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TITRE:

JESUS VOLT (16 FEVRIER 2016)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

ROCK



A l'occasion de la sortie de l'impressionnant album éponyme, Music Waves est allé à la rencontre des non moins impressionnants Jesus Volt pour une interview... électrique !
STRUCK - 11.03.2016 -
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Une rencontre en toute décontraction où il sera question du nouveau statut du groupe via sa collaboration avec le légendaire producteur Mark Opitz (AC/DC, INXS, The Angels...)... Une interview dans laquelle il sera également question de ZZ TOP et des Toulousains...


Quelle est la question qu’on vous a trop souvent posée ?


Julien Boisseau : Pourquoi Jesus Volt ?


Nous sommes des blanc-becs, on ne vient pas de New-Orleans, on aborde donc cette musique comme les Stones l’abordent sur des morceaux comme 'Hot Stuff'…



Et on ne vous la posera pas en revanche l’album sonne très groove et très funky avec une guitare au son un peu plus clair qu’avant, est-ce une volonté de sonner plus Stones?

Jacques Méhard-Baudot : (Rires) C’est une bonne question, tiens !

Julien : Je ne sais pas si c’est une volonté mais cela fait partie de nos influences principales avec Xavier, c’est donc quelque chose de naturel pour nous.

Jacques : Mais c’est vrai que cet album est plus stonien ! Et on peut dire que c’est une volonté d’ailleurs des morceaux comme '666 Devil Woman' qui fait plus funkadelic que Stones aujourd’hui mais nous avons retiré un pont qui lui donnait un côté très stonien. Donc oui, c’était une volonté de sonner moins saturé et plus groovy : groove, feel and melody (Sourire) !

Julien : La musique black au sens large funk, blues, groove… fait partie des nos influences. Mais nous sommes des blanc-becs, on ne vient pas de New-Orleans, on aborde donc cette musique comme les Stones l’abordent sur des morceaux comme 'Hot Stuff'…





Votre nouvel album est à nouveau produit par Mark Opitz. Comment avez-vous travaillé avec cette légende australienne ?

Julien : On avait vraiment envie de retravailler avec lui mais c’était réciproque…

Jacques : On avait prévu de faire une trilogie : on vient de sortir le deuxième (Sourire).

Julien : C’était une volonté de retravailler ensemble parce que tout simplement, on s’était beaucoup appréciés humainement. Il a adoré bosser avec Peter Deimel et notre volonté était à nouveau de travailler avec la même équipe pour pouvoir pousser les choses un peu plus loin.


"Aller un peu plus loin", cela signifie que le précédent vous avait laissé un goût d’inachevé ?

Julien : Pas un goût d’inachevé parce qu’on est très content de l’album précédent, mais comme d’habitude, tu as envie de faire mieux.
Il arrive avec tout son background, sa légende mais il ne faut pas oublier qu’il traverse le monde pour débarquer au fin fond de la campagne française pour rejoindre avec quatre mecs dont il ne connaît pas grand chose et notamment ne sait pas comment ils s’entendent… Bref, il n’a pas osé forcément nous pousser aussi loin que ce qu’il aurait pu.


Et il vous a poussé sur ce deuxième album commun ?

Julien : Oui, il savait comment nous pousser et surtout jusqu’où il pouvait aller.


Jesus Volt est un nom qui a un certain âge aujourd’hui - et qui comme le bon whisky vieillit bien - mais la formule actuelle est assez récente finalement !


Jesus Volt n’est pas un groupe qui débute, considérez-vous que ces deux collaborations ont été un accélérateur dans votre carrière ?

Jacques : C’est une évidence ! Jesus Volt est un nom qui a un certain âge aujourd’hui - et qui comme le bon whisky vieillit bien (Sourire)- mais la formule actuelle est assez récente finalement !
Sur l’album précédent, il nous a déjà boosté et a gommé des choses qu’il ne trouvait pas forcément utiles dans notre musique. Et sur cet album, il est allé beaucoup plus loin : il y a un vrai travail de fond, il y a eu un travail de réécriture complet qu’il n’avait pas osé faire sur l’album précédent.

