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TITRE:

BEYOND THE STYX (15 MARS 2018)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

HARDCORE



De passage à Paris pour présenter son "Stiigma", les membres de Beyond the Styx se sont livrés à Music Waves...
STRUCK - 30.03.2018 -
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Reconnu pour son énergie scénique, nous avons fait le point avec les membres de Beyond the Styx qui ont corrigé les erreurs de jeunesse du précédent album "Leviathanima" pour nous proposer un nouvel opus "Stiigma" plus taillé pour la scène. "Stiigma" serait-il l'album de la carrière des Tourangeaux ? Nous avons posé la question et d'autres à Emile et Adrien...


Quelle est la question qu’on vous a trop souvent posée ?

Emile Duputie : Oh le nom du groupe sans hésitation…


A la sortie de [Leviathanima] on a défendu quelque chose qu’on avait clairement peut-être trop pensé studio.


"Leviathanima" a été le lancement concret de votre carrière avec un 1er album sur un label connu et respecté. 3 ans après sa sortie, quels enseignements tirez-vous de cette période ?

Emile : Personnellement, j’en tire une belle expérience studio parce que c’est vrai que passer plus d’une quinzaine de jours en studio, ce n’est pas quelque chose qu’on avait fait sur l’EP. A la sortie de cet album, on a défendu quelque chose qu’on avait clairement peut-être trop pensé studio.





Tu es en train de me dire qu’il n’était pas forcément adapté au live…

Emile : Quand tu dis adapté au live, il faut savoir que c’est un album tout à fait jouable sur scène -il n’y avait pas trop d’effets ou d’artifices - c’est juste qu’entre ce que nous pensions efficace en studio, dans le processus de composition, et la réaction du public lors de cette rencontre, on s’est rendu compte qu’il fallait plusieurs dates dans une même ville pour que les gens puissent s’approprier les chansons.


Il manquait un côté fédérateur, des hymnes, des refrains…

Emile : Sans parler de refrains, clairement des trucs rock’n’roll dans lesquels tu entres directement et qui te rentrent directement en tête. Sur « Leviathanima », il y avait de la polyrythmie, c’était un album très technique, plus djent… et je me suis rendu compte au bout de 60 dates qu’il y avait des trucs que je n’avais plus envie de jouer, des trucs que je ne ressentais plus parce que le public ne le ressentait pas, tout simplement.


Donc un côté plus live mais aussi une évolution stylistique moins technique et plus directe finalement ?

Adrien Joul : Carrément !

Emile : En revanche, je ne regrette pas du tout cet album parce que sans cet album, nous ne serions pas là où nous sommes aujourd’hui.

Adrien : Ce sont les dates, les rencontres des groupes avec lesquels nous jouions qui nous ont inspirés et dans nos sets, constater que certains riffs marchaient et d’autres pas du tout…


Et si vous deviez citer un groupe qui vous a le plus marqué ?

Emile : Je dirais Nasty…

Adrien : Non je suis assez d’accord avec toi, je dirais Nasty.

Emile : A tout niveau, que ce soit humainement et artistiquement. C’est un groupe qui avait une réputation de merde, qui était qualifié de négatif beatdown… Nous sommes allés à Francfort, nous avons roulé 8 heures à Francfort… on n’avait pas posé les pieds par terre en dehors du van qu’ils sont venus nous serrer la main… On a joué avec eux, on a démonté le matos ensemble, on a échangé, on blague… que demander de mieux ?


[Klonosphere] a fait un pari avec nous


Signer sur un label c’est conforme à vos attentes et cela ne signifie pas vendre son âme comme certains en sont persuadés ?

Adrien : Pas du tout parce que l’album était déjà composé, enregistré, mixé, la pochette était faite… il ne restait plus qu’à le sortir finalement ! Nous n’avons reçu aucune direction artistique de la part du label.

Emile : Il faut rendre à Klonosphère ce qui lui revient : c’est un label indépendant qui travaille avec des groupes de tous horizons et je pense qu’ils ont fait un pari avec nous sachant que dans notre style, il n’y a peut-être que deux groupes qui sont passés chez eux.


