contrepoint le témoignage des personnes
incriminés. Qui suis-je pour juger Ian Anderson ? Un membre du groupe
a dit "Jethro Tull c'est Ian Anderson et n'importe quel musicien". Je
suis en désaccord avec cette phrase, je montre dans mon livre qu'il n'est pas le despote que l'on peut croire. Mais pensez
que Ian Anderson a bien failli se faire virer du groupe au moment de
"This Was".
C'est un peu l'image qu'on en a (un peu comme Roger Waters). C'était
donc le lot de tout groupe progressif de l'époque de connaître ce
genre d'évènement, de doute ? je te vire, je quitte ? Un mélodrame familial, presque ?
C'est bien l'angle d'attaque de mon livre : montrer que les stars ne
sont pas des objets célestes mais des êtres comme vous et moi. Dans
chaque groupe, il y a des coups de foudre et des désamours, Jethro
Tull n'échappe pas à la règle.
Pour
toi, Ian Anderson est donc une star ?
Aux
yeux du grand public, un musicien qui vend des albums et parcourt le
monde entier est une star, mais comme le penserait Nietzsche, je
balance plutôt pour une version humaine trop humaine.

Un
des plus gros succès de JT est le titre ‘Living In The Past’
basé sur une rythmique impaire en 5/4.
N’est-ce pas là tout le symbole de Jethro Tull, un groupe totalement
anti-commercial devenu un monument du rock ?
Ian
Anderson comme Frank Zappa (n'ayons pas peur des comparaisons) a
évolué assez loin du star-system. Comme il le dit lui-même, il
serait incapable d'écrire des chansons pour parler de ses petits
problèmes de cœur. Si Jethro Tull a su traverser les âges, c'est
grâce à sa sincérité et son authenticité. TerryEllis et Chris
Wright, les deux gardiens de Chrysalis, n'avaient pas leur mot à
dire dans l'enregistrement, le choix des thèmes, les pochette. Jethro
Tull a pris un retour de bâton en 1985 avec "Under Wraps" que le
producteur a détesté et a menacé de ne pas sortir. D'autant
qu'il y a une erreur dans le rythme de Living In The Past! Et les
paroles contre la philosophie hippie ont réussi à séduire
l'Amérique. Donc en se décommercialisant, en sortant à chaque fois
un album inattendu, Jethro Tull réussissait pourtant à fédérer
autour de lui.
Je pense
que la période orientale de Jethro Tull qui déborde sur la carrière
de Ian Anderson et inversement mérite le détour
Aimes-tu
toutes les périodes de Jethro Tull ?
J'ai
remarqué que certains livres après le grand balayage de troupes de
1980 considéraient Jethro Tull comme mort. Je m'insurge contre cet état de fait et je l'espère mon livre
permettra de découvrir la suite de la discographie qui vous
réservera des surprises. Mais à partir du moment où un groupe ne
fait plus du "Aqualung", on devrait dire que le groupe est mort? Le
seul album que je n'aime pas de Jethro Tull c'est l'ultime "The
Christmas Album" qui n'est pas un véritable album studio. Jethro Tull
se faisait attendre, pris dans des tournées mondiales fatigantes qui
laissaient les membres sur le carreau. Les fans attendaient une
offrande avec impatience. Et pour une fois, Ian Anderson accepte une
idée extérieure, et surtout les membres ne sont pas physiquement
ensemble dans le studio. Au final on a certes un très bon album de Noël,
mais mis à part que les chansons de Noël me donnent de l'urticaire, le fan n'a pas du tout été ménagé. Et
le plus triste dans l'histoire c'est que c'est le dernier Jethro
Tull, qui n'aura pas pu partir sous les projecteurs. Sinon je pense
que la période orientale de Jethro Tull qui déborde sur la carrière
de Ian Anderson et inversement mérite le détour
Tu
es chroniqueur musical, est-ce que ça t'a conduit à changer ton
style d'écriture et penses-tu avoir réussi à prendre du recul par
rapport à cette activité et l'écriture du livre ?
Eh bien contrairement à ce qu'on aurait pu penser j'ai essayé de ne
pas tomber dans l’écueil "wow trop cool je vais faire des phrases avec
des mots compliqués qui n'existent pas et je vais faire des blagues
et des jeux de mots incompréhensibles qui ne font rire que moi comme
dans 83% de mes chroniques" ! Je raconte une histoire, j'ai essayé
de m'effacer au maximum derrière mon sujet car le sujet ce n'est pas
moi qui me regarde écrire mon premier
livre mais Jethro Tull..

