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TITRE:

Alcatraz Festival 2016 -Courtrai- Jour 2 -14 Aout 2016


TYPE:
COMPTE-RENDUS DE CONCERT
GENRE:

HEAVY METAL



Après un samedi de grande qualité, la deuxième journée de l'Alcatraz festival s'annonce toute aussi flamboyante avec en point d'orgue le dernier concert en Europe de Twisted Sister.
NOISE - 02.09.2016 -
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Après une belle journée de Samedi la suite de l’Alcatraz est très attendue des festivaliers qui se pressent très tôt à l’entrée et sous un soleil déjà rayonnant. Il faut dire que comme pour le premier jour les hostilités commencent tôt et mettent à rude épreuve des campeurs qui ont prolongé leur nuit jusqu’au petit matin. Mais ce petit monde va vite être dans le bain avec un réveil thrash comme on en aimerait plus souvent.

A 11h tapantes débarque un premier grand nom. Flotsam & Jetsam a connu des hauts et des bas dans sa carrière mais n’a jamais lâché l’affaire et il reste une valeur sûre en concert. Il a récemment sorti un album éponyme dont il va nous proposer plusieurs extraits, évitant ainsi de jouer sur la seule nostalgie. D’emblée il ouvre avec un nouveau titre, ‘Seventh Seal’, très efficace et qui permet de savourer un thrash teinté de heavy de très bonne qualité. Le son est très bon, clair et puissant, mettant bien en valeurs les deux guitaristes. Au chant le vétéran et leader Eric Knutson possède toujours ce timbre aiguisé bien puissant. Ce bon concert va passer bien vite. Extraits de ses deux premiers albums référentiels ‘Dreams Of Death’, ‘Hammered’ ainsi que ‘Desecrator’ et ‘No Place For Disgrace’ nous rappellent qu’à la fin des années 80 le groupe était un sérieux espoir de la scène thrash. Le côté old school est plaisant, tout comme d’excellentes parties de guitares incisives. Malgré l’heure matinale le public répond et quelques pogos se font déjà remarquer. Enfin on distinguera en fin de concert un excellent nouveau titre, ‘Life In A Mess’, galopant comme au bon vieux temps. Tout cela lance parfaitement la journée, Flotsam & Jetsam est un groupe très sympathique et on espère le revoir rapidement pour une nouvelle bonne rasade thrash.

Après cette belle entame une tornade s’apprête à débouler sur le festival. Exodus débarque et va nous donner une leçon de thrash dans ce que le genre a de plus virulent. En huit titres le groupe américain va nous balancer une énorme claque avec un son énorme et un rythme d’une rare intensité, le tout est porté par un Steve Souza comme possédé et qui semble en meilleure forme que jamais depuis son retour. Si Gary Holt est absent car occupé avec Slayer, son remplaçant Kragen Lum fait un excellent travail au côté de Lee Altus. Le public va répondre présent comme rarement, les slams s’enchaînent et la sécurité ne chôme pas un instant pour les réceptionner. La set list est un concentré de violence thrash, chaque titre est l’occasion de soli furieux et ultra rapides. Dès ‘The Ballad Of Leonard And Charles’ le ton est donné mais ce n’est rien à côté de l’enchaînement qui suit. En deux titres, un récent, ‘Blood In, Blood Out’ et le classique ‘A Lesson In Violence’, Exodus va nous montrer ce qu’est la violence thrash pure et dure... et cela a un côté assez jouissif. La suite du concert évolue intelligemment entre titres anciens comme ‘Bonded By Blood’ ou ‘The Toxic Waltz’ et titres plus récents comme ‘Blacklist’ et ‘War Is My Sheperd’ qui font un effet bœuf et mettent un feu intense malgré l’heure matinale. Tout cela se finira par un énorme wall of death qui laissera de sacrés souvenirs à plus d’un dans la fosse. Exodus a vraiment impressionné, il restera comme l’auteur d’un des concerts les plus intenses de ce festival.

Après cette claque, la tâche est ardue pour Devildriver mais la bande de Dez Fafara a de l’expérience et on ne doute pas d’assister à une prestation de feu. Galvanisé par la prestation d’Exodus,​ le public ne va pas se relâcher et va accueillir les Américains avec la folie qu’ils méritent. Il faut dire qu’intelligemment le groupe entame son set avec deux de ses meilleurs morceaux, ‘End Of The Line’ et ‘No All Who Wander Are Lost’, représentants très virulents d’un excellent thrash moderne teinté de death mélodique. Le tout est porté par un Dez impressionnant de puissance et de charisme derrière son micro. Idéalement lancé, ce concert va être une belle fête: Devildriver a trouvé la recette idéale en étant groove, moderne et accessible tout en faisant parler souvent la poudre dans un esprit death metal. Avec des nouveautés brûlantes comme ‘Daybreak’ et ‘My Night Sky’ il va mettre le feu et déclencher de nombreux pogos dans la fosse, les titres plus anciens comme ‘I Could Care Less’ et ‘Nothing’s Wrong’ marchant tout aussi bien. Enfin il achève tout le monde avec un superbe ‘Meet The Wretched’. L’ambiance aura été énorme, la journée est lancée à merveille avec trois concerts d’une puissance phénoménale.