Mais ce constat n’est-il pas seulement pour Klonosphère, mais pour la France en général : vous oeuvrez dans un style peu courant en France ?


Adrien : C’est vrai !

Emile : Disons pour faire court que les groupes dans ce style ne durent pas forcément.


Vous en êtes déjà à penser à cela de votre côté ? Sinon, quelle est votre recette pour continuer ?


Emile : La recette, c’est la communication. Un groupe, c’est un couple en cinq fois plus compliqué dans le cas de Beyond the Styx. Cela demande énormément d’investissement, de temps, d’argent mais surtout de communication. Et nous avons appris avec le temps à communiquer et c’est peut-être cela qui nous a amenés à composer un nouvel album comme "Stiigma" qui retient les erreurs du passé en se rendant compte qu’on a écrit des choses qui peuvent peut-être te faire vibrer en tant que musiciens mais est-ce que ton public n’est composé que de musiciens ? Quelquefois, il faut peut-être mettre un petit peu d’eau dans son vin, sans pour autant écrire un album que pour le public parce que ce nouvel album n’a pas été écrit pour le public…


Votre point fort c’est le live car vous avez une riche expérience déjà, on a toujours eu le sentiment que le hardcore au-delà des albums se vivait surtout sur scène avec le public dans une communion que les autres styles approchent mais n’atteignent pas. Vous avez ce sentiment de communauté autour de vous, de petite famille ?

Adrien : Au-delà de la communauté, de la petite famille, je reviendrai sur le début de ta question où tu dis que tout se passe en live. Combien de dizaines de personnes sont venues nous voir et qui n’écoutaient pas de metal, pas de hardcore… et au final, te disent qu’ils n’écouteraient pas notre musique en CD mais ils ont passé un bon moment pendant le concert.

Emile : Aujourd’hui, certains nous disent qu’ils achèteraient l’album même si ils savent qu’ils préféreront nous voir sur scène alors qu’avant, ils nous disaient clairement qu’ils n’achèteraient pas l’album, en revanche ce qu’on faisait sur scène était une tuerie.

Adrien : Clairement, on fait de la musique pour faire du live. J’ai toujours vu la musique via un échange et un partage…


Par principe, là où il y a de la viande, il y a des rapaces !





Le succès est au rendez-vous. Est-ce que vous avez ressenti quelques jalousies ici et là ?


Emile : (Sourire) On s’en fout royalement car il y en aura toujours. Par principe, là où il y a de la viande, il y a des rapaces ! A un moment donné, il y aura des gens pour bouffer les autres mais ces gens ne servent à rien, juste à brasser. Depuis peu, il y a des gens qui nous insultent sur YouTube mais peu importe… Ces gens ont toujours existé, ont toujours fait partie du système et ça continuera… J’ai envie de dire peu importe finalement parce que ces gens nous font de la com’. C’est aussi parce qu’on a des haters qu’il y a des gens qui nous aimeront.


Qu’on parle de soi en bien ou en mal, l’essentiel est qu’on parle de vous finalement…

Emile : Comme à la fin de chaque concert, je préfère que quelqu’un me dise qu’il n’aime pas du tout ce qu’on fait plutôt que « M’ouais »… J’ai horreur des positions neutres !


Le nouvel album c’est "Stiigma" et ce qui frappe en premier c’est cette pochette, logiquement. Entre ce dessin assez mystique, ce nom d’album qui même avec les deux i évoque les stigmates et votre nom qui évoque le fleuve des enfers dans la mythologie, on se demandait si votre démarche était ésotérique ou religieuse avec tous ces symboles ?