Julien : Avec Peter, ils ont beaucoup travaillé sur la production et le son proprement dit. Ils nous connaissaient déjà, ils savaient comment nous sonnions, dès lors il savait ce qu’il pouvait apporter.





Avec ces deux albums, nous avons défini le son de Jesus Volt et le format dans lequel nous souhaitons évoluer.


Vous évoquiez une trilogie. Que peut-il se passer sur le dernier volet ?

Jacques : Je ne sais pas : ça sera la découverte !

Julien : 'Vaya Con Dildo' était une première étape mais je pense que cet album nous rapproche plus de ce quoi doit être Jesus Volt pour nous en termes de son. Un troisième album qui serait plus orienté chanson ?

Jacques : Avec ces deux albums, nous avons défini le son de Jesus Volt et le format dans lequel nous souhaitons évoluer.


Tous les groupes commettent des erreurs et Jesus Volt a dû toutes les faire !



On a parlé d’une collaboration qui a été une sorte d’accélérateur de carrière, avec le recul, pensez-vous avoir perdu du temps auparavant ?

Jacques : Tous les groupes commettent des erreurs et Jesus Volt a dû toutes les faire. Si il y avait un bottin des erreurs : de A à Z, nous les avons toutes faites, pire, je pense qu’on a ajouté des lettres (Rires) !

Julien : Mais tu ne peux pas forcément faire venir un mec comme Mark Opitz la première année d’existence d’un groupe. Certes, tu as des groupes qui ont du génie tout de suite, ce n’est clairement pas notre cas. Il y a aussi l’argent parce que ces mecs ne refusent jamais les chèques pour enregistrer, en revanche si tu n’as que le pognon sans le talent, ça ne dure pas.
Il faut également les bonnes personnes. A certaines périodes de sa vie, le groupe n’était pas forcément composé des bonnes personnes. Et c’est bizarrement quand nous nous sommes retrouvés tous les quatre que nous avons trouvé le bon producteur. L’arrivée d’Olivier à la batterie a fait énormément de bien au groupe. Depuis qu’il est là, nous avons franchi un cap et je pense que Mark Opitz ne serait pas venu si il n’avait pas été là.


Vous avez évoqué le bottin des erreurs, pensez-vous que les avoir vécues vous permettent de mieux savourer votre situation actuelle, concrétisée par cette journée promo ?

Jacques : Je pense qu’on savoure tous !

Julien : C’est aussi une équipe qui change autour de nous. Aujourd’hui, nous avons un très bon label, Replica, comme attaché de presse… Le fait de bien s’entourer vient avec le travail et le temps !


Pas de risque de prendre le melon avec tout ce qui vous tombe dessus ?

Julien : (Rires) Non ! Mais c’est vrai que si nous avions dû travailler avec Mark Opitz à vingt ans, nous aurions pu ne plus toucher terre. Mais avec l’âge, tu relativises très vite…

Jacques : Nous sommes très loin du melon et il n’y a pas de quoi l’avoir et dans le cas contraire, j’ai un vaccin anti-melon (Rires) : on a nous promis tellement de choses qu’aujourd’hui, on devrait faire la tournée des Zéniths les yeux fermés… Malgré tout, on espère que cet album va déclencher des choses qui pérennisent le groupe : on veut juste continuer, on a encore des choses à dire !






Le son de cet album est très organique, avez-vous enregistré en analogique ?

Jacques : Complément !

Julien : C’est l’avantage de faire au BlackBox où tout est en analogique : il y a du matos vintage partout…

Jacques : Au BlackBox, tu as le meilleur des deux mondes : tu peux enregistrer en digital pour repasser en analogique et vice-versa. Il a d’ailleurs inventé lui-même des convertisseurs : Peter Deimel est un ingénieur de génie et son frère est un luthier de génie, c’est une famille dans laquelle il y a du neurone (Rires) !

Julien : Il y avait une émulation entre eux. Avec Mark, ils se sont tout de suite bien entendus même si comme pour nous, ils ne se connaissaient pas. Mark avait une confiance absolue en Peter : il ne s’occupait donc pas de tout ce qui relevait du technique et ne s’occupait que de son rôle de production.