Le style va changer radicalement avec l’arrivée des Finlandais de Korpiklaani mais l’ambiance ne devrait pas retomber pour autant. Les thrashers se sont un peu écartés pour laisser place à une jeune garde de fans de folk déterminée. Avec le groupe il y a un peu de suspense, un concert de Korpiklaani c’est tout ou rien. Ce fut tout au Hellfest où le groupe a tenu son rang, ce fut rien à Paris récemment quand son chanteur n’était pas en état de chanter. Mais là nous avons de la chance, Jonne Järvelä est souriant et semble en pleine forme. De plus le son est bon et met en valeur tout les instruments, des guitares au violon en passant par l’accordéon. Le groupe est dans un bon jour et va nous balancer une bonne heure de folk festif et enjoué, certes parfois il y a des redondances entre les chansons mais la bonne humeur fait vite oublier cela. Et avec ‘Rauta’, ‘Sahti’ ou encore ‘Viinamäen Mies’ et ‘Lempo’ il emporte l’adhésion du public en mixant bien aspects festifs et folk plus profond tout droit sortis de l’esprit des forêts. Chacun aura apprécié la belle place faite à l’accordéon et au violon, bien mis en avant et bien sur indispensables à la bonne qualité de ce concert. En fin de set il balance l’arsenal festif avec ‘Vodka’ et ‘Bier Bier’ qui portent parfaitement leurs noms et incitent les festivaliers à faire la fête sans retenue. Korpiklaani aura donné un concert tout à fait valable, quand le groupe est motivé il peut encore proposer de belles choses, pourvu que cela dure !

Après ces moments de furie le jeu va se calmer avec l’arrivée très attendue d’une grande dame du hard rock. Lita Ford est rare en concert dans nos contrées et son arrivée est un évènement pour les amateurs de hard rock classique et mélodique. L’ancienne chanteuse des Runaways est resplendissante et il est difficile de se douter qu’elle affiche plus de 40 ans de carrière. Et loin d’être mou ou passéiste, ce concert va être une belle fête en l’honneur du rock’n’roll. Lita arrive sur le son de ‘Balls To The Walls’ d’Accept et affiche un large sourire. D’emblée elle nous balance deux très bons extraits de sa carrière solo, ‘Gotta Let Go’ et ‘Larger Than Life’. Avec ces chansons elle fait l’unanimité, sa voix est puissante et musicalement l’ensemble est heavy avec d’excellents soli. De plus elle est parfaitement accompagnée par des musiciens de talent. Dans le cœur du concert elle nous propose deux excellentes reprises dont un antique ‘Cherry Bomb’ ressorti du répertoire des Runaways et que chacun aura savouré. Enfin son meilleur album, ‘Lita’, est bien sur à l’honneur avec trois extraits. ‘Can’t Catch Me’ est l’occasion pour Lita Ford de rendre hommage à son mentor Lemmy Kilmister qui a coécrit cet excellent titre de hard rock. Ce fut un beau moment, l’émotion était perceptible dans la voix de Lita. ‘Kiss Me Deadly’ et ‘Close My Eyes Forever’ auront fait leur effet également, la première étant un excellent moment de hard mélodique tandis que la deuxième est une superbe ballade qui avait vu la participation d’Ozzy Osbourne. Entre hard rock couillu et rock plus accessible, Lita Ford aura proposé un excellent concert qui fut très apprécié. La grande dame du rock aura bien tiré son épingle du jeu sur cette affiche.