D'ailleurs
est ce le premier d'une longue série ?
Je suis en forme en ce moment , il n'y a pas de
raison de flancher!
Ton
livre fait 800 pages, à une époque où tout va vite, où on ne
prend plus le temps, n'est ce pas un flagrant délit d'audace
culturelle ?
Comme mon livre sera le premier livre à paraître sur Jethro Tull, ça compensera l'abondante
absence de Ian Anderson. Je n'étais pas parti pour écrire 800 pages
mais je ne voulais surtout pas passer sous silence les périodes
discographiques du groupe, voire jouer au pseudo-esthète et
considérer que tout ce qu'il y a après "Songs From The Wood" c'est le désenchantement. Jethro Tull a battu Metallica rappelez-vous en! Si
vous ne vous en rappelez pas, des détails dans le livre!
Le
prochain sera sur Gentle Giant donc ?
Je ne suis pas intéressé par écrire un livre sur Gentle Giant.
Curieusement, je suis entré à Music Waves parce que les chroniques
de Gentle Giant étaient absentes et que je voulais bien me proposer
pour les écrire. Je suis l'un des rares à être entré sans avoir
postulé. peut-être que je suis un imposteur au final. La plupart
des groupes de rock progressif ont déjà leurs livres, je ne
voudrais pas écrire un nouveau livre sur Pink Floyd, Genesis ou Yes,
d'autres l'ont fait comme Philippe Gonin, Aymeric Leroy, Jerome
Alberola et Frédéric Delâge, bien mieux que moi.
Dans
le même esprit teaser et justifié du caractère incontournable du
livre, il a été préfacé... peux-tu nous en dire plus?
Le livre a une double préface au dos du livre, un illustre flûtiste
a gentiment écrit un petit mot avant d'ouvrir "Madness In The Spring",
le lecteur pourra découvrir le témoignage d'un grand guitariste qui
a atterri dans l'univers de Jethro Tull à sa plus grande surprise... pas
de spoiler, mais disons que j'aime bien Chrysalis.
Jethro Tull
est un groupe à part dans l’histoire du rock. Son influence est
difficilement quantifiable car le groupe s’est frotté à de
nombreux styles. Pour toi, y a-t-il ou y a-t-il eu des groupes ou
des artistes directement influencés par Jethro Tull ?
Lors du concert des 50 années de Jethro Tull (je simplifie) que vous
pourrez aller voir en novembre à Paris, il y a des artistes qui
viennent témoigner de leur dette envers Jethro Tull. Je ne prendrai
qu'un seul exemple. Un célèbre guitariste anglais avait ordonné au
membre de son groupe d'aller assister aux concerts de Jethro Tull et
c'était OBLIGATOIRE.

Quel
guitariste ?
Un
ancien de Deep Purple
Qu'attends-tu
de ce livre ?
Je
veux conter une histoire au lecteur, une histoire pleine de musique,
de situations absurdes, de décisions inéluctables, de poésie,
d'éclairs de génie, de viande de cheval de chansons en forêt, de
catastrophes climatiques, de religions, de Paradis perdu, en un mot
Jethro Tull
J'ai
eu la chance de lire ce livre en primeur, j'ai trouvé la première partie
du livre prenante car bourrée de détails, d'anecdotes... dont tout
fan de JT mais de rock en général raffolent.. En revanche, au
regard de la deuxième partie de carrière de Jethro Tull moins glorieuse dira-t-on
n'as-tu pas craint que le livre s'essouffle sur sa seconde partie ?
Ce
n'est pas le livre qui s’essouffle mais le groupe qui mise sur une
tournée mondiale au lieu de se ressourcer. Une flambée de lives
sort mais rien à grignoter sur les fans, par honnêteté je ne
souhaitais pas passer cela sous silence
Au
final, ce livre plaira autant aux experts du rock progressif qu'au
néophyte curieux, la conclusion, on peut considérer ce livre comme
un essai pour replacer à sa juste place JT dans la hiérarchie du
rock (progressif mais pas que), raconter une histoire de la musique
qui pourrait aussi être un beau plaidoyer pour que la flute soit de
nouveau enseigner au collège ?
Non c'est un plaidoyer pour qu'on écoute les œuvres de Jethro Tull
au collège comme vous le verrez le rapport entre Ian Anderson et
l'école est aussi harmonieux que celui entre Bob Morane et l'Ombre
jaune.

A
aucun moment la crainte de la page blanche ? Du vide intersidéral ?
Non, j'ai plutôt craint d'en avoir trop, au contraire, il y a
certaines anecdotes que j'ai du mettre de coté.
Si
tu devrais retenir une seule anecdote qui représente bien le groupe,
ce serait laquelle ?
Je vais prendre une anecdote que j´ai écarté du livre : un des
membres rencontre une groupie. Alors qu'ils s'apprêtent à explorer
une couchette d’hôtel, la femme s’aperçoit que sa star a un sexe
minuscule Je tairais le nom du musicien. Déçue elle lui lance en colère : "Mais vous espérez satisfaire qui
avec ce truc là ?". Et Martin Barre de répondre: ''Mais moi-même''
Qu'est
ce que ça représente pour toi d'être publié chez Camion Blanc ?
Camion
blanc est encore un jeune éditeur...
Sauf
qu’en termes de livres musicaux c’est désormais un
incontournable en France !
Après
m'être escrimé contre le gang des Lorrains, je ne me suis pas
révélé aussi incorruptible que ça en signant chez un éditeur
lorrain. Camion Blanc possède un excellent catalogue consacré à
des groupes célèbres et d'autres à réhabiliter. Mon livre ne doit
pas être un intrus. Il y a de belles plumes, Jerome Alberola,
Sebastien Michaud, Louis de Ny, Daniel Lesueur ...
Merci beaucoup
Merci à vous c'était plus simple d'écrire le livre que de répondre. Merci à vous en tout cas, il y avait d'excellentes questions.
Merci à Newf et Struck pour leur contribution