Et comment trouve-t-on sa place au milieu de tels personnages ?


Julien : Attention, ce n’était pas Mark Opitz avec en invité spécial Jesus Volt. Ils sont là pour te faire travailler et sont à notre service. L’avantage pour nous, c’est qu’en temps normal, tu es en plein doute mais quand ils passent la tête pour te dire que la prise est bonne, tu n’as même pas besoin de réécouter : tu sais que la prise est bonne !
En temps normal, tu as tendance à vouloir écouter avec le défaut qu’ont tous les musiciens qui est de réécouter que son instrument alors que tu devrais écouter l’ensemble. Ces mecs-là sont là pour écouter l’ensemble et savent très bien que la prise est bonne parce que l’ensemble est bon.

Jacques : On a travaillé comme n’importe qui travaillerait en studio mais avec des gens en qui tu as totalement confiance : ça change les choses !


L’album est plutôt court et direct, est-ce une volonté d’aller à l’essentiel et de se concentrer sur l’aspect "chansons" ?

Julien : Carrément ! C’est une vraie volonté, une évolution naturelle du groupe. On s’est focalisé sur l’aspect chanson en supprimant le superflu : on s’écoutait peut-être jouer de temps en temps ?





On entend un clavier de l’orgue hammond… ?


Julien : Ce n’est pas l’orgue hammond, c’est un clavinet Hohner branché sur des amplis à lampes : c’était une idée de Peter pour saturer le son.


Qui en joue et sera-t-il présent sur scène ?


Jacques :  C’est Mike Lattrel, un gars qui vient de New-York et qui tourne beaucoup avec Popa Chubby ou Neal Black… On adorerait jouer avec lui mais ce n’est pas possible, on fera donc sans lui.

Lord Tracy : Les morceaux ont été écrits sans lui, ce n’était qu’un ajout sur les textures des couleurs. Nous avons déjà joué tout l’album sur scène, ça ne manque absolument pas d’ailleurs, son clavier ne servait à rien : on nous a imposé ce mec alors qu’on n’en voulait pas (Rires) !


Ce nouvel album est éponyme, est-ce pour signifier un nouveau départ ? J’ai envie de dire non à l’écoute de vos réponses, ce nouveau départ a véritablement lieu sur le précédent ?


Jacques : Tout à fait, c’est la confirmation !


Vous n’aviez pas conscience de ce nouveau départ sur le précédent album ?

Julien : C’était la confirmation que nous pouvions à nouveau entrer en studio après ce qui n’était arrivé depuis des années : c’était un vrai aboutissement.

Jacques : Nous aurions probablement dû appeler le précédent album "Jesus Volt" et celui-ci "Vaya Con Dildo". Mais nous avions écrit "Vaya Con Dildo" sur le précédent album, on était donc emmerdés !

Julien : Le fait que cet album soit éponyme s’est imposé au fur et à mesure. Comme tu l’as dit, nous sommes allés à l’essentiel c’est-à-dire les chansons et la volonté de Mark était de trouver le son de Jesus Volt. Cet album représente le plus Jesus Volt : la pochette est directe, comme tu le disais, les titres sont directs et courts… du coup, tu ne poses pas la question quand tu vois la pochette, c’est Jesus Volt et c’est ce que tu auras à l’intérieur.


Sur scène le public vous apprécie presque instantanément et il semble que plusieurs dates soient prévues en France cette année, serait-ce enfin le début d’une reconnaissance française plus importante ?

Jacques : Tu ne dis que des choses bien depuis tout à l’heure, j’aime bien cette interview (Rires) !

Julien : Le fait d’être bien accueilli au Zénith en première partie de ZZ Top avec "Vaya Con Dildo" était déjà la confirmation que nos compos pouvaient passer.





A ce titre, que vous ont apporté vos trois dates en première partie de ZZ Top en 2013 ?

Julien : Comme je te le disais, à titre personnel, ça nous a permis de savoir que nous étions capables de jouer devant des gens qui ne sont pas venus pour toi à la base dans une salle aussi grande….