La furie est ensuite de retour avec l’arrivée de Children Of Bodom.  Les Finlandais ont sorti récemment un excellent disque avec ‘I Worship Chaos’ montrant un beau retour à un heavy death teinté de black, porté par le clavier fou de Janne Wirman. Ce concert qui se déroule dans une fin d’après midi radieuse va être un nouveau moment de folie et de communion avec un public déchainé. Bodom met rapidement le feu avec ‘Everytime I Die’, aux claviers Janne est un véritable clavier hero tandis qu’Alexi est impérial derrière sa guitare en distillant riffs et soli tranchants et mélodiques. Malgré le temps qui passe Alexi semble toujours aussi jeune avec une énergie folle. La suite du concert pioche équitablement dans la riche carrière du groupe. 'In Your Face’ continue à lancer les hostilités de fort belle manière puis l’ambiance monte d’un cran avec ‘Lake Bodom’ qui nous replonge avec bonheur dans les jeunes années du groupe. Sur ce titre, le duo clavier guitare fait des merveilles et nous colle une bonne claque. Ensuite le grand moment arrive sur le nouveau morceau ‘I Worship Chaos’ qui permet à Alexi de lancer un immense circle pit à coller le frisson tant il est impressionnant. Et la fin de concert est un joli festival avec ‘Angel’s Don’t Kill’ ou encore ‘Downfall’ qui achèvent un public usé mais heureux d’une telle performance. Children Of Bodom a proposé un superbe concert qui aura fait impression, les Finlandais sont dans une grande forme et ils ont prouvé qu’il faudrait encore compter avec eux pour un bon bail.

En ces temps de Jeux Olympiques il fallait bien accueillir un groupe brésilien et c’est un habitué des scènes européennes qui débarque. Soulfly n’a cesse de tourner et de proposer des albums et c’est bien une nouvelle guerre qui s’annonce dans la fosse puisque le thrash groovy du groupe semble taillé pour remuer son monde. Max Cavalera garde une aura certaine malgré des albums pas toujours convaincants, il est un peu le parrain de toute la scène néo thrash depuis 20 ans et sa côte de popularité reste forte. Il dispose d’une heure de jeu et va nous proposer un bon best of de la carrière de son groupe avec bien sûr quelques reprises de Sepultura. En entame avec ‘We Sold Or Souls To Metal’ il met le feu et se met le public dans la poche en un tour de main. Ce beau début est confirmé par une reprise du classique ‘Refuse/Resist’ qui fait un tabac et qui est repris en chœur par la foule. Les premiers circle pits se lancent et on sent que la partie est gagnée pour Max et sa bande. Il va nous dérouler ensuite le meilleur de sa carrière avec Soulfly. Et en matière de world thrash metal, force est de reconnaitre que ‘Arise Again’, ‘Prophecy’ ou encore ‘Sodomites’, ‘Back To The Primitive’ et ‘Seek’n’Strike’ font le boulot avec efficacité. Max éructe en maltraitant sa guitare et le public suit à fond sans se poser de questions. La dernière partie de ce concert est l’occasion de revenir sur des tubes de Sepultura et ‘Roots Bloody Roots’ et ‘Arise’ couplé à ‘Dead Embryonic Cells’ font un tabac énorme, la première étant reprise en cœur par la foule. Enfin le medley de ‘Jumpdafuckup’ et ‘Eye For An Eye’ achève tout le monde et voit Max s’amuser à jouer quelques notes de ‘The Trooper’ d’Iron Maiden pour le plus grand plaisir de tous. Soulfly n’est peut être plus aussi coté et intéressant quand il propose un album, mais en live il reste une belle machine de guerre qui aura fait le boulot avec efficacité.

Un nouveau poids lourd s’annonce ensuite : malgré une actualité vierge, son dernier album remontant à plus de 4 ans, Kreator est très attendu chacun connaissant sa capacité à proposer des concerts énormes d’intensité. Pour le plus grand bonheur des amateurs de thrash allemand, ce concert belge ne va pas faire exception. Les Allemands n’ont qu’une heure mais ils vont l’exploiter à fond et nous proposer un concert gigantesque en forme de best of de leur carrière. Kreator assomme d'abord son monde avec un ‘Enemy Of God’ surpuissant, le son est très bon et Miles Petrozza, toujours aussi impressionnant à hurler derrière son micro, harangue la foule avec hargne. Le groupe est de plus servi  par un superbe jeu de lumières le mettant grandement en valeur. Le public devient fou d’entrée et les slams se multiplient avec une frénésie ahurissante. Et cette machine de guerre va enchainer sans pitié. Car de ‘Terrible Certainity’ à ‘Awakening Of The Gods’ en passant par ‘Warcruse’ il ne fait pas de cadeau et nous rappelle qu’en matière de thrash il est un maitre-étalon. Cette première partie de concert nous achevant définitivement avec un énorme ‘Phobia’ avec son refrain repris en chœur, et l’antique mais toujours aussi effrayant ‘Endless Pain’. Sur ce titre au signal go de Petrozza les premiers rangs se transforment en un magma impressionnant. La seconde partie est tout aussi orgasmique. Kreator met à l’honneur sa carrière récente et force est de constater qu’elle tabasse bien comme il faut avec ses aspects death mélodique. Ainsi d’un ‘Phantom Antechrist’ au refrain énorme de puissance à ‘Hordes Of Chaos’ en passant par ‘Civilization Collapse’ et le génial ‘Violent Revolution’, Kreator écrase tout sur son passage. Même la petite panne de courant au début de ‘From Flood Into Fire’ ne lui aura pas fait peur, Petrozza restant stoique derrière sa guitare face à la foule le temps de la réparation. Enfin ‘Pleasure To Kill’ achève ce concert en beauté avec toute sa force tirée du meilleur du style. Kreator a l’étoffe d’une tête d’affiche et il l’a prouvé en beauté,  son concert a été monstrueux et il ouvre parfaitement la voie aux deux têtes d’affiches.