Emile : C’est super intéressant… C’est très intéressant parce que les codes que tu me ramènes sont des choses dont je m’inspire dans l’écriture et dans la conception graphique. Par contre, je ne pense pas que le mysticisme, l’ésotérisme, soit quelque chose qui emballe énormément le reste du groupe. Disons que ce sont des thématiques assez délicates : l’ésotérisme est très vaste et je ne pourrais pas très bien parler d’ésotérisme parce que je ne pense pas disposer d’assez de lectures pour pouvoir m’avancer sur ces thématiques. Et plutôt que de me risquer à dire n’importe quoi, je préfère faire l’impasse sur des détails d’ésotérisme même si l’aspect graphique de celui-ci m’intéresse énormément : il y a beaucoup de choses qu’on avait déjà faites avec Guillain le Vilain - le graphiste de notre précédent album - qui, en tant que fan d’alchimie, essayait déjà d’imbriquer des codifications dans le visuel.
Mais oui, clairement, le visuel de ce nouvel album est un visuel plein de mysticisme que j’assume pleinement : la rencontre à la fois de la mort incarnée par l’épée qui scinde et de la femme qui donne naissance. C’est la rencontre de deux entités qui sont présentent dans le titre même de notre groupe, Beyond the Styx, et je dirais l’image d’une société à l’agonie…


Ce qui ressort c’est une sacrée noirceur, la pochette évoque les œuvres du Moyen Age mettant en scène le diable. Je sais que cette œuvre est dû à Ammo qui a réalisé notamment les pochettes de Neurosis, ce côté effrayant et proche de la mythologie des enfers, c’était exactement ce qui correspondait à vos textes ?


Emile : Non mais à l’esprit du groupe, oui ! Disons que cette image ressemble un peu à nos textes mais j’ai une vision dystopique de la chose infernale et mystique. L’image apocalyptique qui est véhiculée par le graphisme ne se veut pas forcément ancré dans un archaïsme mythologique.

Adrien : On laissera libre court à l’interprétation du lecteur (Rires) !


Travailler avec des personnes qui ont également travaillé avec Neurosis, est-ce une sorte d’aboutissement ?

Emile : Non, non… On garde toujours les pieds sur terre parce qu’Ammo travaille aussi avec des plus petits.

Adrien : C’est plaisant qu’un artiste de cette renommée accepte de bosser avec nous. Sans vouloir se mettre au-dessus de la mêlée, ça flatte l’ego. C’est la même chose quand il s’agit de travailler avec Nick Jett qui a accepté de mixer notre album : on parle juste du batteur de Terror !

Emile : Pour en revenir au graphisme, Ammo a également travaillé pour Marvel et moi qui étais fan de Marvel - mais je n’ai plus le temps et puis, le reboot me gave (Rires) - c’est un vrai plaisir. C’est quelqu’un qui a une patte et c’est quelqu’un qui dessine et c’est super important pour nous d’avoir affaire à quelqu’un qui passe par le matériel et pas seulement une tablette : il a vraiment dessiné le visuel… Et outre Neurosis, Ammo a travaillé avec AmenrA, Cult of Luna, des groupes qui ne nous correspondent pas forcément en termes d’expression musicale, mais en revanche d’un point de vue esprit des textes, nettement plus…


Ces textes justement, à la lecture des titres on les devine torturés, il y a un concept autour de tout cela, de la pochette aux paroles en passant par le nom de l’album ?

Emile : Oui, un concept chimérique. Je ne suis pas persuadé que ce soit un album conceptuel mais plus je l’écoute, plus je me le demande… Disons que si on prenait les chansons indépendamment les unes des autres, on aurait peut-être les dix plaies de l’Egypte qui n’existent pas mais appelons-les tel quel. Chaque chanson porte une sorte de stigmate en elle-même et le plus flagrant est le fil rouge musical dressé entre tous ces univers. Sur « Leviathanima », les arrangements étaient bien faits mais l’enchaînement d’une chanson à l’autre était un peu tiré par les cheveux. Sur ce nouvel album, je suis persuadé qu’on ne peut pas commencer l’écoute par le troisième titre pour revenir ensuite au premier : cet album doit s’écouter du premier titre au dernier.
Cet aspect conceptuel est peut-être resté parce que je vis cet album comme une chute, je me vois tomber…


Je ne suis pas convaincu que ce soit l’album de notre carrière mais c’est un album notable dans notre carrière.