Jacques : … et de se rendre que nous étions bien meilleurs que ZZ Top (Sourire) !

Julien : … ça nous a apporté cette satisfaction : tant que tu ne l’as pas fait, tu ne sais pas si ta place est là !
Nous avons bien évidemment joué dans des festivals avec autant de personnes mais c’est différent : lors des festivals, les gens sont plus curieux et vont voir une quinzaine de groupes. Quand ils vont à un concert de ZZ Top, ils vont voir ZZ Top et on a Jacques : on a adoré ça !


Votre musique est très influencée par les grands noms du rock 70’s, y a-t-il des groupes actuels que vous appréciez ?

Lord Tracy : Oui : AC/DC, Led Zeppelin, The Who (Rires)…

Julien : Rival Sons, Vintage Trouble, Black Stone Cherry… sont des groupes que j’aime bien !

Lord Tracy : Personnellement, je trouve que ce sont des groupes qui font de l’ancien mais sans la qualité des compos des Who, d’AC/DC, des Stones… Rival Sons sont trop proche de Led Zeppelin…


Sans vouloir nous jeter de fleurs, je pense qu’on a mieux digéré nos influences que la plupart de[s] groupes [influencés par les années 1970]


Etant également influencé par ces grands noms des années 1970, ne pensez-vous pas qu’on puisse vous faire le même reproche ?

Jacques : Non parce que nous sommes plus vieux, nous sommes vintage, nous sommes de l’époque (Rires) !

Lord Tracy : Sans vouloir nous jeter de fleurs, je pense qu’on a mieux digéré nos influences que la plupart de ces groupes-là et on sait également mieux les régurgiter.

Jacques : Nous sommes restés plus près du blues que tous ces groupes. Par exemple, Rival Sons fait du blues seconde génération c’est à dire le blues de Led Zeppelin réinterprété par Rival Sons. Mais bon, tout cela est très subjectif finalement…





N'avez-vous pas l'impression d'être plus reconnus à l'étranger qu'en France sachant que cela doit être frustrant pour un groupe français d'avoir à enregistrer son album live ("Hallelujah Motherfuckers!" - 2008) à l'étranger ?

Lord Tracy : C’est le quotidien des groupes français qui chantent en anglais. Il faut donc impérativement passer par l’étranger et le seul regret est que les Allemandes sont beaucoup plus laides que les Françaises : on préférerait être plus connus en France (Rires) !

Jacques : C’est également vrai pour la gastronomie…

Lord Tracy : Tout à fait ! L’Allemand a beaucoup de qualités mais pas celle de l’art culinaire !


Vous êtes souvent considérés comme inclassables mais êtes souvent rattachés au blues. Quelle est votre position en la matière ?


Lord Tracy : Mark Opitz nous définit comme un groupe de heavy blues et je trouve que cela nous va assez bien.


Pour le public français, un Ricain qui fera un énième 'Sweet Home Chicago' sera toujours plus respecté qu’un groupe français qui fera un compo originale de blues.


Quel est votre regard sur le paysage blues-rock français avec de nombreux groupes talentueux qui n'arrivent pas à réellement percer (Plug & Play, General Store, etc..) ou ont rendu les armes (Double Stone Washed) ?

Lord Tracy : C’est vrai que la dernière fois qu’on a vu les Double Stone Washed, c’était au moment où nous enregistrions "In Stereo".

Julien : Ils ont le même problème que nous c’est à dire que pour le public français, un Ricain qui fera un énième 'Sweet Home Chicago' sera toujours plus respecté qu’un groupe français qui fera un compo originale de blues. C’est la raison pour laquelle tu es mieux accueilli à l’étranger et lorsque tu as réussi à l’étranger, le public français t’accueillera mieux…
Mais le problème vient du fait qu’on ne chante pas en français mais si on chante en français, on n’est plus classé blues sauf Paul Personne mais est-ce vraiment du blues ? Si on excepte son jeu de guitare, il fait de la chanson…

Lord Tracy : Ce qui nous différencie de la plupart des groupes que tu as cités est qu’ils ne prennent pas de réalisateur artistique alors que j’estime que c’est juste essentiel ! C’est comme faire un film sans metteur en scène !