Avantasia est tête d’affiche partout où il passe, preuve de l’a popularité d’un projet qui relègue Edguy au second plan. Mais ce soir il est derrière une légende. Néanmoins avec 1h15 de concert il a largement le temps de nous rappeler la force de son heavy mélodique épique et teinté de touches d’opéra rock. Devant un décor somptueux rappelant la pochette du dernier album et après ‘Ainsi Parlait Zarathoustra’ en introduction Tobias Sammet débarque chapeau vissé sur la tête. Le sympathique chanteur est toujours aussi remuant et débute le concert en chantant seul l’excellent ‘Mystery Of A Blood Red Rose’. Ce titre très catchy est idéal pour débuter le concert avec sa mélodie imparable, presque pop, et son refrain tout aussi réussi. Parfaitement lancé ce concert va être une véritable féérie, le niveau montant de titre en titre avec des invités parfaits pour nous plonger dans le plus grandiloquent des opéras métal qui existe.

Ainsi le premier gros frisson arrive avec l’arrivée de Michael Kiske pour ‘Ghostlights’. Le chanteur allemand n’a rien perdu de sa classe et reste l’un des plus grands en matière de speed mélodique. Son duo avec Sammet est parfait et ses montées dans les aigus, impressionnantes. Le ballet des invités continue sur ‘Invoke The Machine’ avec l’arrivée de Ronnie Atkins de Pretty Maids. Ce morceau est un excellent moment d’opéra metal dans toute sa grandeur et le duo vocal avec Sammet est parfait. On ressent en plus la joie de ce dernier de voir son rêve devenir réalité en rencontrant sur scène ses idoles. La suite est toute aussi réjouissante, sur ‘The Scarecrow’ et ‘Promised Land’ nous retrouvons Jorn Lande qui confirme un talent fou en digne héritier de Ronnie James Dio. Après ces deux grands moments, Bob Catley débarque et en épate plus d'un. A près de 70 ans il reste un vocaliste de grand talent et son duo avec Sammet sur ‘The Story Ain’t Over’ va s’avérer magique et fasciner un public tour à tour ému, attentif et exalté devant tant de maitrise. Choriste sur le côté de la scène Amanda Sommerville est à l’honneur ensuite avec la belle ballade ‘Farewell’,  beau moment d’émotion qui met sa voix bien en valeur, savant mélange de douceur et de puissance.

Le final s’annonce déjà et il être va être de grande qualité. Kiske revient pour le titre phare d’Avantasia, ‘Reach Out Fort The Light’, une tuerie de speed mélodique digne du meilleur d’Helloween. Dernier invité et pas des moindres Eric Martin de Mr Big vient scotcher l’audience sur ‘Dying For An Angel’, sa voix chaleureuse et puissante faisant un tabac auprès des amateurs de hard classieux. Enfin Tobias prend la parole et annonce déjà le dernier titre mais c’est un titre somptueux qui s’annonce avec ‘Let The Storm Descend Upon You’, la pièce maitresse du nouvel album, longue de plus de 12 minutes. Ce titre réunissant Lande, Atkins et Sammet va s’avérer aussi majestueux qu’en studio avec sa facette épique et symphonique qui met parfaitement en valeur ces fabuleux chanteurs. Après ce grand moment le groupe revient pour un rappel avec un medley de deux classiques, ‘Sign Of The Cross’ et ‘The Seven Angels’. Il réunit tout les chanteurs pour un final énorme et vraiment marquant par la parfaite complicité vocale ainsi que par la qualité musicale. Tout le concert Sascha Paeth nous aura gratifié d’excellents riffs et soli en se faisant discret. Avantasia est un projet réjouissant qui aura donné un concert formidable d’un haut niveau musical. Il a parfaitement ouvert la voie à la très attendue tête d’affiche de ce très grand cru 2016.