A vous voir parler ainsi de cet album, on a l’impression d’un aboutissement… n’avez-vous pas de pression en pensant au prochain pour faire au moins aussi bien ?

Adrien : Non ! Nous sommes arrivés à quelque chose qu’on voulait faire. Je me dis qu’on a posé les fondations et on s’en sert pour construire la suite.

Emile : Contrairement à Adrien, je suis quelqu’un de stressé. Je suis très fier de cet album, je ne suis pas convaincu que ce soit l’album de notre carrière mais c’est un album notable dans notre carrière. On parlait de Soufly la semaine dernière ensemble et on se disait que passé le troisième album, et encore, qu’est-ce qu’ils ont fait de marquant ? Franchement pas grand-chose à part des prestations pourries parfois. C’est vrai que j’ai plus la pression pour le prochain parce que je pense que ça serait difficile pour moi d’effectuer quelque chose que j’estimerais moins bon mais j’ai confiance en Victor qui a un grand talent d’arrangeur et en l’équipe de musiciens qui pourront me pondre des choses de qualité : j’ai peut-être plus d’appréhension vis-à-vis de moi-même et de ce que je pourrais faire à l’avenir. Mais je m’impose cette pression à chaque album en fait !


(A ce moment Emile doit nous quitter et nous continuons l’interview avec Adrien)


Le clip de ‘Dance Macabre’ est aussi lugubre et intrigant avec cette pendaison évoquée. Quel message véhiculez-vous à travers cet album ?

Adrien : Il y a plusieurs messages. L’important est les valeurs qu’on défend aussi bien dans les textes que dans la vie de tous les jours. Comme Emile disait tout à l’heure, il y a le van, la vie en tournée, la communication entre nous, l’échange avec les gens, les groupes avec lesquels on tourne…


Quelle place reste-t-il dans la vie personnelle dans tout ça ?

Adrien : C’est chaud (Rires) ! Il ne faut pas se leurrer, on a tous traversé des moments difficiles : on s’est tous séparé !


La priorité est le groupe ?

Adrien : Ca a toujours été clair quand tu rentres du taf, que tu passes 4 heures sur ton ordinateur pour faire de la com’, le week-end tu es en tournée ou en répét’… clairement, c’est très compliqué !


Le groupe est une très forte priorité



Cette vie est-elle possible à long terme ? Les priorités avec le temps ne vont-elles pas changer ?

Adrien : C’est ce qui nous est arrivé. Notre premier bassiste nous a dit qu’il allait avoir un enfant et il nous a prévenus longtemps à l’avance…
Je pense que le groupe est une très forte priorité. Aujourd’hui, je ne pense pas me tromper en disant qu’on a tous trouvé des personnes qui partagent nos vies et qui ont compris que le groupe prenait beaucoup de place tant humainement - Emile et David sont des amis - qu’artistiquement… Ce n’est pas tout le temps facile mais je pense que c’est une histoire d’équilibre.


Et vous l’avez trouvé aujourd’hui ?


Adrien : Oui parce qu’il n’y a pas de gamin dans le groupe. Le jour où il y en aura, peut-être que les parents n’auront plus le temps…


Donc vous profitez à fond aujourd’hui…


Adrien : Exactement ! Comme dit Emile, on bouffe des bornes car ce n’est pas à 50 ans que je ferai ça… et je n’ai pas envie de regretter…


On voulait faire un album studio qui sonne comme en live





Musicalement ce qui frappe, c’est la violence de l’ensemble et son aspect cru et direct. 10 titres pour 27 minutes en forme d’uppercut, c’est l’idée de base quand vous composez ?


Adrien : Clairement ! C’était la volonté de faire de l’efficace. On ne révolutionne pas le style mais on fait des choses qui nous plaisent et qui sont efficaces. Il y a quand même du travail - ce n’est pas simple - mais on voulait faire un album studio qui sonne comme en live et qui rappelle le live.