Julien, tu joues également dans Plug & Play et Speyside. Comment arrives-tu à gérer ton emploi du temps ?

Julien : Mon groupe principal est Jesus Volt. Tu cites Plug & Play, tous ont un boulot à côté : on fait donc moins de dates. On a tous des projets à côté, avec Xavier, on joue de temps en temps dans des covers… Nous avons tous des groupes différents mais le groupe principal reste Jesus Volt. Donc, tout est une question d’organisation même si ce n’est pas notre point fort (Sourire).


Comment voyez-vous l’avenir de Jesus Volt ?

Julien : Tous les feux sont au vert mais tant que l’album n’est pas sorti, tu ne peux pas réellement savoir. Mais tous les feux sont au vert, ce qui est différent par rapport aux sorties précédentes : on a une meilleure équipe autour de nous…

Jacques : La meilleure chose est qu’il y ait un avenir pour le groupe ! Après, plus il sera radieux, plus ça m’ira (Sourire)… Ce que je veux, c’est faire un autre album !

Lord Tracy : La spirale !


Justement, vous avez ce sentiment de spirale positive ?

Lord Tracy : C’est peut-être un peu mystique de dire ça parce qu’on parle souvent de vibration en musique, mais il ne s’agit que de cela finalement, je ressens vraiment quelque chose de positif !  
Toutes les galères qui nous sont arrivées  - que notre éditeur nous lâche deux semaines avant, que tu n’aies plus de budget et que ce soit Julien qui produise finalement l’album… je pense que c’est une chance : ça a permis d’élaguer toutes les personnes qui travaillaient mal et de se retrouver avec les personnes qui travaillent bien aujourd’hui. Aujourd’hui, on a un réel attaché de presse, on a une réelle maison de disques : tout est positif !

Julien : Maintenant, il ne nous reste plus qu’à apprendre à jouer (Rires) !

Jacques : Dans un petit mois, nous jouons au Trabendo, ça nous laisse du temps pour apprendre quelques accords !


Question traditionnelle de Music Waves, quel est votre meilleur souvenir d’artiste ?


Julien : En ce qui me concerne, c’est mon premier concert avec Sylvain Laforge. Nous sommes montés sur scène ensemble, la salle était pleine : j’ai tout de suite su que je voulais faire ça ! Et en plus, j’ai rencontré ma femme ce jour-là ! Tous mes bons souvenirs découlent de ce jour et notamment le concert au Zénith de Rouen avec ZZ Top qui est mon meilleur souvenir avec Jesus Volt. Quand nous avions joué à Dijon, il y a eu une standing-ovation d’entrée, nous n’aurions pas joué les gens étaient chauds de toutes façons alors qu’à Rouen, il a fallu les chercher. Ce soir-là, c’est monté au fur et à mesure et c’est le soir où nous avons le mieux joué. D’ailleurs, on a appris par la suite que Franck Beard et Billy Gibbons étaient venus nous écouter et ont trouvé ça bien !





Et vous votre meilleur souvenir ?


Lord Tracy : Moi ? Quand j’ai rencontré leurs femmes (Rires) ! Non, je ne saurais pas te dire…

Jacques : Moi non plus…

Lord Tracy : Si, peut-être le Rock Palace qui est un rêve de gamin. Ce fut un des moments les plus forts que de pouvoir associer notre nom à Rory Gallagher, ZZ Top… qui avaient joué ici auparavant.

Jacques : On n’a pas frimé mais on était fiers !

Lord Tracy : J’ai également en tête le soir où j’ai su que Mark Opitz allait travailler pour nous, ça reste un putain de bon souvenir : savoir qu’on allait avoir l’ingénieur du son de "Powerage" pour notre prochain album.

Julien : Et de voir qu’il veut revenir : ça fait toujours plaisir !