Car pour passer après un tel concert il fallait un très grand nom et l’équipe de l’Alcatraz a réussi à l’obtenir. En juin nous pensions les voir pour la dernière fois au Graspop mais les organisateurs de l’Alcatraz ont réussi à faire venir une ultime fois en Belgique et même en Europe Twisted Sister. Et dans le public, très nombreux et conscient du moment particulier qu’il s’apprête à vivre, on bout d’impatience. Le show s’annonce grandiose et la tension monte doucement avec les images d’archives projetées sur les écrans avec en fond sonore le ‘It’s A Long Way To The Top’ d’AC/DC puis avec le logo du groupe et la mention 1976-2016. Et c’est l’explosion, Twisted Sister utilise des artifices, de la pyrotechnie, et lance son concert avec un très bon ‘What You Don’t Know’. Le public est déjà conquis et la suite directe va s’avérer énorme. Le groupe dégoupille ‘The Kids Are Back’ et ‘Burn In Hell’, deux purs tubes de son répertoire. Ils sont parfaitement joués, à la batterie Mike Portnoy qui remplace le regretté AJ Piero fait le taf avec discrétion et efficacité. Au chant Dee Snider est impérial, à la fois puissant et mélodique il joue déjà avec le public, allant le chercher sur les côtés de la scène et jouant avec les lumières pour se montrer sombre et inquiétant sur le formidable ‘Burn In Hell’.

La suite du show voit le groupe enchaîner les grands morceaux, tous extraits de ses 4 albums principaux, équitablement représentés. Et que ça soit ‘Destroyer’, ‘The Fire Still Burns’, ‘Life A Knife In The Back’ ou encore ‘You Can’t Stop Rock’n’Roll’, tous sont de somptueux représentants d’un heavy metal rageur et mettant en avant de redoutables mélodies. Au milieu de tout cela Snider prend la parole pour nous promettre que c’est bien la fin et qu’il ne veut pas finir comme Scorpions, Judas Priest ou Ozzy Osbourne qui ne prennent jamais leur retraite malgré leurs promesses. Cet humour lui permet de se mettre le public dans la poche et d’enchaîner méchamment avec une nouvelle série de grands titres. Épique et puissant ‘The Fire Still Burns’ est un nouveau grand moment tandis que ‘I Am (I’m Me)’, ‘The Price’ et ‘I Believe In Rock’n’Roll’ nous rappellent quelle machine rock est le groupe. Les musiciens sont au top comme si ils étaient transcendés par ce baroud d’honneur. Ojeda et Jay Jay French sont monstrueux de feeling derrière leur guitare et ils profitent d’un temps mort pour rendre un hommage émouvant à leur collègue disparu et adresser un merci vibrant à Mike Portnoy pour le service qu’il leur rend.

Cela nous lance vers la dernière partie du concert, ‘I Wanna Rock’, l’hymne absolu la lançant parfaitement. Et en trois titres Twisted Sister assomme le festival et confirme son statut de monstre absolu du hard rock. ‘Under The Blade’ est absolument irrésistible puis ‘We’re Not Gonna Take It’ enflamme le public, Snider faisant chanter encore et encore le refrain de ce titre magique comme si la nuit ne devait jamais se terminer. Enfin la reprise des Stones ‘It’s Only Rock’n’Roll’ met fin au concert dans une ambiance de feu. Mais comme rien n’est jamais terminé, comme si concert devait durer pour l’éternité le groupe est de retour pour trois rappels tout aussi explosifs. Il est très tard, les gens sont fatigués mais personne ne veut en finir et use ses dernières forces pour se souvenir à fond du dernier concert en Europe de Twisted Sister. Et ce final composé de ‘Come Out And Play’, ‘Tear It Loose’ et du très attendu ‘S.M.F.’ achève cette soirée de légende en beauté, Snider et sa bande viennent saluer tout le monde un long moment et on sent l’émotion poindre le bout de son nez.

C’est par un feu d’artifice que prend fin le festival Alcatraz 2016 qui restera mémorable pour cette prestation mais aussi pour toutes les autres. Le cru était très relevé et ces 21 concerts resteront dans les mémoires pour longtemps. Il nous reste à remercier Filip et ses équipes pour la qualité de leur accueil, la presse étant chouchoutée comme rarement, et à leur donner rendez-vous tout le long de la nouvelle saison pour les concerts de De Kreun et l’année prochaine pour une nouvelle édition de ce grandiose festival.

Retrouver l'intégralité des photos sur https://www.facebook.com/ShootingMetalhead/photos/?tab=albums&__mref=message_bubble<br>


Plus d'informations sur http://www.twistedsister.com/
 
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