Votre base est hardcore, le début du disque est d’ailleurs une grosse baffe avec ‘Neoblivion’ ou ‘Paraommutation’. Ces titres sentent la sueur du live, c’est l’effet recherché, une sorte de naturel sans fioritures allant droit au but ?


Adrien : L’ordre des titres dans l’album a été discuté assez rapidement. On a fait simple : on a pris les morceaux et on s’est dit par quoi on voulait commencer, finir…


Et combien de titres écrits pour arriver à ces dix ?

Adrien : Onze ! Douze car un autre titre avait été fait avant que Victor arrive et il n’a jamais été réarrangé… La première chose était de savoir quel titre on virait…


Mais vous auriez pu le mettre vu la durée de cet album ?


Adrien : On aurait pu mais on n’en avait pas forcément envie, ni besoin… ce onzième titre aurait très certainement été de trop.
On avait deux déroulements d’album et en écoutant les morceaux, c’était comme une évidence pour nous…


Il y a également des éléments plus death metal, sur ‘Walls’ ou ‘Checkfate’ j’ai pensé à Obituary pour la hargne et le côté méchant et sans concession. C’est un groupe en qui vous vous reconnaissez ?


Adrien : Méchant, je ne sais pas… Je ne suis pas assez connaisseur pour me comparer à ce groupe, je préfère donc botter en touche. Je ne suis pas celui qui écoute du death dans le groupe (Rires), je suis plus de la branche hardcore…


Sur ‘Decima’, on a retrouvé un gros mélange d’influences et de styles, on a même pensé à du sludge hardcore comme aux débuts de Neurosis avec un gros côté punk…

Adrien : C’est vrai !


Ce groupe peut être une influence par ses aspects mystiques et son côté oppressant ? Son évolution peut-elle être un exemple pour vous ?


Adrien : Je dirais que ça dépend des membres… En ce qui me concerne, j’ai écouté du Neurosis mais c’est un groupe que je n’ai jamais vu en live.
Mais de toute façon, qu’on aime ou pas, on est forcément influencé par la musique qu’on a écoutée car d’un côté ou de l’autre, ça nous permet de savoir ce qu’on aime, ce qu’on a envie de tester ou pas… Je ne sais pas si ce sont des groupes comme Neurosis qui nous ont amenés à faire ce qu’on fait aujourd’hui mais il y a forcément une petite influence quelque part…


Vos invités amènent une grande force je trouve, sur ‘Lightmare’ notamment avec ce phrasé rap incisif. Ca fait partie de votre ADN, ce côté collectif et famille d’avoir des invités sur pas mal de titres ?

Adrien : Ce ne sont que des personnes qu’on a rencontrées et pas des échanges mails avec des gens qu’on ne connaissait pas. Sly, le chanteur de Danforth, nous a fait l’honneur d’accepter de chanter avec nous : c’est un groupe qu’on a fait jouer avec l’association sur Tours. Et quand Emile a envoyé un titre pour lui proposer de chanter avec nous, Sly était emballé, il avait des idées, il nous a envoyé un texte, il a fait des prod’… C’était cool !

Rom V est invité sur ‘King S’ et chante dans un autre groupe de Tours qui s’appelle Real Deal qui est un groupe hardcore un peu plus old school. Paul sur ‘Neoblivion’, le premier morceau, est un pote de longue date, c’est le chanteur de session d’Emile : si un jour, Emile ne peut pas monter sur scène, on a Paul qui est prêt à monter… Ce sont des gens qui ont croisé nos vies et avec qui on a partagé beaucoup de choses.


Grandir mais pas à n’importe quel prix !





Quels sont vos buts à présent ? Votre style est marqué et loin des standards commerciaux et classiques, vous avez envie de grandir ou cette place dans l’underground vous satisfait-elle ?