Jacques : Et les répétitions avant le premier Zénith (Rires) ! On a fait une répét’ sans se poser de question… sauf que le lendemain quand tu montes sur scène, que la lumière s’éteint mais pas partout et tu vois le public, à ce moment précis, tu te dis que tu aurais mieux fait de réviser (Rires) ! Mais c’est le genre d’expérience qui nous fait dire que "nous sommes allés plus loin que les Toulousains" ! Au début du groupe, nous étions en trio et lors d’un de nos premiers concerts hors de Paris, il y avait un groupe de Toulouse et les mecs se sont vautré la gueule dans la montagne (Rires) !

Lord Tracy : Ils se sont mangé la montagne sans réaliser que ça tournait : tu sais le Toulousain n’est pas très malin, ça se nourrit à la saucisse (Rires) !

Jacques : De notre côté, nous avons quelques kilomètres de plus. Nous sommes entrés sur l’autoroute, je conduisais, je me suis endormi et on s’est mangé la rampe de sécurité. On s’est arrêté, on s’est regardé et on s’est dit : "Au moins, nous sommes allés plus loin que les Toulousains !" (Rires)…

Lord Tracy : A chaque fois qu’il nous arrive quelque chose au sein de Jesus Volt, on se regarde en disant : "Putain, nous sommes quand même allés plus loin que les Toulousains !". Et je pense que c’est vrai !


On a évoqué le meilleur souvenir, au contraire le pire ?

Jacques : En fait, c’est une personne et comme nous ne souhaitons pas la nommer aujourd’hui parce que tout va bien, il faut que je trouve une autre réponse parce que mon pire souvenir, je l’ai eu à côté de moi pendant huit ans !

Lord Tracy : Quand un groupe, tu as quelqu’un qui n’est que dans la négativité, ça te pourrit la vie et c’est dur !


Et pensez-vous que cela a pu être un frein à la carrière du groupe dont on a évoqué le coup d’accélérateur en début d’interview ?

Lord Tracy : Nous ne le pensons pas, nous en sommes certains !

Jacques : En roulant avec un frein à main, tu ne vas pas vite et tu vas moins loin !

Lord Tracy : Mais pour parler d’autres choses, j’ai d’autres souvenirs où nous avons failli mourir notamment sur la route. Avant de partir en tournée, nous avons changé deux pneus chez Norauto…

Jacques : … Merci Norauto ! Ces deux pneus que nous avions changé nous ont dépassés alors que nous roulions à 120 km/ h !


Pneus qui se disent aujourd’hui qu’ils sont allés plus loin que Jesus Volt et les Toulousains…


Lord Tracy : (Rires) J’ai également failli mourir électrocuté sur scène en Belgique. J’ai fait sauter tout le festival, je n’avais plus de sourcils… Et le programmateur est venu me voir en me disant "Maintenant, je sais pourquoi on vous appelle Jesus Volt !" (Rires) !

Julien : Des souvenirs à la Blues Brothers, en tournée, tu en as plein et tous les groupes en ont…


On a commencé cette interview par la question qu’on vous a trop souvent posée, au contraire, quelle est celle que vous souhaiteriez que je vous pose ?

Julien : "Comment s’est passé la dernière tournée en Australie ?" On adorerait y retourner.

Lord Tracy : "Que faites-vous de tout cet argent avec les 40 millions d’albums que vous allez vendre ?"





Et qu’allez-vous faire de cet argent ?


Jacques : On va le réinvestir pour en vendre 80 millions ensuite (Rires) !

Lord Tracy : Il y a plein de choses à faire : je m’achèterais un petit studio où je produirais des choses, je mixerais des albums…

Julien : On aimerait bien se poser la question mais nous n’en sommes pas là…

Jacques : Plus sérieusement, la question que j’aimerais qu’on me pose serait "Ca te fait quoi d’être reconnu dans ce que tu fais ? Est-ce que valait le coup d’aller jusque là ?". Je te répondrais "Oui". Nous avons vécu des périodes difficiles qui sont parfois dures sur le moment mais il y a pire, on pourrait se lever tous les jours à 6 heures pour aller à l’usine pour pas forcément gagner plus qu’aujourd’hui…


Merci


Jesus Volt : Merci à vous


Merci à Loloceltic et Newf pour leurs contributions...


Plus d'informations sur http://www.jesusvolt.com
 
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