Adrien : Je dirais grandir mais pas à n’importe quel prix ! Grandir dans le sens continuer à faire de la date, rencontrer des gens, faire des dates un peu plus grosses, faire des festivals… Mais on ne cherche pas à être sur le devant à tout prix et être le numéro du metal français.


Pourtant avec un tel objet et cette promo, vous vous donnez les moyens ?


Adrien : Oui mais c’est plus par envie de faire les choses bien que de vouloir briller. C’est ce qui nous intéresse depuis l’EP. Si nous sommes allés au Dôme Studio, c’est parce que nous ne voulions pas faire un EP qui sonne démo. Un EP est un demi-album et donc un EP doit avoir la qualité d’un album mais aujourd’hui, il y a plein de gens qui sortent des EP qui sont des démos. Depuis cet EP, avec « Leviathanima » et aujourd’hui « Stiigma », nous voulons garder ce côté pro ou du moins semi-pro parce qu’on ne gagne pas notre vie avec la musique…


On a commencé par la question qu’on t’avait trop souvent posée, au contraire, quelle est celle que tu souhaiterais que je te pose ?


Adrien : Est-ce vrai qu’Emile a fait du porno (Rires) ?
Non, plus sérieusement, comment sommes-nous arrivés à faire de la musique dans Beyond the Styx ?


Et alors ?


Adrien : J’ai découvert la musique grâce à mes parents qui sont musiciens : mon père est batteur de jazz et de variété et ma mère était accordéoniste au Conservatoire…


… et que pensent-t-ils quand leur petit Adrien explose ses fûts sur du hardcore ?

Adrien : Je ne vais pas te cacher que pour ma mère, c’est un monde à part. Elle est venue à la release du dernier album pour voir ce que c’était et elle a dit la phrase que tout le monde donne « J’aime bien la musique mais je n’aime pas quand ça crie ».
En revanche, je pense que mon père a une petite fierté. Ca a été très conflictuel avec mon père pendant l’adolescence parce qu’il avait ce côté « il fait quelque chose que j’aurais aimé faire ». Mais c’est passé depuis et quand il faut se déplacer pour nous voir jouer, il le fera pour nous voir et nous dira que telle chose était cool, qu’il aime bien le nouveau guitariste, que les nouveaux morceaux déménagent…
J’aime bien parler d’où je viens même si je ne suis pas batteur à la base mais pianiste…





… et comment un pianiste devient batteur de hardcore chez Beyond the Styx ?

Adrien : (Rires) C’est un concours de circonstances ! J’ai appris le piano, mon père était batteur donc j’étais toujours derrière une batterie, j’ai toujours tapoté mais ce n’était pas mon instrument, c’était celui de papa… J’ai donc eu cette chance que dans le sous-sol, il y avait une salle de répét’ dans laquelle je pouvais faire de la batterie sans emmerder personne… J’ai donc eu envie d’essayer d’autres instruments et j’ai découvert les percussions par un percussionniste qui a voyagé à travers le monde et qui m’a apporté beaucoup de choses. Et vers 14-15 ans, je continuais les percus, le piano et je me suis mis à la batterie. Je me suis mis des Cds, j’essayais de jouer en autodidacte ce qui est compliqué… J’ai eu des premiers groupes dans lesquels je me suis construit et l’envie de me former…


Mais pourquoi ce style ?

Adrien : Je dirais que c’est lié au côté adolescents qui n’aiment pas faire la musique de leurs parents (Rires) alors que maintenant, j’écoute du jazz…


Ca ne s’entend pas…

Adrien : (Rires) J'en écoute mais je n'en joue pas ! Donc oui, ce sont des concours de circonstances qui font que je joue aujourd’hui dans Beyond the Styx. Du travail, l’envie de se former mais depuis j’ai pris des cours, des masterclass et bosser des heures de batterie depuis plusieurs années qui font que j’arrive à maîtriser une partie de mon instrument…





Merci

Adrien : Merci à toi


Merci à Noise pour sa contribution...


Plus d'informations sur http://www.beyondthestyx.com/
 
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